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L'implantation de circuits de motocross en Wallonie

  • Session : 2021-2022
  • Année : 2021
  • N° : 52 (2021-2022) 1

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  • Question écrite du 25/11/2021
    • de COURARD Philippe
    • à CRUCKE Jean-Luc, Ministre du Budget et des Finances, des Aéroports et des Infrastructures sportives
    S'il est un fait que les amateurs de motocross ont besoin de terrains adaptés pour exercer leur sport, il est également vrai que la population avoisinante aspire à la diminution des nuisances diverses que cela engendre.

    Pour pallier ce problème, il semblerait que la tendance actuelle soit à la mise aux normes de circuits qui ont été au départ implantés soit illégalement, soit dans l'objectif d'une exploitation ponctuelle. Or, la localisation de ces circuits n'a, par définition, pas été réfléchie pour une exploitation permanente. Ces terrains sont souvent mal situés, proches de zones naturelles, et sources de nuisances qui pourraient être évitées ou diminuées si une réflexion en ce sens avait été entamée avant leur implantation.

    Dans ce cadre, quelles sont les mesures qui pourraient être prises en amont de l'implantation de circuits ?

    Monsieur le Ministre pense-t-il qu'un cadastre des lieux propices à la pratique du moto-cross pourrait être entamé, avec, peut-être, un financement public de promoteurs respectant ce cadastre ?

    Cette démarche permettrait peut-être d'éviter le développement de circuits illégaux et mal localisés.
  • Réponse du 10/12/2021
    • de CRUCKE Jean-Luc
    L'honorable membre n'est pas sans savoir, je l’ai d’ailleurs déjà mentionné lors de ma réponse à l’une de ses questions écrites en septembre 2020, que la création de circuits permanents de motocross est complexe et rencontre de nombreux obstacles.

    Je suis convaincu qu’un circuit permanent de motocross ne peut voir le jour que s’il rencontre l’adhésion des riverains et des pouvoirs locaux concernés.

    Par conséquent, il est vrai que la méthode que j’ai choisie est d’accompagner les actuels porteurs de projets afin de les guider dans leurs démarches.

    J’ai ainsi accordé un subside à l'ASBL Matgrax Event pour la réalisation de l’étude d’incidences, préalable à tout dépôt de demande de permis.

    La réalisation d’un cadastre n’est donc pas envisagée. Un tel cadastre serait assez complexe à dresser, car il faut prendre en compte l’affectation du terrain, un éloignement suffisant des habitations, les zones présentant un statut de protection de la biodiversité, l’accessibilité du site…

    Je veux également éviter toute mesure susceptible de conduire à une pratique illégale de la moto, ce qui pourrait être le cas en identifiant certains sites comme lieux propices.

    Je rappelle par ailleurs que les difficultés rencontrées proviennent, non pas des infrastructures sportives en tant que telles, mais des difficultés pour les porteurs de projets à obtenir les autorisations environnementales requises.

    J’ai pu sensibiliser ma collègue du Gouvernement en créant notamment un groupe de travail à laquelle son cabinet est présent.

    J’agis en tant que facilitateur dans ce dossier, mais ne peux me substituer aux principaux acteurs.