/

Le projet n°92 intitulé "Soutenir les carburants verts : mise en place d'un dispositif de soutien au déploiement d'infrastructures de carburants décarbonés (développement de stations HVO (dans la mesure où cela est faisable), de C/LNG à des endroits prédéfinis en fonction des besoins (présences de flottes captives ou de fort transit) et des disponibilités (présence ou non du réseau de gaz naturel), de manière complémentaire avec des actions relatives à la production de biométhane ou d'hydrogène)" du Plan de relance de la Wallonie

  • Session : 2021-2022
  • Année : 2021
  • N° : 267 (2021-2022) 1

2 élément(s) trouvé(s).

  • Question écrite du 25/11/2021
    • de MATAGNE Julien
    • à HENRY Philippe, Ministre du Climat, de l'Energie et de la Mobilité
    Le projet n°92 du Plan de relance de la Wallonie est intitulé : "Soutenir les carburants verts : mise en place d'un dispositif de soutien au déploiement d'infrastructures de carburants décarbonés (développement de stations HVO (dans la mesure où cela est faisable), de C/LNG à des endroits prédéfinis en fonction des besoins (présences de flottes captives ou de fort transit) et des disponibilités (présence ou non du réseau de gaz naturel), de manière complémentaire avec des actions relatives à la production de biométhane ou d'hydrogène)".

    L'enveloppe budgétaire prévue est de 5 millions d'euros.

    L'objectif poursuivi du projet est de soutenir le développement de stations C/LNG.

    Le SPW Mobilité et Infrastructures (MI) est renseigné comme organisme compétent.

    De manière générale, quels sont les acteurs et partenaires concernés par le projet, hormis le SPW MI ?

    La mise en œuvre de ce projet passera-t-elle par marché public, par appel à projets, par PPP ou par un autre moyen ?

    Si plusieurs moyens sont prévus, quelle est la ventilation budgétaire prévue entre ceux-ci ?

    Quel est l'échéancier de la mise en œuvre de ce projet ?

    La mise en œuvre de ce projet appelle-t-elle l'adoption d'une nouvelle disposition légale ? De quelle nature ?

    Quels sont les objectifs espérés en termes de :
    - réduction des émissions de CO2 ;
    - création d'emploi ;
    - réduction de la pauvreté ?

    Quelles seront les dépenses courantes nécessaires une fois le projet mis en œuvre (frais de fonctionnement, d'entretien, de personnel…) ?

    De manière plus spécifique, le Ministre Borsus est compétent pour le mécanisme existant, pourquoi Monsieur le Ministre est-il mentionné comme ministre porteur du projet ?

    Monsieur Borsus avait annoncé une évaluation à réaliser par son administration : disposera-t-il de cette évaluation ?

    Le mécanisme d'aide s'achève au 31 décembre 2021, le mécanisme sera-t-il prolongé ?

    Dispose-t-il d'une cartographie des stations existantes et à installer ?

    Peut-il joindre cette carte à sa réponse ?
  • Réponse du 27/12/2021
    • de HENRY Philippe
    Le SPW MI porte effectivement la fiche, mais d’autres Administrations seront impliquées en fonction des besoins, comme le SPW Énergie. Au-delà, la SOFICO et les GRD seront également impliqués de même que d’autres opérateurs.

    La nuance majeure par rapport aux bornes de chargement dont il est généralement entendu que le déploiement doit être dense et assez généralisé, les autres carburants doivent être évalués plus posément afin d’éviter des lock-ins ou des investissements à perte quand il s’agit de gaz ou de mal anticiper des technologies innovantes quand il s’agit d’hydrogène. Une borne mal placée ne coûtera que quelques milliers d’Euros. Une station au gaz ou une station d’hydrogène mal placée coûtera plusieurs centaines de milliers d’Euros.

    Le déploiement se fera donc de manière moins systématique, mais en tenant compte, pour le gaz, d’un circuit vertueux avec une valorisation du potentiel de biométhanisation wallon. À ce niveau, mes services travaillent avec VALBIOM et Gas.be pour assurer une bonne intégration de cette problématique.

    Dans le cas de l’hydrogène, assurer le déploiement de quelques stations est envisagée en tenant compte des initiatives européennes existantes. Ces infrastructures sont vues dans le cadre de projet du Réseau transeuropéen de transport qui offre des perspectives non seulement en termes de financement d’infrastructures, mais également de déploiement de véhicules. Là également, des échanges sont en cours dans le cadre de ce type de projets, ceux-ci étant validés par l’Europe après information et soutien des Etats-Membres.

    La cartographie des stations au C/LNG est disponible ici https://www.gas.be/fr/trouver-une-station-cng . Une première station à hydrogène est en cours de construction à Herve.

    À ce stade, la question de l’aspect législatif n’est pas encore établie. Le PACE définira par contre les balises en termes de déploiement.

    En ce qui concerne le financement, le Ministre Borsus dispose de moyens plus particulièrement dans l’équipement des parcs d’activités et dans certaines catégories d’aides à l’investissement. Le soutien devra être réfléchi de telle manière qu’un double soutien ne sera pas octroyé.

    Les objectifs de réductions en termes d’émissions de CO2 seront évidents et dépendront surtout du taux d’immatriculation de véhicules électriques. Ce sont surtout les bilans énergétiques qui seront les véritables indicateurs. Si la consommation d’autres carburants dans le transport augmente au détriment de celui du pétrole et de ces dérivés, le gain sera parfaitement quantifiable.

    Au niveau de l’emploi, l’impact sera variable. Le boom attendu va créer sans doute de l’emploi de technicien, mais c’est à nouveau difficile à définir. Tout dépendra à la capacité de notre secteur à absorber ces nouvelles technologies.