/

Le suivi du tableau de bord de la mobilité

  • Session : 2021-2022
  • Année : 2021
  • N° : 230 (2021-2022) 1

2 élément(s) trouvé(s).

  • Question écrite du 23/11/2021
    • de MATAGNE Julien
    • à HENRY Philippe, Ministre du Climat, de l'Energie et de la Mobilité
    Je souhaiterais interroger Monsieur le Ministre à propos du tableau de bord de la mobilité, établi en partenariat entre le SPW et l'IWEPS.

    Quatre ans étaient prévus pour sa mise en œuvre et convenir d'un constat critique évolutif, l'objectif principal étant la mise en place d'un système de collecte, de centralisation et d'analyse des données visant à assurer un monitoring complet de la mobilité régionale.

    Un rapport reflétant les mises à jour annuelles des informations devait être publié en septembre dernier.

    Monsieur le Ministre peut-il faire l'état des lieux de ce rapport ?

    À quel stade la confection du tableau de bord se trouve-t-elle ?

    Des enseignements ont-ils déjà pu être tirés de cette première collecte d'informations ?
    Si oui, quels sont-ils ?
  • Réponse du 10/01/2022
    • de HENRY Philippe
    Comme je l’indiquais en février dernier dans ma réponse à une précédente interpellation de l'honorable membre sur ce même sujet, la mise en œuvre du tableau de bord de la mobilité (TBM dans la suite) est une mission qui va demander du temps, de nombreux efforts et s’inscrire dans la durée (puisqu’il s’agit bien d’un outil de suivi).

    La solution préconisée et retenue a été, compte tenu des missions dévolues à l’IWEPS et comme le rappelle l'honorable membre, d’appuyer le développement d’un partenariat étroit entre celui-ci et le SPW Mobilité Infrastructures à travers une subvention annuelle, elle-même encadrée par une convention de quatre années.

    Le comité d’accompagnement de ladite subvention a jugé, sur base de l’analyse du programme de travail du TBM et des autres réflexions en cours, qu’il serait pertinent d’externaliser certains projets d’étude qui relèveraient spécifiquement de la subvention, notamment en vue de pallier la non-possibilité à court terme d’un recrutement par l’IWEPS, ce qui, pour rappel, constituait l’objet initial visé par la subvention.

    Le CA a ainsi marqué son accord en juin 2021 sur le lancement de trois projets d’études à externaliser. Ces projets ont fait l’objet de nombreux échanges avec les administrations et les cabinets concernés. Ils sont bien entendu conçus de manière à rester dans le scope de la subvention et, surtout, ils abordent des thèmes utiles et alimentant le projet global du TBM pour une récolte régulière et pertinente de données. Ces trois projets concernent :
    - les modes actifs, visant l’élaboration des modes de collecte d’informations et des méthodologies pour une mesure de la pratique des modes actifs en Wallonie ;
    - la mobilité infrarégionale, investiguant les données et la méthodologie pour circonscrire les flux de déplacements entre zones d’échanges (urbain, rural…), en vue d’estimer des périmètres de bassins de mobilité et d’affiner la question des parts modales ;
    - la mobilité inclusive, via une définition opérationnelle de celle-ci et la définition d’une méthodologie pour sa mesure.

    En juillet 2021, l’IWEPS a lancé des appels d’offres pour ces projets via la publication de trois avis de marchés de services. Les offres ont été réceptionnées, analysées et les deux premiers marchés sont, en ce moment, en cours d’attribution.

    Parallèlement à cela, la question du recrutement avance puisqu’en concertation avec le cabinet du Ministre-Président, l’IWEPS a lancé une procédure de recrutement (en septembre) pour la constitution d’une réserve de candidats. Cette manière de procéder permet de faire un appel à candidatures plus large, une meilleure maîtrise par l’IWEPS de l’ensemble des étapes de recrutement et une plus grande marge de manœuvre face aux besoins à pourvoir. Ceci devrait permettre l’engagement d’une personne statutaire dès janvier et qui sera affectée à la mise en œuvre du TBM.

    Enfin, le travail d’investigation sur les thématiques du TBM relatives aux pressions environnementales de la mobilité se poursuit aussi au sein du SPW MI. Un chiffrage des effets externes du transport en Wallonie vient d’être réalisé. Il fera l’objet d’une publication lors de la mise à jour du Rapport sur l’État de l’Environnement wallon. D’autres questions ont également été investiguées telles que la production de CO2 du secteur (et les réductions potentielles de celle-ci dans le cadre des ambitions climatiques), l’évolution du parc de véhicules motorisés à l’horizon 2030, le déploiement des carburants alternatifs, etc. Elles serviront de base à la définition des indicateurs correspondants qui seront une composante forte du TBM, mais elles alimentent dès à présent les réflexions menées dans le cadre de la définition d’un scénario -55 % de gaz à effet de serre entre 1990 et 2030 pour la Wallonie.