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Le phasage des feux de signalisation

  • Session : 2021-2022
  • Année : 2021
  • N° : 149 (2021-2022) 1

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  • Question écrite du 20/10/2021
    • de NIKOLIC Diana
    • à HENRY Philippe, Ministre du Climat, de l'Energie et de la Mobilité
    Dans sa Déclaration de politique régionale, le Gouvernement indique qu'il « investira dans la marche à pied et promouvra un environnement favorable pour les déplacements pédestres quotidiens, notamment auprès des pouvoirs locaux. Un plan piéton sera élaboré et rapidement mis en œuvre, valorisant le piéton et en plaçant la marche au centre des aménagements de voiries et des lieux publics, là où c'est opportun ».

    L'organisation du phasage des feux de signalisation fait partie des aménagements nécessaires à la fluidité du trafic, tant pour les voitures que pour les piétons.

    Sur quelle base est décidé le phasage des feux voitures/piétons ? Quel usager a la priorité ? Ces facteurs sont-ils différents en milieu urbain ?
  • Réponse du 18/11/2021
    • de HENRY Philippe
    De nombreux facteurs interviennent dans le phasage des feux et dans les durées de vert accordés aux différents usagers. Ceux-ci dépendent aussi bien des objectifs que l’on se fixe, du trafic, mais aussi de la géométrie du carrefour.

    En premier lieu, il faut savoir que le vert minimum accordé aux piétons doit leur permettre d’effectuer la traversée à la vitesse de 1,2 m/s et que ce vert est suivi d’un rouge (de sécurité) calculé aussi à cette même vitesse de 1,2 m/s permettant au piéton ayant mis le pied sur la traversée à la dernière seconde de vert, de quand même rejoindre l’îlot (ou l’autre bord de la chaussée selon la configuration des lieux) avant que les véhicules en conflit direct ne reçoivent leur vert. Ces différents temps (dits incompressibles) sont cependant rallongés dans diverses circonstances comme la présence de nombreux piétons (et donc généralement en zones urbaines, ou devant les gares…), mais aussi systématiquement si cela n’a pas d’influence sur d’autres aspects de la régulation.

    Contrairement à une tendance qui avait été de n’accorder le vert qu’aux usagers qui le demandaient (pour les piétons via un bouton-poussoir), la tendance actuelle est de donner le vert aux piétons systématiquement là où leur présence est très fréquente afin qu’un appel un peu trop tardif ne pénalise pas le piéton arrivant pendant la phase qui lui aurait permis de traverser directement.

    Cependant, à certains endroits, vu le faible nombre de piétons, le vert aux piétons n’est pas accordé systématiquement. Dans ce cas, les traversées piétonnes ne sont accordées qu’à la demande, ce qui peut engendrer parfois une certaine attente, mais qui doit être relativisée et mise en balance avec le faible nombre de piétons. C’est généralement le cas rencontré sur des voiries hors agglomération, de grand gabarit où les traversées sont généralement assez longues.