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L'utilisation de la trottinette électrique

  • Session : 2021-2022
  • Année : 2021
  • N° : 54 (2021-2022) 1

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  • Question écrite du 18/10/2021
    • de DODRIMONT Philippe
    • à DE BUE Valérie, Ministre de la Fonction publique, de l'Informatique, de la Simplification administrative, en charge des allocations familiales, du Tourisme, du Patrimoine et de la Sécurité routière
    La trottinette électrique est le cadeau du moment pour les jeunes, un phénomène qui a commencé au printemps dernier. Pourtant cet engin n'est pas sans risques ; en effet, il est à l'origine d'un accident par jour ! Ces trottinettes électriques montent à la même vitesse que les cyclomoteurs de classe A soit 25 km/h.

    Une réflexion sur ce nouveau mode de déplacement est-elle en cours ?

    D'autres engins comme les monoroues sont-ils aussi concernés ?

    Une sensibilisation à leur utilisation, à leurs dangers ainsi qu'un rappel des règles de sécurité sont-ils opportuns ?
  • Réponse du 10/11/2021
    • de DE BUE Valérie
    Les nouveaux engins de déplacement sont effectivement en vogue et leurs utilisateurs sont nombreux.
    S’ils procurent un intérêt indéniable, Il s’agit d’assurer une attention particulière aux dangers de leur utilisation en raison notamment :
    - de la problématique liée à sa visibilité entre usagers ;
    - du comportement des trotinettistes sur les routes parfois non conformes aux règles et à la courtoisie.

    D’un point de vue statistiques, 404 accidents corporels impliquant une trottinette électrique ont été enregistrés par les services de police en 2020 en Belgique.
    Cela correspond, en effet, à environ un accident corporel par jour.
    Toutefois, seuls 43, soit 11 %, ont été enregistrés sur les routes wallonnes. Dans ces accidents, 2 trottinettistes ont été grièvement blessés et 40 légèrement.
    Par ailleurs, seuls 2 accidents corporels impliquant un autre type d’engins de déplacement motorisés en été enregistrés en 2020 en Wallonie, dont 1 utilisateur légèrement blessé.

    Ces chiffres semblent indiquer que la problématique des accidents impliquant un engin de déplacement motorisé reste mineure pour l’instant en Wallonie.
    Mais il importe de garder à l’esprit qu’ils souffrent très certainement de sous-enregistrement, notamment s’agissant des impacts de sécurité routière sur les piétons.

    En termes de prévention, la communication de l’AWSR s’adapte à l’actualité et au nouveau contexte lié à l’émergence de la micromobilité. L’usage de la trottinette électrique a notamment fait l’objet d’émissions Contacts et de plusieurs publications sur les réseaux sociaux. Les éléments sont bien entendu relayés sur le site internet de l’AWSR et s’intègrent dans la notion plus générale de partage de la route visant la cohabitation, en sécurité, entre l’ensemble des usagers.

    Une sensibilisation plus approfondie avec un rappel nécessaire des consignes de sécurité via des actions/campagnes sera encore menée par l’AWSR dans le futur.
    Il convient notamment de rappeler aux usagers le respect du Code de la route et de la vitesse réglementaire qui les assimile à des piétons ou à des cyclistes, selon qu’ils se trouvent ou non sur le trottoir et qu’ils adoptent le bon comportement.
    Sur cette base, la sensibilisation comprendra l’incitation à adopter un comportement approprié selon la vitesse pratiquée.

    Celle-ci doit idéalement se réaliser en interaction directe avec ces usagers et donc plutôt sur le terrain (urbain), ce qui n’a hélas pas été possible ces derniers mois en considération de la crise sanitaire.

    Afin de compléter le volet sensibilisation, cette thématique devra faire l’objet d’un module formatif spécifique développé par le Département Formation récemment créé au sein de l’AWSR. Je compte profiter de celui-ci pour initier de nouvelles mesures de prévention spécifiquement dédiées aux dangers liés à la micromobilité en général.

    Comme annoncé à la suite des États généraux de la Sécurité routière, j’ai également pour projet d’implémenter un brevet lié au partage de la route en milieu scolaire à destination des jeunes du secondaire. Ce sera l’occasion de parfaire les connaissances et les comportements à adopter selon que l’étudiant se trouve en qualité de piéton, cycliste, utilisateur d’un deux-roues motorisé ou encore futur conducteur. L’utilisation des nouveaux modes de déplacement avec les règles de sécurité qui en découlent aura évidemment pleinement son sens dans le cadre de ce brevet, dont les contours sont en cours de réflexion.