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Le rapport de la Cour des comptes européenne et la protection de l'eau dans la stratégie wallonne de la Politique agricole commune (PAC)

  • Session : 2021-2022
  • Année : 2021
  • N° : 134 (2021-2022) 1

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  • Question écrite du 10/11/2021
    • de RYCKMANS Hélène
    • à BORSUS Willy, Ministre de l'Economie, du Commerce extérieur, de la Recherche et de l'Innovation, du Numérique, de l'Aménagement du territoire, de l'Agriculture, de l'IFAPME et des Centres de compétences
    La Cour des comptes européenne a récemment remis un rapport sur le secteur de l'eau, évoquant notamment des fonds « davantage susceptibles d'encourager à consommer plus qu'à consommer mieux ».

    La Cour rappelle qu'un quart du volume total d'eau capté dans l'UE est destiné à l'agriculture, principalement à l'irrigation.

    Nombreuses sont les régions qui connaissent déjà une pénurie d'eau, que le changement climatique va vraisemblablement aggraver. L'aide au revenu de la PAC ne favorise ni une utilisation rationnelle de l'eau ni la rétention d'eau.

    Pire, la Cour remarque qu'aucun des États membres ou régions auditées n'avait mis en place de mesures de sauvegarde concernant l'utilisation de l'eau, telles que des restrictions au soutien dans les zones en situation de stress hydrique ou pour les parcelles ne disposant pas de systèmes d'irrigation efficaces. Qu'en est-il pour la Wallonie, qui ne fait pas partie de l'échantillon des régions auditées ?

    Quelles mesures Monsieur le Ministre a-t-il prises pour protéger la ressource en eau ?

    Comment met-il en œuvre les recommandations de la résolution parlementaire (balisant la stratégie wallonne de la PAC) de préserver les ressources en eau et d'élaborer une stratégie spécifique de gestion de l'eau pour résister aux épisodes de sécheresse et d'inondation ?
  • Réponse du 26/11/2021
    • de BORSUS Willy
    Pour répondre à la première question, il n’est pas anormal que la Wallonie n’ait pas été auditée par la Cour des comptes européenne, car la consommation d’eau par le secteur agricole en Wallonie et en particulier l’irrigation est très peu développée. Moins de 0,5 %, de la surface agricole utile wallonne est effectivement irriguée. Il s’agit principalement de cultures de légumes et dans une moindre mesure de production fruitière (poiriers) pour laquelle l’irrigation se fait par une technique de goutte-à-goutte beaucoup plus efficace et économe en eau.

    Les pompages par le secteur agricole en eau souterraine représentent moins de 0,5 % du total, pour l’irrigation, mais aussi l’abreuvement du bétail. Même si actuellement la demande ne constitue pas un problème et que des interdictions ne se justifient pas, exception faite pour certaines prises en cours d’eau, lesquels sont les plus directement impactés en cas de sécheresse, celles-ci risqueraient d’augmenter de manière sensible à l’avenir.

    La protection de la ressource en eau notamment vis-à-vis des sécheresses et inondations relève de la compétence de ma Collègue, Madame Céline Tellier. La stratégie intégrale « sécheresse », qui a été approuvée par le Gouvernement le 14 juillet dernier, reprend des mesures qui s’adressent au secteur agricole et qui répondent aux recommandations de la résolution parlementaire que cite l'honorable membre. Je me permets dès lors de le renvoyer aux réponses apportées par ma Collègue, Céline Tellier sur ce point.

    Enfin, en ce qui concerne les initiatives en matière de recherche, d’information, sensibilisation et éducation du secteur sur ces thématiques, je renvoie à la réponse que j’ai donnée le 16 septembre dernier à une question écrite n°606 de Monsieur Douette sur les alternatives en matière de politique agricole.