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La septième édition de l'opération "Grand nettoyage" de Be Wapp

  • Session : 2021-2022
  • Année : 2021
  • N° : 152 (2021-2022) 1

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  • Question écrite du 22/11/2021
    • de MAROY Olivier
    • à TELLIER Céline, Ministre de l'Environnement, de la Nature, de la Forêt, de la Ruralité et du Bien-être animal
    Les chiffres sont aujourd'hui connus. La septième édition de l'opération «Grand nettoyage» de Be Wapp, qui s'est tenue fin septembre, a permis de ramasser 126 tonnes de déchets sauvages dans la nature et au bord des routes, sentiers et rivières de Wallonie.

    Selon Be Wapp, le tonnage de déchets diminue d'année en année. Ramenée en kilos ramassés par kilomètre, en quatre ans, la diminution observée est de plus de 50 %. Cette diminution s'inscrirait dans le temps, année après année.

    Même si le tonnage reste important, les résultats semblent encourageants.

    Que conclure de cette évolution en termes de lutte contre la malpropreté publique ?

    Madame la Ministre confirme-t-elle que l'opération sera reconduite?

    La formule est-elle parfaite ou envisage-t-elle de la revoir ?

    Quelles sont les mesures prises pour faire encore mieux lors des prochaines éditions ?
  • Réponse du 28/12/2021
    • de TELLIER Céline
    Sur base des données chiffrées collectées par l’ASBL Be WaPP, il semble que les volontaires qui ont sillonné le territoire wallon durant 4 jours, du 23 au 26 septembre 2021, ont collecté moins de quantité de déchets par kilomètre parcouru que les années précédentes.

    Cette baisse apparente de la malpropreté est probablement due à la conjonction de plusieurs facteurs, à commencer par le retrait de déchets sauvages « historiques », de moins en moins nombreux d’année en année. En effet, les premières éditions du Grand Nettoyage (de Printemps) ont permis aux participants de récolter des déchets parfois présents depuis de très nombreuses années. Cette pollution « historique » est probablement maintenant en grande partie résorbée.

    Par ailleurs, il faut aussi signaler l’engouement de nombreux citoyens à participer à d’autres actions de ramassage des déchets sauvages que celles du Grand Nettoyage de Printemps, à l’occasion par exemple des marches propres (en collaboration avec l’Adeps), de plogging, au quotidien en tant qu’Ambassadeurs de la propreté ou encore lors d’opérations de ramassage à caractère local. Si le tri des déchets à la maison est sans doute devenu le geste le plus pratiqué par les citoyens, il semble que ramasser les déchets abandonnés dans la nature devienne une activité qui est de plus en plus répandue.

    La baisse constatée des quantités de déchets sauvages sur le terrain peut également être interprétée comme le fruit d’une politique volontariste menée par la Région et inspirée par les mesures du cahier 5 du Plan Wallon déchets ressources indiquant la voie à suivre en matière de lutte contre la malpropreté. Parmi les mesures mises en œuvre, on peut notamment citer, de manière non exhaustive : (i) les campagnes de sensibilisation menées à l’échelle régionale ou locale, (ii) l’accompagnement accru des communes dans la mise en œuvre de « plans poubelle » visant à optimiser leur infrastructure, l’élaboration de plans locaux de propreté ou encore l’acquisition de moyens de vidéosurveillance, (iii) une implication accrue du monde scolaire au travers notamment du label ‘école plus propre’ et enfin (iv) une volonté de briser un sentiment d’impunité encore trop présent chez d’aucuns par le biais d’une politique répressive plus efficace, dans le cadre du nouveau décret délinquance environnementale (cf. par exemple le marathon de la propreté, qui s’est tenu du 22 au 26 novembre 2021).

    En 2022, le Grand Nettoyage se déroulera du 24 au 27 mars, en tenant compte des recommandations qui seront peut-être encore en vigueur à ce moment-là en matière de mesures sanitaires. À cette occasion et au stade actuel des réflexions, la volonté est de mobiliser davantage le monde du commerce et de l’entreprise, en élargissant l’opération du jeudi au dimanche, notamment pour leur permettre d’y prendre part en plus grand nombre. Il s’agit d’une opportunité pour ces secteurs de concrétiser leur engagement sociétal, tout en sensibilisant leurs travailleurs au respect de l’espace public.