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Le projet n°105 intitulé "Créer des réseaux d'alimentation décentralisés en eau" du Plan de relance de la Wallonie

  • Session : 2021-2022
  • Année : 2021
  • N° : 190 (2021-2022) 1

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  • Question écrite du 23/11/2021
    • de MATAGNE Julien
    • à TELLIER Céline, Ministre de l'Environnement, de la Nature, de la Forêt, de la Ruralité et du Bien-être animal
    Le projet n°105 du Plan de relance de la Wallonie est intitulé : "Créer des réseaux d'alimentation décentralisés en eau".

    L'enveloppe budgétaire prévue est de 4 millions d'euros.

    L'objectif poursuivi du projet est, d'une part, de lancer des expériences pilotes d'utilisation circulaire de l'eau pour tester la viabilité technique et commerciale, mais également pour établir les rôles des partenaires et, d'autre part, évaluer la possibilité de multiplier les expériences pilotes et préparer une feuille de route suivant une démarche industrielle structurante et structurée.

    La SPGE, la SWDE et le SPW Agriculture, Ressources naturelles et Environnement (ARNE) sont renseignés comme organismes compétents.

    Quels sont les acteurs et partenaires concernés par le projet, hormis la SPGE, la SWDE et le SPW ARNE ?

    Quels seront les objectifs de ces cas pilotes ? Combien en y aura-t-il et quelles formes prendront-ils ?
    Le cas échéant, quelle sera la répartition budgétaire entre ces différents cas pilotes ?

    Quel est l'échéancier de la mise en œuvre de ce projet ?

    Quels sont les objectifs espérés en termes de :
    - réduction des émissions de CO2 ;
    - création d'emploi ;
    - réduction de la pauvreté ?

    Quelles seront les dépenses courantes nécessaires lorsque la mise en œuvre de ce projet sera effective (frais de fonctionnement, d'entretien, de personnel…) ?

    Le projet s'adresse-t-il à tout le territoire wallon ou sera-t-il ciblé sur certaines zones ou villes ?
    Le cas échéant, sur base de quels critères ?
  • Réponse du 27/12/2021
    • de TELLIER Céline
    Le projet relatif aux réseaux d’alimentation décentralisés en eau a pour objectif général de garantir l’approvisionnement en eau de qualité adaptée au(x) besoin(s) à partir de ressources autres que les prises d’eau « classiques ». Plus précisément, la volonté est de :
    - Garantir la continuité de l’accès à l’eau à un coût maitrisé ;
    - Réduire la pression environnementale sur la ressource en eau dans les zones sensibles ;
    - Étendre le réseau à un moindre coût environnemental et économique.

    Une première étude en cours a pour objet de déterminer une liste de 10 projets pilotes sur tout le territoire wallon. Le projet n°105 s’inscrit dans la continuité de cette étude, sous forme d’une mission déléguée à la SWDE. Pour réaliser l’analyse prospective initiale, depuis novembre 2021, une subvention de 1 million d’euros a été octroyée à la SWDE.

    Les projets envisagés actuellement impliquent SPW-ARNE, SWDE, SPGE, CILE, InBW, Ipalle, INASEP, AIDE, IDEA, Igretec et Idelux-Eau. Dans le cadre de la mise en œuvre, il y aura des partenariats avec des industriels, le secteur agricole et éventuellement des PME de type camping.

    Les projets doivent pouvoir répondre à des besoins variés tels que l’irrigation en agriculture, l’alimentation de zonings, de quartiers résidentiels (pour les usages secondaires), le refroidissement des datacenters ou la recharge artificielle de nappes aquifères sensibles du point de vue quantitatif. L’eau répondant à ces besoins peut provenir de la réutilisation d’eau traitée en sortie de station d’épuration, d’eau de démergement, du stockage d’eau de pluie (au-moins trois des projets proposés en fin d’études pour le projet n°103) ou de l’exhaure de carrière, de plans d’eau de surface, et cetera.

    Pour être envisagés, les projets doivent principalement satisfaire à des critères de viabilité économique, de reproductibilité et de maturité. Ils doivent également faire preuve d’innovation, intégrer de multiples acteurs (partenariat public-public ou public-privé), avoir un impact environnemental positif sur les ressources en eau et sur la biodiversité, concerner différents secteurs et différentes zones du territoire wallon.

    La détermination de la contribution au développement durable fera partie intégrante de l’étude détaillée de l’investissement afin d’évaluer la réduction potentielle des émissions de CO², la création d’emplois et la réduction de la pauvreté.

    Les études technico-juridico-économiques vont débuter durant l’année 2022. La mise en œuvre de certains projets pourra dès lors commencer à partir de 2023, les derniers devraient être opérationnels en 2027.