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Le développement de l'aérodrome de Spa

  • Session : 2021-2022
  • Année : 2021
  • N° : 67 (2021-2022) 1

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  • Question écrite du 17/12/2021
    • de MAUEL Christine
    • à CRUCKE Jean-Luc, Ministre du Budget et des Finances, des Aéroports et des Infrastructures sportives
    L'aérodrome de Spa qui se situe au cœur de nos Ardennes et de la Fagne, est sans aucun doute, un des atouts majeurs de notre Région.

    Les avions électriques sont certes peu nombreux sur le site, mais l'aérodrome souhaite les attirer davantage. On ne peut que s'en réjouir, car non seulement, l'avenir de l'aérodrome est garanti, mais en plus de nombreux projets vont voir le jour, comme la construction d'un nouveau hangar, ou encore l'installation de bornes électriques. Un tarif préférentiel pour les engins électriques sera également d'application, une vraie volonté de durabilité s'inscrit dans ce projet.

    Ce nouveau développement ne peut s'accompagner seul puisque la SOWAER se voit mandatée d'une ouverture au capital en accueillant potentiellement une participation de la Ville de Spa et d'autres acteurs publics locaux qui pourraient être pressentis en vue d'accentuer l'ancrage de l'aérodrome dans son tissu environnemental, social et économique.

    Une date de lancement a-t-elle été fixée par les soins de Monsieur le Ministre ou la SOWAER ?

    Des acteurs locaux lui ont-ils manifesté leur intérêt de rentrer dans le capital de l'aérodrome de Spa ?

    A-t-il d'ores et déjà estimé le nombre d'avions électriques qui pourraient fréquenter l'aérodrome ?
  • Réponse du 13/01/2022
    • de CRUCKE Jean-Luc
    Pour rappel, le permis d’exploitation de l’aérodrome de Spa a été renouvelé pour 20 ans sur décision des Fonctionnaires technique et délégué en date du 9 septembre 2019.

    Ce permis est conditionné à un certain nombre de recommandations en matière notamment de gestion des eaux et d’accessibilité du site.

    Parmi ces recommandations, on en retrouve plusieurs en lien avec la gestion du sous-sol et des nappes phréatiques.

    Les principales recommandations de l’auteur de l’étude d’incidences - dont certaines nécessiteront une étude complémentaire - étaient les suivantes :
    − la fin des travaux de mise en conformité du site (étanchéification et équipement – séparateurs d’hydrocarbures – des parkings voitures et avions) et la création d’un nouveau parking en vue de remplacer le stationnement sauvage ;
    − l’amélioration de la gestion des eaux de surface au sein de l’aérodrome et le renforcement du réseau de drainage par la mise en place, par exemple, de ZIT (zone d’immersion temporaire) et de canalisations ;
    − l’amélioration continue des mesures et procédures d’urgence en cas d’accidents, notamment dans les zones de captage et le partage d’informations entre parties concernées (cartographie des zones, outil de gestion des masses d’eau accessible à tous, et cetera) ;
    − la poursuite de la gestion appropriée des zones spécifiques comme la piste d’approche ou les parties boisées présentes dans les zones de contraintes ainsi que la mise en place d’une gestion dynamique des zones vertes au sein de l’aérodrome en vue d’un impact positif sur la biodiversité tout en assurant le respect des règles de sécurité aéronautique.

    Proactive, la SOWAER a déjà débuté certaines procédures liées à la gestion des eaux eu égard aux recommandations du permis.

    Aujourd’hui, et c’est l’étape dans laquelle nous nous trouvons, il est question de doter l’aérodrome de Spa d’une réelle vision d’avenir.

    La volonté est de faire de cet aérodrome un modèle pionnier d’aérodrome vert, un exemple de structure parfaitement intégrée dans son écosystème en accord avec la préservation de son environnement et l’implémentation d’une stratégie de développement durable. L’honorable membre connaît mon attachement à ces thématiques.

    Cet aspect de durabilité passera entre autres par un éclairage LED, l’installation de panneaux photovoltaïques ou encore des bornes de recharge électriques pour l’aviation électrique.

    Une réflexion stratégique globale est en cours quant au développement futur de l’aérodrome et l’accueil de cette aviation électrique. L’aérodrome doit être prêt pour faire face à ce défi technologique et pouvoir accueillir les premiers appareils électriques. J’espère qu’il pourra en compter plusieurs et devenir un modèle pour d’autres aérodromes.

    L’autorisation d’ouverture du capital de la société de gestion à des acteurs locaux, décidée par le Gouvernement wallon en date du 3 décembre 2021, ne pourra être qu’un plus afin d’atteindre ces objectifs.

    Des acteurs locaux ont en effet déjà manifesté leur intérêt, mais rien n’est encore définitif. L’honorable membre comprendra que je n’entrerai donc pas plus ici dans les détails.