L'implantation de passages piétons arc-en-ciel sur les routes régionales dans les communes
- Session : 2021-2022
- Année : 2021
- N° : 306 (2021-2022) 1
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Question écrite du 17/12/2021
- de GALANT Jacqueline
- à HENRY Philippe, Ministre du Climat, de l'Energie et de la Mobilité
Les passages piétons arc-en-ciel apparaissent de plus en plus dans les rues. Ils se présentent sous différentes formes : des bandes de couleur entre les bandes blanches, des bandes blanches sur les bandes de couleur ou une bande de couleur parallèle au passage à niveau blanc.
Tous ont une chose en commun : le message selon lequel tout le monde est le bienvenu, quelle que soit son orientation sexuelle ou son identité de genre. Ils encouragent les habitants à être eux-mêmes.
Monsieur le Ministre a-t-il été sollicité pour une initiative du même genre en Wallonie ? Quelle est sa position ?
Souhaite-t-il, en concertation avec sa collègue Ministre de la Sécurité routière, mettre en place un tel projet en Wallonie ?
Quelles actions concrètes mène-t-il au sein de son ministère pour les personnes LGBT+ ?
Réponse du 27/01/2022
- de HENRY Philippe
Plusieurs communes se sont déjà renseignées au sujet des passages pour piétons arc-en-ciel dans les abords des écoles, en zone 30 ou en centre-ville. Au niveau règlementaire, rien n’interdit de peindre entre les bandes blanches des passages piétons existants.
Les villes wallonnes telles que Liège et Charleroi ont réalisé ce type d’aménagement, ainsi que dans le quartier Saint-Jacques à Bruxelles.
En Wallonie, les experts en sécurité routière se montrent cependant réservés sur la coloration des traversées piétonnes, pour plusieurs raisons :
- un manque de contraste entre les bandes blanches et la voirie colorée, alors qu’il est hautement recommandé de préserver ce contraste ;
- le repérage compliqué pour une série de personnes ayant une déficience visuelle. L’ajout de différentes couleurs déforce la lisibilité des traversées piétonnes pour les malvoyants et pour les chiens guides. Cet aménagement ne facilite donc pas l’autonomie de tous dans le domaine public ;
- un type de marquage qui pourrait devenir glissant pour certains usagers, comme les cyclistes ou les motocyclistes ;
- un tel aménagement peut être source de distraction pour les conducteurs avec tous les risques sous-jacents pour les piétons et plus particulièrement les enfants. Les piétons eux-mêmes peuvent être déroutés et prêter plus d’attention aux dessins colorés qu’aux véhicules en approche ;
- un risque accru si l’entretien du marquage n’est pas bien assuré dans le temps.
Enfin, je rappelle que les compétences de la réglementation de la sécurité routière et des aménagements routiers réalisés en tenant compte de la sécurité routière pour tous les usagers sont des prérogatives de ma collègue, la Ministre Valérie De Bue.