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L'impact de la pénurie de matériaux sur la formation

  • Session : 2021-2022
  • Année : 2021
  • N° : 131 (2021-2022) 1

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  • Question écrite du 10/11/2021
    • de GAHOUCHI Latifa
    • à BORSUS Willy, Ministre de l'Economie, du Commerce extérieur, de la Recherche et de l'Innovation, du Numérique, de l'Aménagement du territoire, de l'Agriculture, de l'IFAPME et des Centres de compétences
    On le sait, la relance économique mondiale de l'après-Covid a provoqué la perturbation de la chaine d'approvisionnement des matériaux d'équipement (pièces détachées, puces électroniques, semi-conducteurs) et des matériaux de construction (bois, plastiques, PVC). La pénurie généralisée et criante de matériaux a entrainé de réelles complications dans l'exécution des carnets de commande des entreprises, paralysé les livraisons et forcé certaines industries à se mettre à l'arrêt, à l'exemple du secteur automobile.

    Si les matériaux venaient aussi à manquer dans nos centres de formation, les formations en seraient forcément impactées.

    L'approvisionnement en matériaux est très souvent dépendant de la production extraeuropéenne. Pour pallier le manque, certaines de nos entreprises se tournent aujourd'hui vers un marché plus proche, européen ou belge. Ne serait-ce pas l'occasion de tourner les centres de formation vers un marché local aussi ?

    Les centres de formation ont-ils anticipé la pénurie de matériaux d'équipement et de construction ? Les cours qui réclament des matériaux pourront-ils se donner normalement au cours des prochains mois ?

    Des partenariats avec des entreprises privées qui ont anticipé la pénurie de matériaux pourraient-ils être imaginés afin de combler les manques ?

    Dans un futur proche, Monsieur le Ministre imagine-t-il d'inciter les centres de formation à inscrire dans le cahier de commande des matériaux une exigence d'achats publics responsables ?
  • Réponse du 01/12/2021
    • de BORSUS Willy
    La forte demande due à la relance économique mondiale post-covid et les perturbations des chaînes d’approvisionnement ont eu en effet un impact sur les disponibilités de matières premières (bois et plastiques), mais également certains types d’équipements (puce électronique, conteneur…).

    Pour les Centres de formation, il est important de souligner au préalable que ce flux tendu dans l’approvisionnement se situe principalement dans les matériaux de construction, notamment le bois.

    Les Centres de formation du Réseau IFAPME ont anticipé la pénurie résultant de la crise Covid-19. En effet, les commandes de matériaux en vue, notamment, des différents cours et évaluations de fin d’année sont déjà réalisées via la passation des marchés publics. La pénurie de matériaux est donc globalement bien gérée dans le Réseau IFAPME.

    Au niveau des Centres de compétence, ils ne sont pas encore soumis à cette problématique, car les stocks de consommables ont permis pour le moment de gérer l’incidence de la pénurie. Par contre, les services achats constatent qu’il est de plus en plus difficile d’obtenir des réponses à certains appels d’offres, une des explications étant la nécessité de garantir les prix pour les entreprises. Pour les équipements, la pénurie ne devrait pas pénaliser dans les prochains mois nos formations puisque les Centres de compétence sont suffisamment équipés pour répondre aux besoins technologiques.

    De manière générale, et depuis de nombreuses années, lors de la passation de leurs marchés publics (quel que soit le type de marchés concernés : travaux, fournitures ou services), le Réseau IFAPME, le FOREm et les Centres de compétence sont attentifs à une démarche d’achats responsables intégrants des clauses éthiques, environnementales et sociales. La majorité des approvisionnements de nos Centres sont couverts par des marchés-cadres wallons.

    Par contre, le respect de la réglementation sur les marchés publics ne nous permet pas de créer des partenariats avec des entreprises privées.

    Nos Centres de formation disposent également d’une politique de circularité des consommables. Chaque année, une grande partie des matériaux de construction sont récupérés pour l’année suivante.

    En conclusion, les Centres de compétence et le Réseau de l’IFAPME n’ont pas été touchés par des défauts d’approvisionnement. Les nouvelles commandes seront sans doute soumises à des augmentations de prix qui sont encore difficiles à estimer précisément.