/

L'instauration de la semaine des 4 jours dans la fonction publique wallonne

  • Session : 2021-2022
  • Année : 2021
  • N° : 56 (2021-2022) 1

2 élément(s) trouvé(s).

  • Question écrite du 18/10/2021
    • de ANTOINE André
    • à DE BUE Valérie, Ministre de la Fonction publique, de l'Informatique, de la Simplification administrative, en charge des allocations familiales, du Tourisme, du Patrimoine et de la Sécurité routière
    Ce n'est pas une idée nouvelle, la semaine des 4 jours refait surface au Fédéral qui a tenté de parvenir à un "grand accord" à la fois sur le budget 2022 et sur la réforme du marché du travail.

    Il s'agirait de permettre à certains travailleurs, sous conditions, de condenser en quatre jours le travail qui est normalement effectué en cinq jours. L'idée n'est pas de réduire le temps de travail, mais de mieux le répartir sur la semaine.

    Ce thème a longtemps été porté par ma formation politique pour de nombreuses raisons. Cela permettrait de :
    - dégager plus de temps pour sa famille ;
    - désengorger les grands axes routiers ;
    - baisser les émissions de CO2;
    - combiner la semaine de 4 jours avec des formules de télétravail avec le souci constant de maintenir nos performances économiques.

    À l'heure où la crise sanitaire nous a « bousculé » dans nos méthodes de travail. Les travailleurs demandent, dans la mesure du possible, plus de liberté dans leur organisation professionnelle, y compris dans la fonction publique.

    Du côté de la Région wallonne, quelles sont les initiatives que Madame la Ministre compte prendre pour favoriser cette formule au sein des administrations régionales ?
  • Réponse du 10/11/2021
    • de DE BUE Valérie
    Le Service public de Wallonie applique la semaine de 4 jours depuis de janvier 2019, date de l’entrée en vigueur des aménagements du temps de travail en fin de carrière.

    Ces dispositions visent à réduire le temps de travail à « temps plein » à mesure de 30 h 24 par semaine pour les travailleurs répondant aux conditions suivantes :
    - avoir plus de 60 ans ;
    - être de niveau C ou D ;
    - bénéficier d’une prime de pénibilité de façon automatique ;
    - ne pas avoir de fonction d’encadrement.

    Comme l’agent concerné est réputé rester à temps plein, cet aménagement n’a d’impact ni sur son salaire ni sur sa pension.

    La philosophie est cependant différente de celle envisagée au Fédéral puisque l’agent ne preste plus 36 h par semaine.

    Pour ce qui est d’appliquer, à l’ensemble du personnel du SPW, une répartition du temps de travail sur 4 jours, sans réduire le nombre d’heures prestées, rien n’est actuellement prévu par le Code de la fonction publique wallonne. Il n’y a pas de projet en préparation à ce sujet et la DPR n’invite pas le Gouvernement à s’engager dans cette voie.

    Je resterai particulièrement attentive tant à l’évolution de la situation au Fédéral qu’aux demandes qui seraient relayées par l’administration wallonne ou des organisations syndicales.