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La suppression de certaines lignes de bus par De Lijn

  • Session : 2021-2022
  • Année : 2021
  • N° : 293 (2021-2022) 1

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  • Question écrite du 03/12/2021
    • de ANTOINE André
    • à HENRY Philippe, Ministre du Climat, de l'Energie et de la Mobilité
    Depuis quelques années, la Wallonie s'est efforcée d'étoffer son offre de transports en commun. Hier par les proxybus et les bus express, aujourd'hui par les lignes rapides avec des bus à grande capacité et meilleur confort. Malheureusement, cet exemple n'est pas totalement partagé en Flandre avec la suppression de certaines lignes de bus sous pavillon De Lijn.

    Ainsi, tout récemment, la société flamande de transport a décidé de supprimer la ligne Hamme-Mille-Nethen-Bruxelles et ce, sans la moindre concertation avec les autorités locales et le TEC, semble-t-il. Cette ligne 344 offrait 8 trajets par jour reliant les trois régions de notre pays, une belle jonction avec notre capitale.

    Monsieur le Ministre a-t-il été averti de cette suppression directement ou par le biais du TEC BW ?

    À défaut, va-t-il interpeller son homologue flamand pour le dissuader d'un tel choix ?

    Si aucun changement n'intervient, ne peut-il pas envisager une ligne TEC rapide Hamme-Mille-Incourt-Jodoigne-Tirlemont-Bruxelles ? De quoi favoriser la mobilité en transports en commun dans l'Est du BW.

    Enfin, y a-t-il d'autres lignes De Lijn supprimées en Wallonie ? Si oui, quelle sera sa réaction ?
  • Réponse du 17/01/2022
    • de HENRY Philippe
    Afin de connecter le territoire aux pôles, nous sommes effectivement en train de redéployer progressivement le réseau, et de compléter le réseau structurant ferroviaire par l’offre Express, comme le préconise la SRM. Je suis heureux de voir que l’honorable membre partage nos ambitions de développement de l’offre de transport public wallonne.

    De son côté, la Région flamande travaille depuis plusieurs années aussi au redéploiement intégral de son offre de transport en commun selon principe du Basisbereikbaarheid (accessibilité de base). Les principes majeurs du basisbereikbaarheid sont les suivants :
    1. Le système de transport doit être fondé sur la demande de mobilité afin d’être plus efficace ;
    2. L’accessibilité et l’intermodalité doivent être améliorées ;
    3. Les coûts de transport public doivent être maitrisés afin d’en améliorer le taux de couverture et d’en garantir la pérennité à long terme.

    Le Basisbereikbaarheid est progressivement implanté via les Vervoerregio (régions de transport). En l’occurrence, le Plan de transport de la Région de Transport de Leuven a déjà été établi. Le Ministère flamand de la mobilité a communiqué au SPW les impacts pour la Wallonie, qui l’a partagé lors de la session d’automne 2020 de l’Organe de Consultation du Bassin de Mobilité du Brabant wallon.

    Plus globalement, dans le cadre du dialogue interrégional entre Autorités Organisatrices du Transport auquel prend part l’AOT, la question du respect des accords de coopération entre la Région flamande, la Région wallonne et la Région de Bruxelles-Capitale, vieux de 30 ans, relatifs aux lignes interrégionales a été abordée.

    Ces accords prévoient des principes principalement en matière de gestion des lignes interrégionales, modification de l’offre et concertation, entre l’exploitant principal et l’exploitant secondaire.

    Le fait que la Région flamande envisage des suppressions/modifications de lignes interrégionales qui pourraient affecter la Région wallonne rappelle l’importance de ces accords et de leur respect ou de leur actualisation.

    Avant d’envisager ladite actualisation, il importe d’analyser la situation actuelle des services et de la conformité des pratiques au regard de ces accords.

    Des discussions sont en cours entre Autorités du transport régionales afin de proposer la refonte de ceux-ci. Un workshop est organisé, à l’initiative de la Wallonie, le 26 janvier 2022 afin que lesdites Autorités partagent en toute transparence sur les besoins de liaisons interrégionales.

    Pour le cas précis de la ligne 344 et de ses quelques trajets par jour, l’Autorité Organisatrice du Transport n’a pas considéré une reprise de celle-ci par le TEC comme étant pertinente, étant donné les très faibles flux.

    Pour répondre à la question sur la création d’une ligne Hamme-Mille-Incourt-Jodoigne-Tirlemont-Bruxelles, Incourt est connectée au réseau structurant via la ligne E1 Jodoigne – Incourt – Ottignies-Louvain-La-Neuve qui offre une correspondance vers Bruxelles au réseau Express à Louvain-La-Neuve et via l’offre ferroviaire à Ottignies.

    Concernant Beauvechain, l’Autorité Organisatrice du Transport ambitionne de connecter cette commune au réseau structurant via l’étude de redéploiement de la zone Brabant Est, qui devrait être initiée en 2023. Dans l’attente, l’offre de la ligne 32 permet la correspondance avec les offres Express en gare de Wavre.