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Les déclarations du Président de l'exécutif des musulmans de Belgique relatives à l'octroi de budgets gouvernementaux

  • Session : 2021-2022
  • Année : 2021
  • N° : 68 (2021-2022) 1

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  • Question écrite du 27/10/2021
    • de LAFFUT Anne
    • à COLLIGNON Christophe, Ministre du Logement, des Pouvoirs locaux et de la Ville
    On sait la situation du culte islamique compliquée en Belgique.

    Aujourd'hui, le nombre de mosquées est estimé à 350 alors qu'officiellement seulement 80 communautés islamiques sont reconnues - dont 39 en Wallonie – et bénéficient à ce titre d'aides pour le financement de leur infrastructure. Quant aux imams, 70 seulement (dont 26 en Wallonie) sont reconnus par le SPF Justice et financés.

    Jusque dans les années 2000, les pouvoirs publics ne disposaient d'aucun interlocuteur reconnu par l'ensemble de cette communauté religieuse, rôle rempli depuis par l'Exécutif des musulmans de Belgique (EMB), organe qui représente le temporel du culte islamique auprès des autorités publiques.

    Récemment son président, Mehmet Üstün, s'est exprimé dans la presse flamande, où parlant des conditions assorties à l'octroi des subsides, il déclare en avoir assez de l'ingérence politique et souhaiter préserver son autonomie.

    Quelle suite Monsieur le Ministre compte-t-il donner à ces déclarations en regard du décret du 18 mai 2017, relatif à la reconnaissance et aux obligations des établissements chargés de la gestion du temporel des cultes reconnus ?

    Estime-t-il nécessaire une modification de ce décret ?
  • Réponse du 17/12/2021
    • de COLLIGNON Christophe
    Je suis, bien entendu, ce dossier avec une grande attention et j’ai des contacts réguliers avec le cabinet du ministre fédéral de la justice et son administration.

    Actuellement, trente-neuf mosquées sont reconnues en Wallonie et un nombre quasi identique a introduit une demande de reconnaissance.

    Comme l’ensemble des établissements chargés de la gestion du temporel des cultes reconnus, ces trente-neuf mosquées doivent respecter certains critères pour voir maintenue leur reconnaissance et, par-là, leur statut public, donc leur droit à bénéficier de subsides. Ces critères sont constamment évalués et il va de soi qu’une instruction serait menée si le respect de l’un d’eux venait à faire défaut.

    Dès lors que je suis chargé de la gestion du temporel des cultes, la décision de retrait de reconnaissance entre dans mes compétences. À ce titre, je n’ai été informé d’aucune volonté, dans le chef de l’un ou de l’autre établissement cultuel, de solliciter le retrait de sa reconnaissance ou de son droit aux subsides. De même, je n’ai reçu aucun signal en ce sens de la part du président de l’Exécutif des musulmans de Belgique. Je ne vois donc pas en quoi il serait nécessaire de revoir le décret ni de donner suite à des propos qui ne me sont pas directement adressés.