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L'avenir de la brasserie des Alliés à Marchienne-au-Pont

  • Session : 2021-2022
  • Année : 2021
  • N° : 101 (2021-2022) 1

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  • Question écrite du 22/11/2021
    • de CLERSY Christophe
    • à DE BUE Valérie, Ministre de la Fonction publique, de l'Informatique, de la Simplification administrative, en charge des allocations familiales, du Tourisme, du Patrimoine et de la Sécurité routière
    Sur la route de Mons dans la traversée de Marchienne, la brasserie des Alliés dépérit à vue d'œil.

    Classée depuis 1995 comme monument pour ses façades, toiture et certains éléments remarquables de ferronnerie, la construction industrielle fait l'objet depuis quelques années d'une étude de réhabilitation. Celle-ci a été confiée à l'intercommunale Igretec dans le cadre des dossiers SRPE (site de réhabilitation paysagère et environnementale).

    Je me permets d'interroger Madame la Ministre sur ce dossier, car elle n'est pas sans savoir que Marchienne et plus globalement la porte Ouest de Charleroi vont faire l'objet d'une vaste opération de rénovation urbaine. Il me paraît donc central que la question des bâtiments de la brasserie des Alliés soit évoquée dans ce cadre.

    En 2016, le comité d'acquisition d'immeubles de Charleroi avait réalisé l'estimation du bien au montant de 1 365 000 euros.

    Depuis, le dossier n'a plus connu d'évolution à ma connaissance or, il semble qu'Igretec ait commencé par établir un état sanitaire complet afin d'évaluer les coûts de restauration ainsi que des mesures urgentes à entreprendre.

    Quelles sont ces mesures d'urgence ?

    Comment Madame la Ministre assure-t-elle ses engagements afin que ce projet se développe dans les meilleures conditions ?

    Comment l'AWaP veillera-t-elle à favoriser une combinaison de subventions potentielles dans le meilleur intérêt de la préservation du monument ?

    Où en sont les questions liées à l'acquisition du foncier ?
  • Réponse du 20/12/2021
    • de DE BUE Valérie
    L’avenir de la Brasserie des Alliés à Charleroi, monument classé, fait l’objet d’un suivi attentif de l’administration du patrimoine depuis de nombreuses années. En effet, le bien était repris sur la liste des biens menacés de l’Institut du patrimoine wallon, en raison de sa désaffectation partielle, le propriétaire n’en occupant qu’une partie. Une étude avec des pistes de réaffectation a été menée au milieu des années 2000, afin d’analyser le potentiel de ce monument emblématique de la chaussée de Mons à Charleroi. À l’époque déjà, la Porte Ouest constituait une priorité des autorités communales, mais l’ampleur du territoire visé, qui va bien au-delà du périmètre stricto sensu de la Brasserie, impliquait une programmation phasée de projets impliquant de nombreuses compétences. Pour susciter une avancée, une fiche d’état sanitaire a été rédigée en 2014 par le Département du Patrimoine et validée par mon prédécesseur en 2016. À la création de l’AWaP, le dossier a continué à être suivi par la Direction du Développement stratégique, afin d’aider les opérateurs potentiels à développer un projet dans le respect du patrimoine classé.

    Dans le cadre des sites de réhabilitation paysagère et environnementale (SRPE), l’intercommunale Igretec a eu pour mission d’établir un nouvel état sanitaire complet de la brasserie, avec l’aide de l’administration du patrimoine, afin de pouvoir évaluer les coûts de restauration et les premières opérations à entreprendre. Sur cette base, Igretec envisageait de développer un projet de réaffectation du bâtiment classé, en lui donnant un usage contemporain qui s’inscrive bien dans les besoins définis pour la zone. Igretec travaillait alors sur la question de l’estimation par le Comité d’Acquisition d’immeubles (CAI) et sur un montage structuré, notamment en suivant les orientations que pouvaient lui donner la Direction de l’Aménagement opérationnel du SPW-TLPE et la Ville. À ce moment-là, le Patrimoine était associé aux discussions pour envisager une co-subsidiation, au meilleur bénéfice du sauvetage du monument.

    Il semble, selon les informations en possession de l’AWaP, que le dossier n’ait pas progressé depuis lors. Je rappelle que, si l’AWaP peut évidemment accompagner des porteurs de projets dans leurs démarches et les soutenir financièrement par l’octroi de subsides, elle n’a pas pour vocation d’en être l’opérateur, surtout pour un projet comme le master plan de la Porte Ouest, qui a un périmètre bien plus vaste que le seul patrimoine.