La visite royale au Danemark
- Session : 2021-2022
- Année : 2021
- N° : 100 (2021-2022) 1
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Question écrite du 05/11/2021
- de SAHLI Mourad
- à MORREALE Christie, Ministre de l'Emploi, de la Formation, de la Santé, de l'Action sociale, de l'Egalité des chances et des Droits des femmes
D'abord, le modèle appelé « flexicurité » ou « flexi-sécurité » permet au pays d'afficher un taux d'emploi de 78 % (chez les 20-64 ans), contre 70 % pour la Belgique. Il combine une grande flexibilité en matière d'embauche et de licenciement avec un solide filet de sécurité sociale.
Ce modèle de flexicurité est composé de trois éléments : des règles flexibles sur la protection de l'emploi, une sécurité de revenu pour les chômeurs et une politique active du marché du travail.
Quels sont les enseignements qu’elle a pu tirer de ce modèle ?
Ensuite, le demandeur d'emploi danois bénéficie d'un encadrement hyperindividualisé.
Le projet de réforme TIM (Talents, Impulsion, Mobilisation) ne va-t-il pas également dans ce sens d'un encadrement individualisé ?
Enfin, les travailleurs jouissent d'une formation professionnelle continue très poussée, de telle sorte qu'ils améliorent leurs compétences tout au long de leur carrière.
Quelles actions Madame la Ministre va-t-elle mettre en place pour améliorer encore notre « culture » de la formation ?
Elle a déclaré lors de cette visite qu’elle revient de cette visite avec des idées. Quelles sont-elles ?
Réponse du 07/12/2021
- de MORREALE Christie
Nous y étions accompagnés des représentants des partenaires sociaux. Marie-Kristine Vanbockestal, Administratrice générale du FOREm, y était également.
Une présentation générale du modèle danois organisé par le Ministère de l’Emploi et l’Agence danoise du Marché du travail et du recrutement, nous a permis de mieux cerner le système dit de « Flexsecurity » mis en œuvre, combinant un marché de travail flexible - peu de restriction à l’embauche et au licenciement -, une sécurité sociale soutenante, mais limitée dans le temps et une approche intense d’activation vers l’emploi.
Nous avons également pu échanger avec les responsables de la société Novo Nordisk sur son organisation interne du travail ainsi que sur ces processus de formation continue et mieux percevoir la longue tradition de coopération avec et entre les partenaires sociaux lors d’une séance de travail avec les représentants syndicaux et patronaux danois mettant en exergue le rôle de l’apprentissage tout au long de la vie, une forte mobilité sur le marché du travail, un lien fort entre enseignement et formation professionnelle, la facilitation de la formation en alternance et l’intégration des migrants sur le marché du travail.
L’échange avec une structure municipale pour l’emploi nous permit également de mieux appréhender concrètement l’articulation de l’accompagnement des demandeurs d’emploi via la dimension locale.
Loin de moi l’idée de vouloir dupliquer un système ; ce qui ne serait pas judicieux ni raisonnable, les mécanismes mis en place de part et d’autre étant le fruit d’une histoire, de particularités et de contingences spécifiques.
Toutefois, l’attention portée à la formation continue doit nous inciter à aller plus loin dans nos modes de collaboration et dans les engagements à opérer entre entreprises, demandeurs d’emploi et également structures de formation.
Au moment où la refonte de la stratégie d’accompagnement s’opère et s’opérationnalise en Wallonie, les méthodes d’accompagnement et de prise en charge de la personne tout au long de son processus vers l’emploi méritent également l’intérêt du FOREm. Comme l’honorable membre l’indique fort justement, la réforme (TIM) opérée pour le moment au sein du FOREm va dans ce sens d’un accompagnement individualisé et d’une relation accentuée dans les relations entre les besoins de l’entreprise et les aspirations du chercheur d’emploi.