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La stratégie wallonne pour la construction de kots étudiants

  • Session : 2021-2022
  • Année : 2021
  • N° : 89 (2021-2022) 1

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  • Question écrite du 10/11/2021
    • de GALANT Jacqueline
    • à COLLIGNON Christophe, Ministre du Logement, des Pouvoirs locaux et de la Ville
    La Belgique compte près d'un demi-million d'étudiants sur son territoire et cette population devrait encore augmenter de 30 % en 10 ans, pour atteindre 606 000 étudiants en 2030, estime le bureau d'expertise immobilière Stadim.

    Le besoin en kots devrait par conséquent croître dans le futur, tant au niveau quantitatif que qualitatif. Dans le passé, il y avait une pénurie structurelle du nombre de logements étudiants, qui a depuis été comblée dans certaines villes. Il existe également une pénurie qualitative, les anciens logements étudiants devant être remplacés ou adaptés en fonction de l'évolution des normes et standards.

    Stadim chiffre le besoin en nouveaux logements étudiants à 95 000 d'ici à 2030. 40 % des étudiants vivent aujourd'hui en kot, selon le bureau d'expertise.

    Pour une chambre seule, il faut compter en moyenne 335 euros en Wallonie. Une chambre avec sanitaires coûte 370 euros. Le loyer d'un studio est de 460 euros.

    Monsieur le Ministre a annoncé et mis en œuvre plusieurs mesures telles que :
    - la préparation d'un arrêté étendant le champ d'action des AIS et des APL ;
    - la possibilité pour les SLSP de construire des logements d'utilité publique pour les étudiants ;
    - l'intégration des kots dans la grille indicative des loyers ;
    - la création d'une garantie locative universelle pour le logement étudiant.

    Afin de mettre en œuvre une stratégie efficace, il convient également de mobiliser le secteur privé.

    Monsieur le Ministre entretient-il des discussions à ce sujet avec les échevins en charge du logement ou avec des représentants du secteur privé ? Le cas échéant, qu'en ressort-il ? Compte-t-il inclure ce secteur dans sa stratégie de création de logements étudiants ? Quelles mesures va-t-il prendre afin de pallier ce manque à venir de logements ?

    Souhaite-t-il mettre en place des mesures de soutien spécifiques à nos universités et hautes écoles ?
  • Réponse du 10/11/2021
    • de COLLIGNON Christophe
    Différentes mesures ont été ou sont en cours de mise en œuvre. Et, comme le sait l’honorable membre, depuis les événements tragiques de l’été dernier, l’administration et mon cabinet sont accaparés par les mesures d’urgence prises pour venir en aide aux personnes sinistrées, ce qui a pu générer un retard maîtrisé dans la mise en application des mesures citées.

    Celles-ci ne sont toutefois pas la panacée, car cette question requiert le déploiement d’une véritable stratégie opérationnelle au niveau régional et communautaire pour, d’une part, apporter une réponse substantielle au déficit de l’offre de logements « étudiant » et, d’autre part, endiguer le phénomène de précarité étudiante.

    Les négociateurs des déclarations de politiques des entités fédérées ne se sont pas trompés en inscrivant cette problématique à l’endroit le plus approprié, c’est-à-dire dans la déclaration de politique communautaire.

    À ce stade, les réflexions et mesures prises l’ont été notamment sur la base d’échanges de la commission conjointe avec la Fédération Wallonie-Bruxelles sur la précarité étudiante, mais aussi de réflexions menées avec les acteurs concernés par les différentes mesures, tels le SPW, les AIS ou la SWL.

    Je me suis engagé à soutenir le volet « logement étudiant » du futur plan de création de logements publics.

    Dès à présent, certaines SLSP ont lancé, parfois de manière informelle, des contacts avec différents élus locaux et universités pour évaluer l’opportunité et la faisabilité d’éventuels futurs partenariats. Si certaines opportunités répondant à des besoins locaux exprimés semblent émerger, elles ne sont pas encore formalisées et devront se confirmer au travers du futur plan de création de logements publics.

    Enfin, concernant l’implication plus appuyée du secteur privé dans la création de logements « étudiant », le renforcement de l’offre de logements à loyer modéré doit se concrétiser par l’élargissement des missions des AIS et des APL.