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La faillite du système de testing et tracing

  • Session : 2021-2022
  • Année : 2021
  • N° : 117 (2021-2022) 1

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  • Question écrite du 10/11/2021
    • de LEKANE Laure
    • à MORREALE Christie, Ministre de l'Emploi, de la Formation, de la Santé, de l'Action sociale, de l'Egalité des chances et des Droits des femmes
    Les médecins généralistes lancent un nouvel appel de détresse : face à la flambée des contaminations de Covid-19 et la hausse des admissions à l'hôpital ces 10 derniers jours, la première ligne se retrouve sous pression.

    La charge de travail est en effet de plus en plus importante, voire impossible à supporter pour les médecins généralistes, mais aussi les PSE dans les écoles, la médecine du travail, les call centers ainsi que les centres qui assurent les suivis des contacts. Serge Degand, médecin depuis plus de 30 ans à Bruxelles, parle même d'une vague administrative à gérer. « C'est une catastrophe, on est noyé dans la paperasse, noyé par les demandes administratives concernant les tests, la régularisation concernant la vaccination, le CST et les cas contacts. Ce sont des démarches rendues trop complexes et qui sont épuisantes », témoigne-t-il.

    Actuellement, les services de tracing sont surchargés si bien que pour obtenir un code pour se faire tester, il faut parfois attendre trop longtemps... Et chaque retard aggrave le taux de contaminations. La « task force » vaccination parle même de faire un autotest en attendant le code et même de s'autoévaluer pour déterminer s'il y a lieu de se faire tester ou isoler.

    Comment cela se fait-il que Madame la Ministre a laissé le tracing à l'abandon, si bien que les services de tracing, surchargés, deviennent de moins en moins efficaces ? Si bien que les médecins généralistes craquent les uns après les autres ?
  • Réponse du 30/11/2021
    • de MORREALE Christie
    Bien qu’il soit naturellement plus sollicité lorsque le nombre d’infections augmente, le système de tracing n’est pas en faillite. Près de 289 ETP au sein des calls et 50 agents de terrain sont à pied d’œuvre. S’il est vrai que les délais d’obtention des résultats peuvent varier en fonction des laboratoires qui accuse un délai d’encodage plus ou moins important selon le nombre d’analyses à réaliser, les codes pour se faire dépister lorsqu’on est identifié comme cas contact sont envoyé par sms de manière automatique et en temps réel au cours du suivi de contact auprès des cas index.

    Le tracing est suivi lui aussi de près : plusieurs réunions par semaine sont organisées pour le monitorer et ajuster le dimensionnement des calls afin d’assurer le suivi de contact dans les plus brefs délais à partir du moment où les résultats sont encodés par les laboratoires. Ces derniers mois, aucune réduction d’effectif n’a été envisagée bien au contraire ils ont été augmentés au cours de ces deux dernières semaines de près de 50 ETP et son encore en cours d’ajustement.

    Enfin, la concertation est aussi régulière avec les médecins généralistes en Wallonie. Je ne peux répondre de ce qu’il se passe à Bruxelles.

    Par ailleurs, un système d’autoprescription a été mis en place pour soulager les médecins généralistes, chaque citoyen.ne pourra effectuer une autoévaluation grâce à une connexion sécurisée sur masanté.be et selon le résultat de cette évaluation obtenir un code de dépistage. Enfin, le système est en cours de développement afin de permettre aux cas index de renseigner plus rapidement leurs contacts via un formulaire en ligne qu’ils recevront anticipativement par SMS.