L'impact sur l'emploi de la pénurie de bois en Wallonie
- Session : 2021-2022
- Année : 2021
- N° : 135 (2021-2022) 1
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Question écrite du 22/11/2021
- de BELLOT François
- à MORREALE Christie, Ministre de l'Emploi, de la Formation, de la Santé, de l'Action sociale, de l'Egalité des chances et des Droits des femmes
Le secteur du bois est aujourd'hui particulièrement touché, avec comme conséquence des ruptures de stock constatées un peu partout, en raison de la pénurie de matières premières, dans les menuiseries générales, mais aussi dans les magasins d'ameublement.
Outre la flambée des prix qui impacte au final le consommateur, il y a un risque non négligeable sur l'emploi, car les nouveaux produits ne sont plus approvisionnés. On peut parler de matériaux bruts, des ossatures bois, d'OSB, mais aussi des portes intérieures, des meubles divers, des jouets en bois, et cetera.
Certains magasins sont démunis. De plus, ils n'ont aucun délai à proposer aux clients.
A-t-elle été avertie par les secteurs concernés, de la construction, mais aussi des menuiseries générales et de la vente au détail ?
Quel regard a-t-elle sur les risques que cette pénurie pourrait avoir sur l'emploi ?
Des actions conjointes avec le Ministre de l'Économie sont-elles envisagées pour réduire ces risques ?
Des magasins risquent-ils d'être touchés au point de fermer leurs portes ? Les emplois dans ces secteurs sont-ils menacés ?
Quelle est la situation en Wallonie au regard de la Belgique, ainsi que de nos pays voisins ?
Réponse du 06/12/2021
- de MORREALE Christie
Il est par ailleurs très rassurant de savoir que les stocks de bois résineux sont reconstitués ou en phase de l’être.
Récemment, deux enquêtes ont été menées par la Confédération belge du bois : une auprès des scieries et l’autre auprès des négoces wallons du bois.
Il en ressort, de manière générale, qu’il n’y a pas de besoin de main-d’œuvre supplémentaire.
De manière plus précise, au niveau des sous-secteurs et plus particulièrement pour les scieries de résineux, il n’y plus aucun problème d’approvisionnement en matière première.
On constate également un tassement du prix des bois. Ce tassement est notamment dû à une offre importante de bois sur le marché.
Cette diminution des prix ne se fera ressentir que prochainement chez les particuliers, et ce, en raison des délais nécessaires entre la première transformation (sciage) et la mise sur le marché des produits finis (négoces).
En ce qui concerne les scieries de feuillus, il subsiste toujours un problème d’approvisionnement de matière première. Ce manque est principalement dû par l’achat en masse de matières premières par les pays étrangers.
Enfin, au niveau du commerce de bois (ce qui a trait à la deuxième transformation), il faut noter que la pénurie de matériaux ne concerne pas que le bois. En effet, c’est l’ensemble des composants des matériaux finis qui pose surtout problème aujourd’hui (quincaillerie, vitrage, isolant, PVC …).
Des actions sont envisagées par le Ministre de l’Économie en collaboration avec la Ministre de la Forêt via le Plan de relance de la Wallonie.
Le FOREm, notamment via son Centre de compétence de la filière bois (Wallonie-Bois), est prêt à soutenir les entreprises pour la formation et le recrutement de personnel. Avec l’appui des secteurs, des actions coup de poing pénurie sont en train de se mettre en place, des formations continuées sont également proposées aux travailleurs du bois.
Si l’on constate, depuis le début de la crise du Covid, des pénuries de matériaux et ce, tous secteurs confondus (électroniques, métallurgie … ), le secteur du bois se montre rassurant par rapport aux réserves de bois résineux et prudent, pour les bois feuillus.