/

L'inquiétude des médecins généralistes concernant la lutte contre la Covid-19

  • Session : 2021-2022
  • Année : 2021
  • N° : 119 (2021-2022) 1

2 élément(s) trouvé(s).

  • Question écrite du 10/11/2021
    • de LEKANE Laure
    • à MORREALE Christie, Ministre de l'Emploi, de la Formation, de la Santé, de l'Action sociale, de l'Egalité des chances et des Droits des femmes
    Les médecins généralistes sont très inquiets : depuis le début de la crise, un mot d'ordre leur avait été donné, s'ils consultent physiquement une personne suspectée d'être positive au Covid, c'est à leurs risques et périls !

    2021, près de deux ans depuis le début de la pandémie, ces généralistes ont peur de voir disparaître la médecine traditionnelle au profit de la téléconsultation. Pourtant, les généralistes ont un rôle clé dans la résolution de la crise sanitaire : ils sont le lien entre le patient, ses symptômes, les institutions hospitalières et les pouvoirs publics. Ils déposaient alors une carte blanche dans Le Vif en date du 22 octobre.

    Rien que le titre en dit long : « Nous, généralistes, sommes devenus les larbins de cette politique de santé publique guidée par la panique généralisée ». Des larbins.

    Dans cette carte blanche, ils tirent 10 leçons sur la gestion de la crise et surtout, ils se montrent très critiques envers la politique de Madame la Ministre.

    Je les cite : « On se demande s'il faut craindre une disparition de la médecine générale traditionnelle, au profit de téléconsultations par exemple, beaucoup moins coûteuses et potentiellement beaucoup plus rentables » - peut-être est-il utile ici de préciser que l'INAMI a créé très rapidement un code pour les consultations à distance durant la crise.

    Madame la Ministre a-t-elle pris connaissance de cette carte blanche et quelle analyse en fait-elle ?

    Qu'a-t-elle répondu à ces généralistes inquiets ? Quelles garanties leur a-t-elle apportées ?
  • Réponse du 18/11/2021
    • de MORREALE Christie
    J’ai pris connaissance de la carte blanche publiée dans Le Vif le 22 octobre dernier , parfois avec un certain étonnement , je dois l’avouer.

    Le personnel soignant et les médecins généralistes, dont je salue l’investissement pendant cette crise, sont épuisés.

    Consciente de la surcharge de travail que leur a occasionné la crise, j’ai chaque fois œuvré en CIM santé pour simplifier leurs tâches (dernière mesure en date : le questionnaire d’autoévaluation pour générer un code PCR pour les personnes symptomatiques et décharger les médecins généralistes).

    Plusieurs mesures critiquées par le Collectif ont été proposées par les médecins eux-mêmes ou leurs représentants : je pense notamment à la consultation par téléphone.

    Certaines critiques reprises dans cette carte blanche m’étonnent particulièrement venant de médecins et qui vont totalement à l’encontre des observations scientifiques. Je pense à l’utilité du port du masque qui semble ici remise en cause, sur le niveau d’informations relatives aux vaccins et sur des considérations parlant de censures et de répressions à l’égard de patients.

    Je suis de manière permanente favorable au dialogue et à l’écoute des professionnels de la santé, mais ne peux adhérer au propos relayé dans cette carte blanche.