Le projet n°116 intitulé "Améliorer l'acquisition de séries temporelles de données sur base des TIC à grande échelle" du Plan de relance de la Wallonie
- Session : 2021-2022
- Année : 2021
- N° : 180 (2021-2022) 1
2 élément(s) trouvé(s).
Question écrite du 23/11/2021
- de DESQUESNES François
- à TELLIER Céline, Ministre de l'Environnement, de la Nature, de la Forêt, de la Ruralité et du Bien-être animal
L'enveloppe budgétaire prévue est de 800 000 d'euros.
L'objectif poursuivi du projet est de mener une action prospective en collaboration avec les universités.
Le Agriculture, Ressources naturelles et Environnement (ARNE) et le Centre wallon de Recherches agronomiques (CRA-W) sont renseignés comme organismes compétents.
Quels sont les acteurs et partenaires concernés par le projet, hormis le SPW ARNE, le CRA-W et les universités ?
Par ailleurs, comment seront sélectionnées les universités qui collaboreront à ce projet ?
En quoi consiste l'action prospective évoquée dans ce projet ?
Que vise-t-on exactement et avec quel objectif fixé ?
Quel est l'échéancier de la mise en œuvre de ce projet ?
Quels sont les objectifs espérés en termes de :
- réduction des émissions de CO2 ;
- création d'emploi ;
- réduction de la pauvreté ?
Quelles sont les dépenses courantes que la mise en œuvre de ce projet nécessitera lorsqu'il aura été mis en œuvre (frais de fonctionnement, d'entretien, de personnel…) ?
Le projet s'adresse-t-il à tout le territoire wallon ou sera-t-il ciblé sur certaines zones ou villes ?
Le cas échéant, sur base de quels critères ?
Quelle sera la collaboration ou la coordination avec le Ministre en charge de l'Agriculture, Monsieur Willy Borsus ?
Réponse du 28/12/2021
- de TELLIER Céline
Le projet vient d’être approuvé dans le cadre du plan de relance et ne démarrera qu’en 2022. Dès lors, tous les partenaires, outre le SPW, le CRA-W et les Universités, ne sont pas encore strictement identifiés à ce stade. Toutefois, il est clair que, d’une part, les agriculteurs et les fédérations agricoles seront intégrés à la démarche pour les aspects de suivi de terrain et que, d’autre part, les firmes privées disposant de senseurs et de capteurs aéroportés (drones, avions …) seront également contactées pour certains aspects de télédétection aérienne. À ce stade la procédure exacte de sélection des universités participantes n’est pas encore finalisée, mais il est clair que les universités seront contactées par appel à projets ; les projets seront sélectionnés par un jury d’experts du SPW et du CRA-W. Les financements serviront à couvrir les frais salariaux d’une recherche de type doctorale qui pourrait concerner deux chercheur.euse.s pendant 4 ans ainsi que des frais d’équipement et de fonctionnement.
La cartographie à grande échelle des propriétés des sols combinant imagerie spectrale et hyperspectrale de la télédétection satellitaire et aérienne en est à ses débuts. Un programme de recherches, prototype et prometteur de l’ESA visant la cartographie des teneurs en carbone dans les sols (European Space Agency Funded project Worldsoils https://www.world-soils.com/) sur base des données Sentinel permet d’entrevoir des possibilités réelles d’acquérir des séries temporelles des teneurs en carbone dans les sols et d’étendre ce type de cartographie sur tout le territoire wallon avec un focus initial sur des terres de culture en situations représentatives des zones agro-géographiques, par ailleurs les plus sensibles en termes de variations des teneurs en carbone. La Région wallonne est partenaire de ce programme et bénéficie déjà d’un certain acquis. À terme, le suivi diachronique à des pas de temps rapprochés et la cartographie des teneurs en carbone des sols permettront de mieux suivre les évolutions positives ou négatives aux fins agricoles, environnementales et climatologiques. Ces séries temporelles s’appuieront sur les données de terrain issues des projets RéQuaSud, Carbiosol et du projet n° 114 du Plan de relance wallon.
La mise au point méthodologique et une première cartographie, base de la série temporelle, sont espérées pour fin 2025. La méthodologie permettra de répéter la cartographie pour les années ultérieures et permettre ainsi de suivre les évolutions. À ce stade, on ne peut quantifier le coût d’une mise à jour après que le projet ait atteint sa première itération, mais il est clair que les mises à jour ultérieures bénéficieront des automatismes développés, notamment ceux liés à l’intelligence artificielle.
Le lancement du projet aura lieu en 2022. Ainsi, l’identification complète de l’ensemble des partenaires concernés à terme, le programme détaillé des recherches, la part des coûts de fonctionnement et salariaux ne se feront qu’à partir de cette année. De même, l’estimation des dépenses courantes à l’issue de la mise en œuvre de ce projet sera réalisée lors des premières réflexions menées dans le cadre du projet.
Ce projet s’inscrit dans le cadre de la réduction des émissions de CO2, dans la mesure où ces données permettent de définir des politiques et mesures visant à assurer le maintien et/ou l’accroissement des stocks de carbone du sol via la connaissance des teneurs.
La collaboration étroite avec le Ministre en charge de l'Agriculture, Monsieur Willy Borsus, est par ailleurs envisagée par les indispensables liens avec le monde agricole (fédérations agricoles, agriculteurs, encadrants) que nécessite le calibrage des données sur le terrain.