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La plateforme Agromet

  • Session : 2021-2022
  • Année : 2021
  • N° : 199 (2021-2022) 1

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  • Question écrite du 10/12/2021
    • de CASSART-MAILLEUX Caroline
    • à BORSUS Willy, Ministre de l'Economie, du Commerce extérieur, de la Recherche et de l'Innovation, du Numérique, de l'Aménagement du territoire, de l'Agriculture, de l'IFAPME et des Centres de compétences
    Gérer ses stocks d'engrais dont les prix s'envolent, trouver le meilleur créneau pour sortir la moissonneuse ou repérer le moment idéal pour semer son maïs, ce sont autant de situations qui, aujourd'hui, font que l'optimalisation des processus de production est devenue indispensable dans le monde agricole.

    Le métier étant étroitement lié à la couleur du ciel, disposer des meilleures données météorologiques est indispensable. C'est désormais possible grâce à une collaboration entre le CRA-W, l'IRM, les universités de Gembloux et de Louvain qui ont développé une nouvelle plateforme météo fournissant aux agriculteurs une foule de données utiles à la profession.

    Concrètement, Agromet propose des données utiles pour les agriculteurs et mises à jour toutes les heures : la température, les précipitations, la température en sous-sol, l'orientation et la vitesse du vent ou encore l'humectation du feuillage. Ce genre de données permet également de faire des projections sur des risques d'apparition de maladies, comme le mildiou, par exemple.

    La plateforme a vu le jour grâce, notamment, à un financement de la Région. Quel premier bilan Monsieur le Ministre peut-il en tirer ?

    L'accès étant gratuit, une communication à l'égard des agriculteurs est-elle prévue ?

    Quand sortira la version 2.0 avec les bilans hydrauliques ? Comment affiner davantage encore les estimations ?
  • Réponse du 23/12/2021
    • de BORSUS Willy
    Le projet Agromet, à la manière de l’expérience allemande de laquelle s’inspire le projet, a comme public cible numéro un les structures d’encadrement (centres pilotes et autres) agricoles. Ces structures ont été associées à la définition des fonctionnalités de la plateforme dès le début du projet. C’est cette analyse fonctionnelle qui a guidé le développement de la plateforme. En fin de projet, un retour vers les structures d’accompagnement a été fait afin de présenter l’outil développé. L’intérêt et la qualité de la plateforme ont été unanimement soulignés. Le monde de la recherche agronomique est également le deuxième public cible privilégié, c’est pourquoi une équipe transversale de chercheurs a été associée à la création de la plateforme et regroupait des scientifiques du CRA-W, de l’UCLouvain et de l’ULiège Gembloux Agro-Bio Tech. Outre les structures d’encadrement et la recherche, Agromet.be est également utilisée par les agriculteurs, les pouvoirs publics et les particuliers.

    En ce qui concerne, l’intérêt du secteur, le succès de la plateforme Agromet ne doit pas se mesurer qu’au nombre de comptes créés. Pour deux raisons :
    - il s’agit d’une information en libre-service. Il est possible de consulter les enregistrements météorologiques pour les 30 stations, pour tous les paramètres sur un historique de 14 jours sans avoir à se créer de compte ;
    - la plateforme Agromet a pour vocation d’alimenter en données météo tout un écosystème d’outils d’aide à la décision (OAD) agricoles. Agromet alimente cinq plateformes externes (Vigimap : lutte contre le mildiou, Corder : septoriose du froment …). Cette utilisation n’est pas captée par le nombre de comptes créés.

    Quoiqu’il en soit, d’ici fin 2021, l’inscription sera facilitée par la mise en ligne d’un formulaire à remplir par l’utilisateur en lieu et place de l’envoi d’un mail qui pouvait s’avérer un frein à l’inscription.

    Durant la durée du projet, la communication autour de la plateforme a fait l’objet d’une attention particulière : 9 articles dans la presse spécialisée, 1 reportage TV et radio, un évènement de lancement (55 personnes en présentiel et 45 pour la version webinaire), 13 présentations auprès de structures d’encadrements agricoles, de partenaires recherche, d’équipes du SPW, lors d’une journée de formation phytolicences.

    Pour ce qui est d’une version Smartphone, en effet, l’adaptation à ce support permettra de toucher un public encore plus large. Le site internet a dès le début été pensé pour être compatible. L’investissement nécessaire pour ce faire est donc raisonnable et limité en termes de développement informatique.

    Pour ce qui est de l’analyse des pages consultées, s’il est en effet important de suivre l’utilisation du site afin de cerner les « produits » les plus utilisés, le contenu des pages étant dynamique, une simple analyse des pages les plus consultées ne nous donnera pas beaucoup d’information. Actuellement, les indicateurs d’utilisation du site déjà disponibles sont le nombre de comptes créés et les statistiques par domaine d’activité. Afin d’avoir une meilleure vue des consultations, il est prévu d’implémenter le suivi du taux de consultation des Outils d’aides à la décision PhénoBlé et CéciBlé et de suivre le nombre de visites sur la page d’accueil.