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Création d'entreprises en Wallonie en 2005.

  • Session : 2005-2006
  • Année : 2006
  • N° : 78 (2005-2006) 1

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  • Question écrite du 23/06/2006
    • de BERTOUILLE Chantal
    • à MARCOURT Jean-Claude, Ministre de l'Economie, de l'Emploi et du Commerce extérieur

    Au mois de février 2005, j'interrogeais Monsieur le Ministre concernant la création d'entreprises en Région wallonne pour l'année 2004.

    Monsieur le Ministre peut-il me communiquer quelle est la performance en 2005 pour la Région wallonne en matière de création d'entreprises ?

    Cette évolution est-elle positive ? Quelles sont les mesures que Monsieur le Ministre entend développer, éventuellement en concertation avec ses Collègues du Gouvernement, en vue de permettre la création d'entreprises et donc d'emplois dans les années à venir ?
  • Réponse du 13/07/2006
    • de MARCOURT Jean-Claude

    Les statistiques mises à jour par l'IWEPS au 30 juin 2006 permettent de tirer les conclusions exposées dans la présente réponse. Il est à noter toutefois que les données chiffrées relatives aux années antérieures à 2005 sont en évolution par rapport aux chiffres exposés dans la réponse à votre précédente question. Ce fait est dû à la réception ou à la disponibilité tardives de certaines données par EURODB, impliquant une mise à jour constante des bases de données.

    En 2005, 5.063 nouvelles sociétés commerciales ont été créées en Wallonie, soit une augmentation de 2,6 % par rapport au nombre de créations brutes de 2004, qui s'élevait alors à 4.934 nouvelles sociétés commerciales enregistrées.

    L'année 2005 est la meilleure année depuis 1997, mis à part le sommet atteint en 2000 avec 5.489 entreprises créées. L'année 2002 est l'année la moins performante avec 4.240 entreprises créées qui représentent 5,96 % des sociétés commerciales existantes. A titre comparatif, ce taux était de 8,06 % en 2000, ensuite décroissant pour atteindre un taux de 6,62 % en 2005.

    L'année 2005 confirme donc le redressement de la création d'entreprises en Wallonie depuis 2001.

    Si on ajoute à ces créations brutes les immigrations de sociétés, c'est-à-dire les sociétés qui changent soit de forme juridique soit de localisation, on obtient le nombre total de sociétés commerciales venant s'ajouter au stock existant. Celui-ci s'est élevé à 6.155 entrées en 2005, chiffre le plus élevé depuis 1998.

    En 2005, 4.409 entreprises sont sorties de la base de données, dont 1.725 pour cause de faillite et 775 pour cause de délocalisation à l'extérieur de la Wallonie. Si la tendance confirme une croissance par rapport à la création d'entreprises avec un sommet atteint en 2005, le total des sorties et le total des faillites pour cette même année sont cependant plus élevés que les dix dernières années.

    La création nette d'entreprises, est définie comme la somme de toutes les nouvelles sociétés commerciales créées ou localisées à l'intérieur de la Wallonie, dont on retire les sociétés commerciales disparues ou émigrées hors de Wallonie.

    La création nette d'entreprises s'est élevée à 1.746 unités en 2005, ce qui représente une meilleure performance qu'en 2004 (1.566), mais un retrait par rapport à 2003 (1.965).

    La création nette d'entreprises rapportée au nombre de sociétés commerciales de la même année fournit le taux de création nette d'entreprises. Celui-ci s'est élevé à 2,34 % en 2005, ce qui confirme une meilleure performance par rapport à 2004 (2,14 %) mais une moins bonne performance par rapport à 2003 (2,76 %). Il est à noter que les taux respectifs de créations nettes caractérisant les années 1997, 1998, 1999 et 2000 sont supérieurs aux taux de créations nettes relatifs aux années 2001 à 2005.

    Ces résultats statistiques confirment la conclusion déjà élaborée en 2005 : la Wallonie doit fournir un soutien accru aux créateurs d'entreprises et, pour cela, développer un programme ambitieux d'aide à la création mais aussi au développement des entreprises. En réponse au problème du nombre croissant, de faillites, il est capital de renforcer l'offre d'accompagnement aux différentes étapes de la ligne de vie de l'entreprise. Ces étapes correspondent à deux publics cibles principaux : le "porteur de projet" qui doit pouvoir évaluer au mieux avant création de l'entreprise, le risque encouru, les qualités et les faiblesse du projet ; et enfin l'entrepreneur qui doit bénéficier d'un conseil suivi dans le management financier et stratégique de l'entreprise ainsi que d'une information accessible sur les dispositifs d'accompagnement existants.

    Il s'agit d'un des principaux objectifs fixés par le Gouvernement wallon à travers le Plan Marshall. Ce Plan prévoit notamment en son axe 2 de réorganiser le cadre de l'animation économique.

    Cette volonté de réorganisation repose sur le constat suivant : il existe de nombreux outils tant sur le plan du coaching, du parrainage que sur le plan du financement public ou privé avec les bourses de préactivité, les Business Angels, … Or ces dispositifs d'aide restent majoritairement méconnus, se recouvrent parfois sur un même périmètre ou, au contraire, sont inexistants en certains endroits. Il s'avère donc nécessaire de simplifier, de coordonner, d'éviter les doubles emplois entre ces dispositifs.

    La réorganisation de l'animation économique doit fixer un cadre d'accompagnement sécurisé et cohérent aux créateurs d'entreprises et entrepreneurs.

    Concrètement, cet objectif passe par la création d'une Agence de stimulation économique, en abrégé A.S.E, tel que cela est prévu dans le décret-programme du 8 février 2006. La constitution effective de cette agence aura lieu à la mi-juillet 2006.

    Comme prévu par le décret-programme, l'A.S.E. sera relayée par six structures locales de coordination agréées par le Gouvernement wallon.

    La création d'activités est une priorité du Gouvernement au delà des pôles de compétitivité. Une politique de soutien de proximité aux porteurs de projets et aux créateurs d'entreprise est mise en place sur la base des outils décrétaux établis dans le décret-programme.