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La crémation en Wallonie

  • Session : 2021-2022
  • Année : 2021
  • N° : 139 (2021-2022) 1

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  • Question écrite du 10/12/2021
    • de DURENNE Véronique
    • à COLLIGNON Christophe, Ministre du Logement, des Pouvoirs locaux et de la Ville
    Depuis 2012, la crémation a pris le dessus sur l'inhumation en matière de pratiques funéraires dans notre pays. Aujourd'hui, 62 % des Belges privilégient ce type de funérailles.

    On constate cependant une belle disparité entre les régions, d'après un article récemment paru dans La Libre Belgique. Ainsi, 71 % des Flamands optent pour la crémation, contre 54 % des Bruxellois et seulement 47 % des Wallons. Une différence qui s'explique notamment par un taux plus faible de crématoriums au sud du pays. On en compte 7 en Wallonie - dont zéro en Province de Luxembourg - contre 11 en Flandre et seulement un à Bruxelles. La demande de crémation est cependant en hausse sur l'ensemble du pays, selon La Libre.

    Compte tenu de cette augmentation croissante de la crémation en Wallonie, la construction de nouveaux établissements crématoires est-elle prévue ?

    En Wallonie picarde par exemple, l'unique structure, à savoir le crématorium des Blancs Arbres cogéré par les intercommunales IDETA et Westlede, et qui couvre les territoires de la Wapi et du sud de la Flandre-Orientale, est largement arrivée à saturation avec ses deux fours crématoires. Des travaux sont actuellement réalisés afin de permettre la mise en service d'un troisième four très prochainement.

    De combien d'unités de crémation devrait-on disposer pour faire face à la demande en Région wallonne ? Et selon quelles localisations ?

    Ne conviendrait-il pas de diviser le territoire de la Wallonie de manière à permettre une optimalisation de ce service ?
  • Réponse du 13/01/2022
    • de COLLIGNON Christophe
    L’implantation des centres cinéraires en Wallonie suit de près la croissance régulière de ce mode de funérailles. Ainsi, en avril dernier, la Province de Luxembourg s’est dotée d’un centre cinéraire à Neufchâteau.

    Le territoire wallon est divisé en zones géographiques qui lient demande et démographie. La localisation de ces centres a toujours été accompagnée d’une étude d’incidence et de couverture géographique.

    Concernant la Wallonie picarde, on peut noter que la zone du Hainaut est déjà largement desservie par les centres cinéraires d’Hacquegnies, de Mons et de Charleroi.

    À ma connaissance, les structures wallonnes actives ne souffrent pas de saturation. La demande connaît un phénomène de croissance, constante, mais lente, qui permet d’anticiper les conséquences des évolutions que ne manqueraient pas de faire remonter les gestionnaires des centres. Par ailleurs, la réflexion à mener avant d’envisager la création de nouvelles structures devra considérer, avant tout, la possibilité d’agrandir les structures existantes.