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Le projet n°103 intitulé "Mettre en œuvre de nouvelles ressources en eau" du Plan de relance de la Wallonie

  • Session : 2021-2022
  • Année : 2021
  • N° : 189 (2021-2022) 1

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  • Question écrite du 23/11/2021
    • de MATAGNE Julien
    • à TELLIER Céline, Ministre de l'Environnement, de la Nature, de la Forêt, de la Ruralité et du Bien-être animal
    Le projet n°103 du Plan de relance de la Wallonie est intitulé : "Mettre en œuvre de nouvelles ressources en eau (ReUse, recharge,…)".

    L'enveloppe budgétaire prévue est de 9,8 millions d'euros.

    L'objectif poursuivi du projet est de soutenir le secteur public de l'eau dans la recherche et la mobilisation de nouvelles ressources en eau telles que la réutilisation des eaux usées, la valorisation des eaux de démergement ou de nappe alluviale, le stockage d'eau pluviale ou de surface et l'augmentation de la recharge des nappes.

    La SPGE, la SWDE et le SPW Agriculture, Ressources naturelles et Environnement (ARNE) sont renseignés comme organismes compétents.

    Quels sont les acteurs et partenaires concernés par le projet, hormis la SPGE, la SWDE et le SPW ARNE ?

    Quelles seront les formes utilisées pour matérialiser ce soutien ?

    Quelle répartition budgétaire sera prévue en fonction de ces soutiens ?

    Est-ce que la valorisation des eaux d'exhaure sera également visée par ce projet ?

    Quel est l'échéancier de la mise en œuvre de ce projet ?

    Quels sont les objectifs espérés en termes de :
    - réduction des émissions de CO2 ;
    - création d'emploi ;
    - réduction de la pauvreté ?

    Quelles seront les dépenses courantes nécessaires lorsque la mise en œuvre de ce projet sera effective (frais de fonctionnement, d'entretien, de personnel…) ?

    Comment ce projet pourra-t-il être pérennisé au-delà du plan de relance ?

    Y aura-t-il un impact possible sur le prix de l'eau ?
    Le cas échéant, quel impact ?

    Le projet s'adresse-t-il à tout le territoire wallon ou sera-t-il ciblé sur certaines zones ou villes ?
    Le cas échéant, sur base de quels critères ?
  • Réponse du 27/12/2021
    • de TELLIER Céline
    Le projet relatif aux nouvelles ressources en eau a pour objectif général de garantir l’approvisionnement en eau de qualité adaptée au(x) besoin(s) à partir de ressources autres que les prises d’eau « classiques ». Plus précisément, la volonté est de :
    - Garantir la continuité de l’accès à l’eau à un coût maitrisé ;
    - Réduire la pression environnementale sur la ressource en eau dans les zones sensibles ;
    - Étendre le réseau à un moindre coût environnemental et économique.

    Par souci de cohérence, ce projet 103 est réalisé avec le projet 105 « Créer des réseaux d’alimentation décentralisés en eau ».

    Une première étude en cours permet de déterminer une liste de 10 projets pilotes sur tout le territoire wallon en vue d’intégrer les réseaux d’eau décentralisés dans l’offre d’eau destinée à la consommation humaine. Trois de ces projets - portant spécifiquement sur de la réutilisation des eaux traitées en sortie de station d’épuration, d’eaux de démergement, de nappe alluviale ou encore d’eaux pluviales - sont partie intégrante du projet n°103 pour lequel la SPGE a été mandatée. Une subvention de 2,3 millions d’euros est octroyée à la SPGE pour une première étude prospective qui sera terminée courant de l’année 2022.

    Les divers projets pilotes discutés actuellement impliquent le SPW ARNE, la SWDE, la SPGE, la CILE, InBW, Ipalle, INASEP, AIDE, IDEA, Igretec et Idelux-Eau. Dans le cadre de leur mise en œuvre, il y aura des partenariats avec des entreprises et le secteur agricole.

    Les projets doivent pouvoir répondre à des besoins variés tels que l’irrigation en agriculture, l’alimentation de zonings, de quartiers résidentiels (pour les usages secondaires), le refroidissement pour des datacenters ou la recharge artificielle de nappes aquifères sensibles du point de vue quantitatif. L’eau répondant à ces besoins proviendra de la réutilisation d’eau traitée en sortie de station d’épuration, d’eau de démergement ou du stockage d’eau de pluie.

    Pour être envisagés, les projets doivent principalement satisfaire à des critères de viabilité économique, de reproductibilité et de maturité. Ils doivent également faire preuve d’innovation, intégrer de multiples acteurs (partenariat public-public ou public-privé), avoir un impact environnemental positif sur les ressources en eau et sur la biodiversité, concerner différents secteurs et différentes zones du territoire wallon.

    La détermination de la contribution au développement durable fera partie intégrante de l’étude détaillée de l’investissement afin d’évaluer la réduction potentielle des émissions de CO2, la création d’emplois et la réduction de la pauvreté.

    Les études technico-juridico-économiques vont être réalisées durant l’année 2022. La mise en œuvre de certains projets pourra dès lors commencer à partir de 2023. Les installations de réutilisation de l’eau seront opérationnelles pour fin 2025.

    Puisqu’il est intégralement subsidié jusqu’à 2024, ce projet ne doit pas avoir d’incidence sur le prix de l’eau.

    Il s’agit aussi d’un projet démonstrateur, qui devrait essaimer à partir de 2025 pour autant que le modèle économique sous-tendu soit validé.