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L'impact de la redevance décidée par le Gouvernement fédéral pour les vols de courtes distances sur les aéroports wallons

  • Session : 2021-2022
  • Année : 2021
  • N° : 42 (2021-2022) 1

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  • Question écrite du 10/11/2021
    • de MAUEL Christine
    • à CRUCKE Jean-Luc, Ministre du Budget et des Finances, des Aéroports et des Infrastructures sportives
    La redevance décidée par le Gouvernement fédéral pour les vols de courtes distances (moins de 500 km) est une excellente nouvelle pour notre planète. Nous en sommes ici tous conscients, ces courts vols appelés également « sauts de puce », doivent être réduits à leur plus simple expression. 
     
    Monsieur le Ministre l'a dit : la Wallonie et ses aéroports régionaux espèrent que cette recette nouvelle pourra être investie, au plus vite, dans la verdurisation du secteur aérien pour tendre vers le 0 carbone d'exploitation. 

    Toutefois, je m'interroge sur l'impact de cette mesure sur l'aéroport de Charleroi en particulier. En effet, parmi les aéroports belges, seul celui de Bruxelles est touché par cette mesure à l'heure actuelle.

    Toutefois d'autres aéroports belges, comme celui de Charleroi, pourraient être aussi impactés par cette taxe, car ce dernier propose également ce type de vols.

    Monsieur le Ministre peut-il commenter cette mesure ?

    L'aéroport de Charleroi risque-t-il d'être à long terme impacté ?
  • Réponse du 23/12/2021
    • de CRUCKE Jean-Luc
    Je peux annoncer qu’aucun vol régulier de passagers d’une distance de moins de 500 km n’est organisé depuis et vers Liege Airport ou BSCA. Sur base des premières esquisses du projet présenté à la presse, les aéroports wallons ne devaient donc pas être impactés par l’annonce, à l’inverse de Brussels Airport.

    Je rappelle ici que je me suis toujours fermement opposé aux sauts de puce qui sont évidemment une aberration d’un point de vue environnemental et je peux dès lors souscrire à la mesure annoncée par le Gouvernement fédéral, pour autant qu’elle garde cet objectif.

    Le contexte des aéroports est ainsi particulièrement compliqué et il ne faudrait pas qu’une telle mesure puisse engendrer une perte d’attractivité dans leur chef alors qu’ils initient une phase de relance qui comporte encore de grandes incertitudes.

    J’avoue ne pas être rassuré à cet égard par les textes qu’il m’a été donné de consulter de manière officieuse.

    Je m’en suis ouvert auprès du cabinet de la Vice-Première Ministre et j’ose espérer que le Gouvernement fédéral prendra cet aspect en considération dans sa réflexion.

    Comme j’ai pu m’exprimer par voie de presse, j’espère par ailleurs que le produit potentiel de cette taxe sera investi dans la verdurisation du secteur aérien.

    L’indispensable connexion Air/Rails doit être une priorité absolue des prochaines années afin de proposer aux usagers des alternatives crédibles.

    Les nouveaux investissements prévus dans le développement du rail et de la mobilité pourront également, et nous l’espérons, contribuer à un ciel plus vert les prochaines années tous en renforçant l’attractivité de nos aéroports.

    Pour l’instant, malheureusement, je dispose de très peu d’informations quant aux modalités de mise en œuvre de cette mesure.

    - La taxe tiendra-t-elle compte du degré de pollution des aéronefs ?
    - Son produit sera-t-il bien investi en faveur de la verdurisation du secteur ?
    - Permettra-t-il de financer des recherches relatives aux carburants alternatifs ?

    J’ai signalé lors de l’annonce que la Wallonie se tenait à la disposition du Gouvernement fédéral et je vous confirme ne pas avoir été concerté jusqu’ici, tant par le Ministre des Finances, que par le Ministre de la Mobilité.