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Le télétravail des femmes dans la fonction publique wallonne

  • Session : 2021-2022
  • Année : 2021
  • N° : 59 (2021-2022) 1

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  • Question écrite du 19/10/2021
    • de GROVONIUS Gwenaëlle
    • à DE BUE Valérie, Ministre de la Fonction publique, de l'Informatique, de la Simplification administrative, en charge des allocations familiales, du Tourisme, du Patrimoine et de la Sécurité routière
    En septembre 2021, les Femmes prévoyantes socialistes (FPS) publiaient une étude sur les femmes et le télétravail en période de la Covid-19 et les enseignements à en tirer pour un télétravail qui deviendra structurel. J’ai déjà interrogé Madame la Ministre sur le sujet et je sais qu’elle est attentive à la thématique au sein de la fonction publique.

    Les conclusions de cette étude mettent en évidence que le télétravail massif n'a pas empêché la perpétuation des inégalités femmes-hommes préexistantes. L'organisation entre vie privée et vie professionnelle a été mise à rude épreuve pour les femmes, avec une charge mentale et une répartition des tâches domestiques et familiales toujours aussi disproportionnées.

    Voici quelques recommandations qui me semblent adaptées à la fonction publique :
    - reconnaître et appliquer le droit à la déconnexion ;
    - octroyer une aide matérielle ou financière pour permettre d'équiper les employées en matériel informatique et ergonomique ;
    - encourager la participation des travailleuses à des formations sur les outils numériques ;
    - étudier et quantifier le phénomène des cyberviolences en contexte de télétravail ;
    - systématiser le rôle de modératrice lors des réunions virtuelles ;
    - programmer les réunions à des jours et heures respectueuses.

    Madame la Ministre a-t-elle pris connaissance de cette étude et des recommandations proposées ? Il est urgent de mettre en place un cadre plus optimal pour le télétravail des femmes.

    Qu'a-t-elle entrepris dans ce cadre ?

    Quelle concertation avec les syndicats ?

    Quelles actions concrètes met-elle en œuvre pour garantir l'égalité effective entre les hommes et les femmes au sein de la fonction publique ?
  • Réponse du 17/11/2021 | Annexe [PDF]
    • de DE BUE Valérie
    À la suite des décisions prises par le CODECO, les services de l’Administration wallonne organisent le retour au travail en présentiel des agents actuellement en télétravail. Il est toutefois important de souligner que, même si ces agents sont majoritaires au SPW, 40 % des collaborateurs ont continué à travailler en présentiel parce que leurs fonctions n’étaient pas télétravaillables.

    À ce stade, le retour progressif implique pour chaque agent concerné la réalisation de 50 % de ses prestations dans les installations de l’Administration.

    Afin de faciliter la mise en place de cette nouvelle organisation du travail, les services ont notamment veillé à communiquer sur des sujets variés dont celui du droit à la déconnexion et ont élaboré des outils tant à la destination des agents, que des équipes et de leurs managers. Ces dispositifs s’appliquent à tous et n’ont pas été limités en fonction du genre de la personne ou des personnes concernées.

    À plus long terme, l’Administration et moi-même œuvrons à la mise en place d’un nouveau régime en matière de télétravail qui est actuellement en cours de négociation devant le Comité de Secteur XVI. Ce nouveau régime apportera plus de flexibilité et entre autres la possibilité de recourir à du télétravail occasionnel.

    Il prévoit notamment la possibilité de télétravailler par demi-journées, ce qui peut offrir une possibilité de mieux concilier les activités professionnelles et la vie privée tant pour les hommes que pour les femmes.

    Dans ce contexte, le Gouvernement n’a pas manqué de constater que, malgré les aspects positifs qui en découlent, le télétravail peut aussi constituer un risque pour les femmes actives qui doivent davantage jongler pour effectuer les tâches domestiques et éducatives.

    Alors même que les femmes sont de plus en plus actives sur le marché du travail, l’essentiel des tâches domestiques repose toujours sur elles. 81 % réalisent des tâches ménagères chaque jour, alors que ce n’est le cas que pour 33 % des hommes.

    Dès lors, le Gouvernement a d’ores et déjà chargé le Collège des fonctionnaires généraux dirigeants de procéder à une évaluation du nouveau dispositif en matière de télétravail un an après son entrée en vigueur avec une attention particulière sur l’impact genré.

    Je pris bonne note de l’étude publiée en septembre dernier par les Femmes prévoyantes socialistes et l’Administration ne manquera pas de la prendre en considération dans le cadre du plan d’accompagnement à destination des télétravailleurs et en vue de l’améliorer.

    Pour conclure, il peut être précisé que la répartition des agents télétravailleurs en fonction de leur genre est la suivante (chiffres arrêtés au 30/09) : (voir tableau en annexe).
    Ces chiffres concernent les agents qui ont obtenu une autorisation de télétravail et qui bénéficient donc d’un télétravail structurel non lié à la crise sanitaire.