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Le suivi du dossier sur les techniques de bio-incinération et les avancées à l'étranger

  • Session : 2021-2022
  • Année : 2021
  • N° : 75 (2021-2022) 1

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  • Question écrite du 29/10/2021
    • de MATHIEUX Françoise
    • à COLLIGNON Christophe, Ministre du Logement, des Pouvoirs locaux et de la Ville
    Le 1er décembre 2020, j'interrogeais Monsieur le Ministre sur les techniques de bio-incinération et les problèmes de housses d'ensevelissement en plastique dans les cimetières.

    Il m'indiquait dans ce cadre que, s'agissant des nouveaux procédés de bio-incinération, aucun contact n'avait encore été pris avec d'autres pays plus expérimentés.

    Or, des pays comme les États-Unis ou l'Italie sont très avancés sur ces nouvelles techniques. Je lisais encore dernièrement, dans un article scientifique, que la Floride avait mis en place un récif corallien composé d'urnes marines. Les urnes des défunts servent de fondation à un écosystème marin. L'Italie s'y est mise également dont notamment la firme Capsula Mundi qui s'est spécialisée dans les urnes écologiques.

    Aux États-Unis et au Canada, un conseil sur l'incinération écologique (Green Burial Council), composé de spécialistes des funérailles, a été mis en place afin de désigner les sites naturels (nature, forêt…) pour y déposer des urnes biodégradables et des guides de bonne conduite.

    Bref, les exemples et expériences ne manquent pas afin de diminuer la pollution aussi bien des vivants que de nos défunts.

    La situation a-t-elle aujourd'hui évolué ?

    L'administration de Monsieur le Ministre a-t-elle pris les contacts adéquats afin d'avancer sur ces points ?
  • Réponse du 30/11/2021
    • de COLLIGNON Christophe
    Les avancées sur les techniques de bio-incinération à travers le monde nous sont connues et n’offrent pas d’autres variantes que l’hydrolyse alcaline (aquamation et résomation) et la promession (cryomation).

    L’ensemble des exemples cités (italiens, américains ou canadiens) ne s’appliquent pas aux processus eux-mêmes, mais à la destination et à la composition des contenants « urnes ». Pour preuve, ils supposent tous que la dépouille soit passée par l’incinération traditionnelle. Pour sa part, « l’œuf » présenté par Capsula Mundi, permettant la croissance d’un arbre au départ du contenant funéraire, s’applique tout autant à des dépouilles (cercueils) qu’à des cendres (urnes).

    Il est important de distinguer clairement les deux notions : d’une part, les processus de traitement des restes et, de l’autre, le résidu de ce traitement, son contenant et sa destination. La réglementation wallonne au sujet des urnes est claire. Au départ de celle-ci, toute idée neuve et créative de destination des urnes est intéressante, pour autant qu’elle n’aille à l’encontre ni du Code de la démocratie locale et de la décentralisation, ni de l’intérêt communal.

    Concernant les contacts pris avec l’étranger au sujet des bio-incinérations, ils ne sont pas utiles pour le moment, dès lors que d’importants liens transrégionaux sont établis sur ces questions. Un socle commun et cohérent entre les Régions semble en effet essentiel avant toute autre perspective.

    En ce sens, j’ai organisé, le 25 octobre dernier, à l’attention des ministres des trois Régions et de la Communauté germanophone, la présentation officielle du rapport des groupes de travail « éco-funérailles » et « housses d’ensevelissement ». Cette réunion a permis de partager une connaissance et d’entendre une volonté commune de financer une étude universitaire interrégionale concernant les matériaux de ces housses. Un calendrier de travail va être mis en place avec les représentants des différents cabinets afin de charger une ou plusieurs institutions universitaires d’établir un cahier des charges cohérent qui respecte à la fois l’environnement, les acteurs communaux et, bien sûr, nos défunts.