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L'équipement des lieux publics pour lutter contre les contaminations à la Covid-19

  • Session : 2021-2022
  • Année : 2021
  • N° : 38 (2021-2022) 1

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  • Question écrite du 05/11/2021
    • de LEKANE Laure
    • à CRUCKE Jean-Luc, Ministre du Budget et des Finances, des Aéroports et des Infrastructures sportives
    La remontée des chiffres est inquiétante, on en parle assez pour le savoir. Monsieur le Ministre a fait le choix du Covid Safe Ticket élargi, un peu de sensibilisation et quelques vaccibus en plus. Mais nous devons vraiment mettre toutes les chances de notre côté pour nous débarrasser de ce satané virus. Et je pense aux lieux de contamination : les lieux de travail notamment, mais pas que. L'hiver arrive, les températures diminuent. Nous savons pertinemment que les citoyens vont avoir tendance à rester fenêtres fermées. Il y a donc un intérêt tout particulier à correctement équiper ces lieux.

    Je pense aux détecteurs de CO2 pour sensibiliser les citoyens à penser à aérer, mais aussi aux ventilations. La Région wallonne a aussi son rôle à jouer, notamment en équipant ses propres bâtiments publics. Montrer l'exemple, c'est aussi sensibiliser la population.

    Que pense Monsieur le Ministre d'équiper les bâtiments publics de tels dispositifs ?
  • Réponse du 11/01/2022
    • de CRUCKE Jean-Luc
    Je souhaite rassurer l'honorable membre en lui annonçant que le département de la gestion immobilière du SPW-Support a déjà équipé près de 200 locaux au sein des bâtiments dont il a la gestion.

    Pour rappel, le meilleur moyen de lutter contre la propagation de la Covid-19 reste l’application des gestes barrières, soit le port du masque, la distanciation sociale et la désinfection des mains. Au niveau des bâtiments, il est recommandé par les experts d’assurer un bon renouvellement de l’air, soit à l’aide d’un système de ventilation mécanique ou par l’ouverture des fenêtres et portes lorsque cela est possible. Le recours aux capteurs CO2 revient à mesurer de manière indirecte le taux de renouvellement de l’air au sein du local où il est installé. Un trio de lumières LED informe les travailleurs et les utilisateurs sur la nécessité de ventiler le local et au besoin de le quitter le temps de renouveler l’air.

    C’est ainsi que depuis septembre, 29 salles de réunions labellisées « covid-free » sont équipées de capteurs CO2 ainsi que les 10 cafétérias principales et 10 salles de formation au Boulevard Cauchy.

    Début octobre, ce sont 147 capteurs CO2 qui ont été installés dans les salles de réunions, les cafétérias, les Espaces-Wallonie et la salle de sport du Boulevard du Nord.

    Début décembre, ce seront 75 capteurs CO2 de plus qui équiperont le solde des locaux retenus. Le SPW prépare une commande de 100 capteurs CO2 supplémentaires pour de nouveaux locaux et assurer la maintenance d’éventuels capteurs défaillants.

    Ces installations sont progressives eu égard à la forte demande de capteurs CO2 et aux délais de livraisons qui en découlent. Cette progressivité est aussi liée à l’évolution rapide de la législation sur la lutte et la prévention contre la Covid-19.

    Pour ce qui concerne les infrastructures sportives, leur utilisation est obligatoire depuis le 1er septembre de cette année. Une période transitoire était cependant prévue jusqu’au 1er novembre, afin de laisser le temps aux gestionnaires de se mettre en ordre.

    J’ajouterai d’ailleurs qu’aucune demande d’aide ne m’a été adressée à ce sujet et que la Wallonie a déjà fait preuve de volontarisme dès 2020 en proposant une subvention aux communes qui souhaitaient acquérir du matériel permettant la réouverture des infrastructures sportives fermées à l’époque.

    Au niveau de l’aéroport de Liège, conformément à la règlementation en vigueur, les lieux publics et les règles y applicables ont été aménagés de sorte à prévenir les contaminations Covid.

    Le port du masque y est obligatoire, de même que le respect des distances de sécurité et du nombre de personnes pouvant être au même moment dans un même endroit. Du gel hydro-alcoolique est également prévu tant pour les utilisateurs que pour les personnes qui travaillent dans ces locaux. Les travailleurs doivent également porter des gants lorsqu’ils sont en contact avec des utilisateurs (contrôles aux postes d’inspection-filtrage notamment).

    Au niveau des locaux, ceux-ci ont été adaptés là où c’était possible pour augmenter les distances et mieux séparer les flux.

    Des détecteurs de CO2 ont été placés là où c’était nécessaire. Les locaux sont régulièrement ventilés et, dans les endroits où ce n’est pas possible, le flux de renouvellement des systèmes de ventilation a été augmenté.

    En ce qui concerne l’aéroport de Charleroi, le taux de Co2 dans les terminaux est mesuré en permanence depuis 2008.

    En fonction du niveau de celui-ci, les groupes de ventilation amènent plus d’air frais pouvant aller jusqu’à 100 % d’air frais.

    Si l’apport d’air frais devait s’avérer insuffisant, les mesures suivantes sont mises en place :
    - limitation du nombre de personnes (il y a une indication du nombre de personnes maximum à l’entrée des locaux) ;
    - renouvellement d’air accentué par courant d’air ;
    - pulsation de l’air extérieur à l’aide de ventilateur à surpression (35 000m²/h) ;
    - aménagement des grilles d’aération.

    Par ailleurs, le service prévention dispose de trois détecteurs de CO2 qui sont utilisés principalement pour réaliser des mesures ponctuelles.

    Le service de maintenance dispose également de trois détecteurs mobiles, à placer dans les pièces pour mesurer les taux de CO2 (dans des locaux ne disposant pas de détecteurs permanents).

    Pour le surplus, il convient de rappeler que :
    - le port du masque est obligatoire ;
    - seuls les passagers peuvent entrer dans les terminaux (refus des accompagnants) ;
    - les documents sanitaires sont contrôlés ;
    - un marquage est mis en place pour rappeler les mesures de distanciation ;
    - du gel hydroalcoolique est mis à disposition ;
    - et que les fréquences de nettoyage ont été renforcées.