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La place des PME dans le Plan de relance de la Wallonie

  • Session : 2021-2022
  • Année : 2021
  • N° : 148 (2021-2022) 1

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  • Question écrite du 22/11/2021
    • de HARDY Maxime
    • à BORSUS Willy, Ministre de l'Economie, du Commerce extérieur, de la Recherche et de l'Innovation, du Numérique, de l'Aménagement du territoire, de l'Agriculture, de l'IFAPME et des Centres de compétences
    Le 11 novembre, un ancien Ministre fédéral des PME et des indépendants déplorait dans la presse et sur les réseaux sociaux que la Vivaldi n'ait pas prévu de mesures de relance pour les indépendants. Il cite notamment les secteurs de l'HORECA, de l'événementiel, les salons de coiffure et pose le constat que « cela ne va pas bien » pour eux.

    Il base cette affirmation sur un récent rapport de la Banque Nationale de Belgique.

    Dans un État fédéral comme la Belgique, les compétences sont partagées entre les différentes entités et la responsabilité des mesures de relance concernant les indépendants et les PME est elle-même partagée entre les niveaux de pouvoir.

    En tant que Ministre de l'Économie, quelle lecture Monsieur le Ministre fait-il de la situation des indépendants et des PME en Wallonie ?

    Quelle place leur est réservée dans le Plan de relance wallon ? Estime-t-il que cette place est suffisante ? Qu'a-t-il mis en oeuvre pour leur réserver une place importante dans ce plan ?

    Monsieur le Ministre entretient-il des contacts réguliers avec son homologue en charge des indépendants et des PME au niveau fédéral et est-ce que, le cas échéant, de nouvelles mesures d'aides les concernant sont à l'étude ?

    Estime-t-il que les indépendants et les PME ne sont pas suffisamment aidés par les différents niveaux de pouvoir ?
  • Réponse du 17/12/2021
    • de BORSUS Willy
    Comme l’honorable membre le sait, le tissu économique wallon est composé à 98 % de PME, le Plan de relance de la Wallonie implique par conséquent de nombreuses retombées notamment - mais pas seulement - à destination des PME.

    Ce plan se décline dans de très nombreux domaines d’activités et vise à répondre aux différents défis rencontrés par nos entreprises en termes d’investissements, à apporter des mesures en matière de STEAM, des réponses aux difficultés rencontrées en raison de la pénurie de main-d’œuvre, en matière d’alternance, de croissance, ou encore dans le secteur du Commerce.

    J’ai eu l’occasion de décrire largement ces différents éléments lors de l’exposé introductif relatif au budget initial 2022, qui reprenait une série d’éléments concernant le plan de relance lors de la séance de la Commission de ce 7 décembre 2021.

    Le Bureau du plan évaluait en avril 2021 (voir la publication https://www.plan.be/uploaded/documents/202104280738250.FPB_RRP_Economic_impact_12401_F.pdf) à 0,14 % la croissance annuelle supplémentaire générée par cette relance au niveau national et régional sur la période 2021-2026 pour la Belgique.

    Un levier majeur de cet effet sera le volet des dépenses d’investissement en infrastructures : « il ressort qu’une partie majeure des 5,925 milliards d’euros, soit 88 %, est effectivement dévolue à un accroissement du stock de capital de l’économie belge ».

    Le principal levier de croissance dégagé par le plan de relance passera donc par l’infrastructure et la construction et plus particulièrement la mise en œuvre de dispositifs pour stimuler la mobilisation d’une main-d’œuvre dans la construction que nous avons coordonnée avec mes collègues du Gouvernement et les administrations compétentes (Voir https://borsus.wallonie.be/home/communiques-de-presse/communiques-de-presse/presses/inondations--des-solutions-a-la-penurie-de-main-doeuvre-dans-le-secteur-de-la-construction.html).

    Le Plan de relance wallon dégage les moyens nécessaires pour assurer la reconstruction, mais vise également à agir sur un certain nombre de facteurs structurels de l’économie wallonne qui sont de nature à renforcer le potentiel de croissance de la Wallonie et sa résilience à long terme.

    Il s’agit notamment de renforcer le potentiel d’innovation en Wallonie au travers de la stratégie de spécialisation intelligente et les moyens conséquents dédiés à la recherche et à l’innovation, de consolider des chaines de valeur industrielles structurantes et exportatrices, de développer les efforts de formation, autant d’éléments qui doivent permettre de saisir les opportunités liées à la reconstruction et de lever les freins à la reprise et qui auront un impact positif sur nos PME.

    Par ailleurs, je citerais à titre d’exemples, le point 3.1 de l’axe 3 dédié à l’accélération de la croissance des entreprises, pour lequel les projets liés représentent un montant total de 12,55 millions d’euros pour la période 2021-2024, mais également, le point 3.3 de l’axe 3 dédié à l’efficience des dispositifs, pour lequel un montant de 20 millions d’euros est prévu.

    Enfin, en ce qui concerne les secteurs que l’honorable membre cite, à savoir l'HORECA, l'événementiel, les salons de coiffure, je peux lui indiquer que, outre les mesures de soutien qui ont été mises en œuvre à leur égard dans le cadre de la crise liée au Covid-19, et qui le seront encore si cela s’avère nécessaire, mais également dans le cadre des inondations, plusieurs projets du plan de relance de la Wallonie sont dédiés à la relance de proximité, il s’agit du point 7.4 de l’axe 3 dédié à la redynamisation des centralités et des commerces, pour lequel un budget total de 30,5 millions d’euros est prévu.