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La pression foncière agricole accentuée par la culture des sapins de Noël

  • Session : 2021-2022
  • Année : 2021
  • N° : 211 (2021-2022) 1

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  • Question écrite du 17/12/2021
    • de FLORENT Jean-Philippe
    • à BORSUS Willy, Ministre de l'Economie, du Commerce extérieur, de la Recherche et de l'Innovation, du Numérique, de l'Aménagement du territoire, de l'Agriculture, de l'IFAPME et des Centres de compétences
    La FUGEA s'émeut de la place trop importante à certains endroits de la Province de Luxembourg de la culture des sapins de Noël. En effet si, au niveau de la Région wallonne, les 3 010 ha dédiés au sapin de Noël semblent dérisoires par rapport aux 733 000 ha de SAU, il convient de fortement nuancer ce ratio. D'une part, 42 % de ces 733 000 ha sont des prairies permanentes et, d'autre part, certaines communes concentrent une part importante de cette activité. Ainsi Libin, Neufchâteau, et Bièvre totalisent à elles seules 1/4 des cultures de sapins (chiffres de 2018). Cela peut créer de véritables tensions foncières locales.

    Rappelons que le sapin de Noël réserve une terre agricole qui pourrait être utile pour l'alimentation pendant les 8 à 10 ans de sa croissance. Et les prix du terrain agricole continuent d'éloigner des jeunes agriculteurs du métier.

    L'Union ardennaise des pépiniéristes (UAP) argumente que la culture de sapins de Noël utilise des terres qui « ne sont pas nécessaires à l'agriculture, comme les fonds de vallée, des terres caillouteuses… ».

    La FUGEA demande pour sa part de réserver des terres agricoles à l'alimentation et je ne peux que la rejoindre dans cette demande.

    Quelles mesures, évoquées par la FUGEA Monsieur le Ministre a-t-il prises pour réserver des terres agricoles à l'alimentation ?

    Le raisonnement de l'UAP sur les terres non utilisables ouvre une possibilité très intéressante. Ne faudrait-il pas en effet limiter la culture des sapins de Noël à de telles parcelles, des fonds de vallée, des terrains difficiles d'accès pour d'autres cultures vivrières ? Quelles initiatives a-t-il prises en ce sens ?

    Des limites par communes sont-elles étudiées par ses services afin d'éviter les déséquilibres que nous connaissons ?
  • Réponse du 28/12/2021
    • de BORSUS Willy
    Comme je l’indiquais en réponse à la question écrite n°190 de Monsieur le Député François Bellot, la surface exploitée en sapins de Noël est bien de 3 120 ha selon l’étude commandée par l’État de l’environnement wallon en 2018.

    Lors de la rédaction du Plan stratégique « Horticulture ornementale » en 2018, l’objectif avait été fixé à 4 000 ha en 2028.

    Les producteurs de sapins de Noël auraient la possibilité d’en commercialiser plus, mais il convient d’avoir en tête le nécessaire équilibre en ce qui concerne l’accès à la terre. Il n’est pas non plus souhaitable de jeter l’anathème à l’encontre d’un secteur important pour une partie de la Wallonie, singulièrement dans une région où le climat et la nature des sols rendent parfois la pratique d’une autre culture compliquée, notamment d’un point de vue économique.

    Je renvoie l’honorable membre pour le surplus à la réponse que j’ai donné à sa question d’actualité sur ce même sujet le 22 décembre 2021.