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Les dangers du botox pour la santé

  • Session : 2021-2022
  • Année : 2021
  • N° : 191 (2021-2022) 1

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  • Question écrite du 17/12/2021
    • de SOBRY Rachel
    • à MORREALE Christie, Ministre de l'Emploi, de la Formation, de la Santé, de l'Action sociale, de l'Egalité des chances et des Droits des femmes
    Les injections de toxine botulique, mieux connues sous le nom de « botox » sont de plus en plus communes en Wallonie. Ces produits permettent de réduire temporairement les rides ou de rendre les lèvres plus pulpeuses. Test Achats a mené une enquête auprès de 33 centres esthétiques qui révèle des résultats interpellant.

    Si certains problèmes mis en évidence par l'enquête, tels qu'un discours laissant croire à un remboursement de la mutuelle ou encore l'existence de nombreuses offres et réductions dans ce domaine, dépendent davantage des compétences de l’homologue fédéral de Madame la Ministre, un important problème d'information et de prévention est souligné.

    La majorité des centres pratiquants ces traitements ne questionnent pas les patients quant à leurs antécédents médicaux alors qu'ils sont déconseillés dans un certain nombre de cas. Plus grave encore, certains centres esthétiques n'informent pas les patients à propos des complications éventuelles comme l'affaissement temporaire de la paupière ou du sourcil ou encore l'occlusion vasculaire. Certaines personnes se voient donc injecter ces produits sans avoir la moindre idée des risques encourus.

    Alors que la Déclaration de politique régionale prône une meilleure politique de promotion et prévention de la santé, une meilleure communication à propos de ces traitements parait souhaitable afin de protéger certains Wallons.

    Quelles actions Madame la Ministre entreprend-elle en termes de prévention ?

    Alors que les vidéos vantant ces pratiques fleurissent sur les réseaux sociaux et à la TV, des campagnes de sensibilisation à leurs dangers sont-elles mises en place ?

    A-t-elle échangé avec son homologue du Fédéral afin que ce domaine fasse l'objet d'une attention particulière et concertée ?
  • Réponse du 10/02/2022
    • de MORREALE Christie
    La loi du 23 mai 2013 encadre les pratiques de chirurgie esthétique ou de médecine esthétique non chirurgicale.

    En vertu de cette loi, le praticien responsable doit fournir, en autres, les informations suivantes au patient :
    - les techniques et les conditions de réalisation de l'acte ;
    - les risques majeurs potentiels et les éventuelles conséquences et complications majeures ;
    - le type de matériel implanté ou de produit injecté, en ce compris sa dénomination et ses caractéristiques (volume, mesures, quantité) ;
    - les coordonnées du producteur et, le cas échéant, de l'importateur du matériel implanté ou du produit injecté.

    En vertu de cette même loi, il est interdit à toute personne physique ou morale de diffuser de la publicité relative aux actes précités.

    En outre, la loi du 22 août 2002 sur les droits des patients dépend également du Fédéral.

    Toute infraction relative à ces 2 lois relève donc du Fédéral . Il ne me paraît dès lors pas opportun d'interférer avec les compétences du Fédéral en la matière.