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Le suivi de la stratégie régionale de mobilité

  • Session : 2021-2022
  • Année : 2021
  • N° : 259 (2021-2022) 1

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  • Question écrite du 24/11/2021
    • de MATAGNE Julien
    • à HENRY Philippe, Ministre du Climat, de l'Energie et de la Mobilité
    La stratégie régionale de mobilité tant pour son volet voyageur que pour les marchandises est désormais pleinement adoptée.

    Monsieur le Ministre peut-il présenter, sous forme d'un tableau, l'état d'avancement de chacune des mesures ?
  • Réponse du 17/01/2022
    • de HENRY Philippe
    Comme l’honorable membre le sait, la stratégie régionale de mobilité (SRM) décrivant les grandes orientations stratégiques à poursuivre, pour atteindre les objectifs fixés dans la vision FAST a largement inspiré l’élaboration de la Déclaration de politique régionale de ce Gouvernement.

    Concernant l’offre de mobilité en transports en commun, voici, en étant le plus exhaustif possible, les principaux projets auxquels je m’attelle :
    - mise en œuvre du réseau Express : pas moins de 25 lignes offrent maintenant une solution de transport structurante, complémentaire au réseau de train ;
    - redéploiement du réseau TEC historique : il s’agit de restructurer le réseau existant, dans une optique de hiérarchisation, afin que celui-ci corresponde mieux aux flux actuels de mobilité ;
    - augmentation de l’offre : outre le réseau Express, de nouvelles lignes et des modifications conséquentes de l’offre de transport sont planifiées et/ou mises en œuvre. Cette augmentation conséquente (+10% de kms parcourus sur la législature) se produit aussi bien en milieu rural qu’urbain ;
    - développement des infrastructures : investissements très conséquents sur des projets structurants (tram de Liège, MLC, BHNS…), mais aussi création de bandes bus et mise à niveau d’arrêts, afin d’augmenter qualitativement les déplacements TEC ;
    - le transport des Personnes à Mobilité Réduite et l’accessibilité des TEC pour ce public fait également l’objet d’évaluation et de subventions ont été accordées notamment à différentes ASBL représentatives de la mobilité et l’accessibilité des PMR comme ASTA (Asta est la fédération de transport adapté pour personnes à mobilité réduite) ou encore la CAWAB (le CAWaB veut rendre meilleure l’accessibilité pour les personnes à mobilité réduite).

    Concernant la politique cyclable et les modes actifs de manière plus générale, je peux notamment citer les dossiers suivants :
    - enveloppe spécialement dédicacée aux modes actifs dans la programmation du PIMPT ;
    - les investissements dans la création de pistes cyclables sur le réseau structurant routier, mais aussi le long des voies hydrauliques ;
    - la mise en œuvre progressive des corridors vélos, notamment grâce aux budgets que j’ai pu obtenir dans le cadre de plan de relance européen ;
    - l’octroi de primes accordées aux citoyens et aux entreprises pour l’achat de vélos utiles dans le cadre de leurs déplacements quotidiens ;
    - l’appel à projets Wallonie cyclable vers les communes ;
    - la mise en place d’un droit de tirage pour les communes afin de financer des investissements dans les infrastructures piétonnes, cyclables, et permettant l’intermodalité (droit de tirage modes actifs et mobipôles) ;
    - le travail en cours d’élaboration par mon administration sur la hiérarchisation du réseau cyclable ;
    - le Plan Wallonie Cyclable et le Plan Piéton qui aboutiront cette année ;
    - la révision du Schéma Directeur Cyclable qui débutera prochainement ;
    - les projets de lutte contre le vol de vélos.

    Toujours au niveau de l’offre de solutions de mobilité, je travaille également sur :
    - la rédaction de l’arrêté d’exécution du décret cyclo partage en libre-service en lien avec le développement de la micromobilité ;
    - le développement de mobipôles de différentes typologies, en ce compris les P+R en entrée d’agglomération et les parkings de covoiturage, mais aussi avec le projet e-hubs (points multimodaux) co-financé par l’Europe sur les villes de Namur, Gembloux, Ottignies-Louvain-la-Neuve, Wavre et Saint-Denis-Bovesse ;
    - au niveau de la connexion des territoires ruraux au réseau intégré, la centrale régionale de mobilité a un véritable rôle à jouer en matière d’offre complémentaire au transport public. Avec l’aide des centrales locales de mobilité et leur présence sur le territoire, il s’agit d’une véritable solution, adaptée aux difficultés liées à l’offre en milieu rural.

    En termes de gouvernance, le travail sur la définition des bassins de mobilité va également pouvoir commencer cette année et le SPW MI a initié il y a quelques semaines un marché public pour l’attribution d’un marché de services intitulé «Acquisition de Floating mobile data» à l’échelle de la Région wallonne.

    Il s’agit de données concernant les flux de déplacements sur le territoire de la Région wallonne qui offriront des données robustes en lien avec les objectifs FAST, tel que préconisé dans la SRM.

    Enfin, concernant le volet marchandises, voici les éléments sur lesquels le travail est en cours :
    - la stratégie doit être déclinée en un plan d’actions en 2022. Une proposition de gouvernance avec des promoteurs pour chaque axe de travail est en cours d’opérationnalisation, et ce afin d’assurer un pilotage orienté résultat, comme décrit dans la SRM ;
    - un tableau de bord de la mobilité est en cours d’élaboration en collaboration entre le SPW-MI et l’IWEPS afin d’améliorer la connaissance du transport, et développer ainsi un écosystème susceptible de générer l’expertise et l’innovation ;
    - afin de guider les acteurs vers des transports plus durables, le plan d’aide aux modes alternatifs à la route a été renouvelé et la fiscalité routière est en cours de modification ;
    - un projet pilote en termes de logistique urbaine devrait être lancé en 2022, et une étude sur les terrains multimodaux stratégiques est en cours au sein du SPW MI ;
    - pour pouvoir garantir et améliorer les niveaux de services des infrastructures, une extension des horaires des écluses est en cours de négociation, et l’inscription du projet de télégestion des ouvrages d’art est prévu à travers le plan de relance wallon ;
    - le dossier de candidature pour obtenir le cofinancement de l’UE pour la suite du projet Seine Escaut permettra, s’il est retenu par l’Europe, de répondre à l’objectif de la SRM : « Renforcer la Wallonie au cœur des échanges » ;
    - afin de favoriser des transports surs, propres et résilients, je travaille, comme vous le savez déjà, sur la mise en place d’un réseau de bornes de rechargement pour véhicules électriques. Par ailleurs, une étude d’adaptation du réseau des voies hydrauliques au changement climatique est en cours.

    Enfin, je profite de votre question pour attirer l’attention sur le fait que la SRM ne se cantonne pas aux leviers purement « mobilité ». Pour ne citer que deux exemples, la question de l’étalement urbain ou encore de la conception des nouveaux quartiers ne dépendent pas de mes compétences.

    Or, nous savons combien les difficultés liées à notre mobilité d’aujourd’hui sont notamment la conséquence d’un mauvais aménagement de notre territoire.