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Le renforcement de l'entrepreneuriat féminin en Wallonie

  • Session : 2021-2022
  • Année : 2021
  • N° : 92 (2021-2022) 1

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  • Question écrite du 19/10/2021
    • de ROBERTY Sabine
    • à BORSUS Willy, Ministre de l'Economie, du Commerce extérieur, de la Recherche et de l'Innovation, du Numérique, de l'Aménagement du territoire, de l'Agriculture, de l'IFAPME et des Centres de compétences
    Les chiffres et les données statistiques dont nous disposons démontrent malheureusement que les femmes sont encore trop peu nombreuses à se lancer dans une entreprise entrepreneuriale. Les raisons de cette sous-représentation sont nombreuses et il importe de mobiliser différents leviers pour assurer une meilleure place des femmes dans ce secteur.

    Parmi les mesures prises par le Gouvernement dans le cadre du Plan genre, nous avons pu nous réjouir de voir figurer la volonté d'assurer une meilleure visibilité des entreprises pilotées par des femmes.

    Qu'a mis en place Monsieur le Ministre pour assurer la mise en œuvre de cet objectif ? Quelles sont actuellement ses actions à ce niveau ?

    D'un autre côté, il n'écartait pas la possibilité de mettre sur pied un plan plus précis directement lié à l'entrepreneuriat féminin. Où en est-il dans ses réflexions à ce sujet ?
  • Réponse du 09/11/2021
    • de BORSUS Willy
    En 2017, la Wallonie comptait 66 294 indépendantes à titre principal et 33 955 indépendantes à titre complémentaire, soit un total de 100.249 femmes indépendantes (chiffres INASTI).

    En trois ans, le nombre de femmes entrepreneurs indépendantes a augmenté de 8,85 %, amenant les indépendantes en Wallonie à représenter 37,37 % de la population totale des indépendants de la région. Le nombre de cheffes d’entreprises employant du personnel est quant à lui de l’ordre de moins de 10 %.

    Il s’avère que les femmes seraient particulièrement vulnérables sur les aspects financiers : une étude menée en France a ainsi montré que 2/3 des entrepreneuses gagnent moins de 1 500 euros par mois.

    De nombreuses mesures privées et publiques existent déjà en Wallonie pour sensibiliser, accompagner, mettre en réseau et soutenir les femmes entrepreneures. En matière de sensibilisation et d’accompagnement des femmes entrepreneures, la SOWALFIN soutient le programme « Entreprendre au féminin » de Crédal qui propose aux porteuses de projet différents ateliers visant à challenger leur projet.

    Le réseau DIANE de l’UCM met les femmes entrepreneures en réseau. Cela permet de renforcer leurs aptitudes entrepreneuriales via des workshops pour les professionnaliser, renforcer leur communication et leur capacité de management ou encore faciliter leur accès au financement.

    Pour mieux concilier une vie de famille avec la gestion d’une entreprise, la mesure « Relais Managérial » permet aux femmes en période de grossesse et de maternité de déléguer temporairement la gestion de leur entreprise.

    La SOWALFIN a par ailleurs réalisé un audit interne sur l’ensemble des pôles (financement et accompagnement) pour mesurer les actions correctrices à mettre en œuvre.

    Un travail sur les bases de données va par ailleurs permettre de réaliser des statistiques sur la représentativité des entrepreneures dans les activités de financement de la SOWALFIN. Il existe bon nombre d’excellentes initiatives, néanmoins la SOWALFIN pointe le fait qu’il n’existe aucune coordination de celles-ci, ce qui nuit à leur visibilité, à leur efficience et leur cohérence sur le terrain.

    Il convient de noter également un manque de communication adéquate mettant en valeur les femmes entrepreneures et leur participation active à la dynamique économique, mais également les actions existantes. La mise en exergue de parcours inspirants me semble vraiment essentielle.

    Il s’agit dès lors de mieux coordonner et de communiquer les actions mises en place pour les femmes entrepreneures et les expériences positives de celles-ci en Wallonie.

    Il s’agira également de mettre l’accent sur la mesure « Relais Managérial » pour l’amplifier (meilleure conciliation vie privée-vie professionnelle).

    Enfin, la SOWALFIN porte à notre attention le fait que la notion d’entrepreneuriat féminin apparaît parfois stigmatisante et dévalorisante. Un terme plus adéquat serait davantage valorisant, par exemple, la notion de « femmes entrepreneures ».