Les suites du colloque international sur le tourisme du 13 octobre 2021 à La Roche
- Session : 2021-2022
- Année : 2021
- N° : 50 (2021-2022) 1
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Question écrite du 18/10/2021
- de GOFFINET Anne-Catherine
- à DE BUE Valérie, Ministre de la Fonction publique, de l'Informatique, de la Simplification administrative, en charge des allocations familiales, du Tourisme, du Patrimoine et de la Sécurité routière
Il donne les conseils suivants pour que le tourisme se porte mieux en Wallonie : travailler sur les infrastructures publiques, pas seulement sur la communication, avec des hébergements insolites, de qualité et avec des produits locaux. Trouver des investisseurs, motiver les hôteliers, penser le tourisme de façon transversale.
Madame la Ministre peut-elle, en tant que Ministre wallonne du Tourisme, me faire part des actions menées par son administration qui iraient en ce sens ?
Quelles sont les positions de la Wallonie par rapport à ce qui vient d'être dit, au bénéfice de la province du Luxembourg ? Est-elle d'accord avec les positions du CEO de Luxembourg for Tourism?
La future réforme du Code du Tourisme va-t-elle dans la même voie que celle choisie par le GDL, sachant que ce dernier et la province de Luxembourg ont le même paysage, un accent sur les activités en plein air, hiking, biking, une infrastructure transfrontalière ?
De quelle manière le travail en commun est-il mené au sein du projet Interreg sur un marketing digital commun ? Comment la Wallonie coopère-t-elle au quotidien avec le voisin luxembourgeois, dans l'optique de développer le tourisme conjointement sur nos deux territoires ?
Réponse du 10/11/2021
- de DE BUE Valérie
Depuis de nombreuses années, la Région wallonne, le CGT et WBT, en particulier, mettent en place un plan d’actions annuel, axé tant sur le marché belge que sur les marchés internationaux, et ce, en collaboration avec d’autres organismes tels que l’AWEx, WBI, l’APAQ-W et bien d’autres encore.
Les axes stratégiques de communication suivent les recommandations de la DPR et sont définis dans le contrat de gestion entre WBT et la Région. Ces axes stratégiques se basent également sur les recommandations des bureaux de WBT à l’étranger et sur les données récoltées par la veille touristique pilotée par le CGT.
Les réseaux sociaux et les nouveaux médias ne sont évidemment pas oubliés et notre communication se base également sur un partenariat avec les organismes et opérateurs touristiques.
Il va de soi que je partage les constats du CEO de Luxembourg for Tourism, puisque nous travaillons déjà de manière transversale au développement d’un écosystème touristique, tel que cela a notamment été recommandé par l’étude stratégique pour le Tourisme wallon, présentée au Parlement de Wallonie le lundi 18 octobre 2021.
Des contacts permanents entre le CGT, WBT et les organismes touristiques permettent ainsi d’affiner cette stratégie touristique. Par ailleurs, l’organisation de rencontres entre des représentants des Maisons du Tourisme, des représentants communaux, le CGT, WBT, moi-même et mes équipes, sont également une preuve de collaboration et d’échanges de terrains efficaces, destinés à construire ensemble le tourisme wallon de demain, moteur d’un écosystème fort.
Au sujet de la réforme du Code wallon du Tourisme, de nombreuses réflexions et réunions de travail sont en cours entre CGT et mon Cabinet, en collaboration avec WBT et les autres partenaires touristiques. Cette réforme intègre également les recommandations des deux études stratégiques et celles émises par la Cour des comptes.
La réforme du Code wallon du Tourisme ne doit donc pas se réaliser par l’unique prisme de la réalité touristique de la Province de Luxembourg, cette réglementation concernant tout le Tourisme wallon. Il s’agit donc de travailler à l’écriture d’un texte destiné à tous les acteurs touristiques de l’ensemble de notre territoire. Par ailleurs, les similitudes entre le territoire et les activités touristiques du Grand-Duché du Luxembourg et de la Province du Luxembourg ne sont pas des éléments qui doivent être coulés dans une réglementation. Il s’agit plutôt de développer des partenariats et des synergies, relatifs à un tourisme affinitaire.
Il y a, en effet, de véritables connexions entre nos territoires et ces affinités doivent continuer à être renforcées pour le bien du développement touristique de nos communes belges et luxembourgeoises. Différentes réunions sont d’ailleurs organisées régulièrement entre les régions frontalières et les multiples projets que sont la Grande Région, la marque Ardenne et les projets Interreg, dégagent des pistes de réflexion sur une communication concertée des entités, visant à guider nos touristes d’un territoire à l’autre et à leur permettre de profiter de l’ensemble des richesses de nos régions.
Nous travaillons ainsi chaque jour à créer une véritable synergie entre divers partenaires et augmentons, dès lors, le nombre de visiteurs et leur durée de séjour, afin d’accroître les retombées économiques générées par le secteur du Tourisme.
Enfin, en termes de marketing digital, l’honorable membre n’est pas sans savoir que j’ai mis en place en 2020 la marque VisitWallonia.be et la campagne « Changer d’air ! », déployant ainsi le socle d’une nouvelle identité pour le Tourisme wallon.
L’objectif de cette campagne est que chaque acteur touristique, quel que soit son secteur, sa localisation ou les atouts qu’il veut mettre en avant, se l’approprie et devienne ambassadeur sur son territoire, tout en conservant son identité propre.
Il ne s’agit donc, en aucun cas, de gommer les différences qui font la force de notre Région, mais de nous unir et de faire de la Wallonie une véritable destination touristique.