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Les chiffres du dépistage du cancer du sein en Wallonie

  • Session : 2021-2022
  • Année : 2021
  • N° : 89 (2021-2022) 1

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  • Question écrite du 20/10/2021
    • de AHALLOUCH Fatima
    • à MORREALE Christie, Ministre de l'Emploi, de la Formation, de la Santé, de l'Action sociale, de l'Egalité des chances et des Droits des femmes
    Actuellement, moins de 10 % des femmes de 50 à 69 ans à Bruxelles et en Wallonie acceptent l'invitation du Gouvernement à bénéficier d'un dépistage gratuit du cancer du sein. Ce chiffre est très en dessous des recommandations européennes.
     
    Or, chaque année, plus de 11 000 personnes en Belgique sont touchées par le cancer du sein. Grâce au mammotest, le cancer du sein peut être détecté à un stade précoce, avant même l'apparition des premiers symptômes. Détecté tôt, le cancer du sein peut être guéri dans 9 cas sur 10.
     
    Comment expliquer le faible taux de dépistage du cancer du sein alors qu'il est gratuit ?
     
    Que compte mettre en place Madame la Ministre pour augmenter les dépistages vu le nombre de cas de cancers du sein par an, outre ce qui existe déjà ?
     
    A-t-elle déjà abordé le point en CIM Santé avec le ministre fédéral de la santé, qui pourrait recommander une prescription automatique du mammotest auprès des généralistes pour les femmes entre 50 et 69 ans ?
  • Réponse du 30/11/2021
    • de MORREALE Christie
    Le Conseil de l’Union européenne a recommandé aux États membres de mettre en place un programme organisé de dépistage du cancer du sein par mammographie. Ce qui est le cas en Wallonie. « Le dépistage du cancer du sein doit s’adresser à l’ensemble de la population‐cible et être réalisé dans le cadre d’un programme d’assurance de qualité : contrôle de qualité, enregistrement, évaluation ».

    C’est pourquoi un programme de dépistage du cancer du sein existe en Belgique depuis juin 2001 (dépistage organisé ‐ mammotest), à la suite d’un protocole d’accord entre l’État fédéral et les Communautés, signé en novembre 2000. Il s’adresse aux femmes de 50 à 69 ans.
    Aujourd’hui, en Wallonie c’est le Centre Communautaire de Référence qui a la charge de l’organisation du programme de dépistage organisé du cancer du sein.

    Le mode d’organisation, les procédures de contrôle de qualité ainsi que l’évaluation sont réalisés selon les « European guidelines for quality assurance in breast cancer screening and diagnosis », conformément aux recommandations du Conseil de l’Union européenne.

    Parallèlement au programme organisé, il existe un dépistage « opportuniste », autrement appelé bilan sénologique.

    En Région wallonne, selon les chiffres les plus récents de l’Agence Inter mutualiste (AIM), près de 48 % des femmes ont bénéficié d’un dépistage opportuniste en 2018 et environ 6 % des femmes du dépistage organisé.

    Au total pour les deux filières confondues, le taux de couverture du dépistage du cancer du sein est de 54 % en Région wallonne pour le dépistage régulier.

    De plus, il y a environ 20 % des femmes qui font du dépistage de façon tellement sporadique qu’on ne peut en tenir compte dans le taux de couverture globale.
    Par ailleurs, tant au nord qu’au sud du pays, on sait qu’environ 25 % des femmes ne font aucun dépistage. Il semble très difficile de toucher ce sous‐groupe‐là.

    Des efforts de communication du CCR auprès des professionnels (GLEM, réunions scientifiques, enseignements postuniversitaires (EPU)) et des grandes campagnes de communication de l’association Think Pink en collaboration avec le CCR en faveur du mammotest sont initiés chaque année en plus des invitations envoyées aux femmes à se faire dépister.

    Enfin, la question du renfort des dépistages des cancers fait partie de nos objectifs notamment dans le cadre du GT prévention de la CIM Santé publique pour cette législature.