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La Semaine de la frite

  • Session : 2021-2022
  • Année : 2021
  • N° : 200 (2021-2022) 1

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  • Question écrite du 10/12/2021
    • de DURENNE Véronique
    • à BORSUS Willy, Ministre de l'Economie, du Commerce extérieur, de la Recherche et de l'Innovation, du Numérique, de l'Aménagement du territoire, de l'Agriculture, de l'IFAPME et des Centres de compétences
    Du 29 novembre au 5 décembre se déroulait la neuvième édition de la semaine de la frite organisée par l'Agence wallonne pour la promotion d'une agriculture de qualité (APAQ-W). L'évènement vise à promouvoir les friteries de chez nous, véritable patrimoine culturel et gastronomique belge, en mettant à l'honneur le savoir-faire des frituristes et l'utilisation de la pomme de terre fraîche et locale dans la confection de leurs frites.

    Pour rappel, en Wallonie, le secteur de la pomme de terre représente quelque 45 000 hectares de culture pour une production annuelle de 2,5 millions de tonnes et plus de 1  000 producteurs professionnels. En termes de transformation de la pomme de terre, la Belgique regroupe une vingtaine d'entreprises très dynamiques dont les plus importantes sont établies en Wallonie. Notre pays est également récemment devenu le premier exportateur mondial de produits à base de pommes de terre.

    Monsieur le Ministre peut-il me dresser le bilan de cette neuvième édition de la semaine de la frite ?

    A-t-elle rencontré le succès escompté ?

    Combien de frituristes ont adhéré à la marque « Agriculture de Wallonie » ?

    Les représentants du secteur ont-ils adhéré à la démarche ?

    Quel budget a été consacré à cette opération ? A-t-il augmenté au fil des années ?

    Comment les producteurs wallons de pommes de terre bénéficient-ils quantitativement ou qualitativement de cette campagne ?

    Après 9 éditions, les retombées pour le secteur ont-elles augmenté ?
  • Réponse du 23/12/2021
    • de BORSUS Willy
    Comme l’honorable membre le souligne, le secteur de la pomme de terre est étroitement lié à d’importants débouchés dans la production agroalimentaire. Plusieurs entreprises, en effet, produisent et exportent des produits transformés à base de pommes de terre, notamment des frites. D’autres acteurs liés à cette partie de notre agriculture font partie de notre paysage urbain et rural. Je parle ici des friteries qui, à l’échelle de la Belgique, utilisent pas moins de 130 000 kilos de pommes de terre par jour. Il en existe 5 000 dans notre pays dont 1 800 en Wallonie. Le mot « débouché » n’est donc pas usurpé, au point que les racines historiques de cette activité de restauration ont valu à la culture « fritkot » d’être reconnue au patrimoine immatériel des trois communautés du pays.

    Consacrer une semaine de promotion à cette filière, comme ce fut le cas fin novembre, a donc du sens d’un point de vue économique. Cette initiative est menée en collaboration avec les instances représentatives de la profession. La culture « fritkot » est par ailleurs assortie d’un folklore et d’une symbolique qui illustrent la convivialité et la simplicité qui accompagnent les moments de dégustation. C’est la raison pour laquelle cette campagne d’une semaine a mis en scène un ambassadeur à même d’offrir sa notoriété au secteur. Il s’agissait cette année de Martin Charlier, alias « Kiki l’innocent ». La démarche peut paraître légère, mais les indicateurs récoltés ont révélé une adhésion importante du public.

    Après deux ans d’absence et malgré le contexte morose lié aux conditions sanitaires à respecter, les retombées médiatiques ont été importantes avec de nombreux articles en presse écrite, reportages TV, interview. Les outils numériques se sont par ailleurs avérés performants : 7 898 visites du site (dont 6 548 vues uniques),139 396 impressions sur Facebook pour le concours, 68 560 personnes touchées, 61.736 interactions avec la publicité, 263 487 impressions de l’hymne, 135 706 personnes touchées, 28 667 ThruPlays enregistrés (il s’agit du nombre de vues de la vidéo de plus de 15 secondes ou dans son intégralité).

    Quant à la question de savoir combien de frituristes ont adhéré à la marque « Agriculture de Wallonie », je me permets de préciser que cette marque n’est pas l’identité utilisée dans le cadre de la semaine de la frite. Elle a d’ailleurs été radiée par l’APAQ-W après avoir été querellée par la Commission européenne au regard du droit européen de la concurrence. L’identité utilisée en l’occurrence est intitulée « friteries de chez nous ». Cette année, il n’était pas demandé aux frituristes de s’inscrire pour participer à la campagne. Il s’agissait d’abord d’une campagne de notoriété autour de la frite et de la culture des friteries de chez nous. Plus d’une centaine de friteries ont spontanément marqué leur intérêt pour la campagne en téléchargeant le kit digital mis à leur disposition. Cette adhésion est objectivement susceptible d’augmenter significativement dès lors que les conditions sanitaires le permettront.

    Le secteur de la pomme de terre a adhéré à la campagne. Les producteurs wallons ont été associés à la conférence de presse. Ils sont évidemment conscients que le secteur des friteries est un débouché important pour leur production. Les représentants des frituristes se sont ouvertement déclarés satisfaits de la campagne.

    Le budget consacré à la campagne en 2021 était de 25 000 euros. Il est en diminution par rapport aux années précédentes, ce qui n’a pas empêché APAQ-W d’atteindre de bons résultats, notamment grâce à un recours efficace aux outils numériques.

    Les impacts de ce type d’actions sont difficilement mesurables à court terme, mais tant le secteur de la pomme de terre que celui des friteries estiment que la semaine de la frite est une action pertinente. L’intention de l’Agence est évidemment d’en faire l’évaluation et, en collaboration avec les représentants du secteur, d’en faire un outil de soutien aux professionnels. Une réflexion sera donc rapidement menée afin d’affiner encore la qualité de la communication en faveur des secteurs concernés.