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L'entrepreneuriat chez les jeunes

  • Session : 2021-2022
  • Année : 2021
  • N° : 214 (2021-2022) 1

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  • Question écrite du 20/12/2021
    • de KAPOMPOLE Joëlle
    • à BORSUS Willy, Ministre de l'Economie, du Commerce extérieur, de la Recherche et de l'Innovation, du Numérique, de l'Aménagement du territoire, de l'Agriculture, de l'IFAPME et des Centres de compétences
    Les jeunes sont de plus en plus séduits par l'entrepreneuriat. Selon le Syndicat neutre pour indépendants, le nombre de jeunes indépendants a augmenté de plus d'un quart ces dix dernières années. Plus de 11 % de l'ensemble des indépendants sont âgés de moins de 30 ans. En 2018, on dénombrait en Belgique 124 347 indépendants de moins de 30 ans sur un total de 1 112 646 indépendants. En 2020, près de 8 000 étudiants ont bénéficié du statut d'étudiants-entrepreneurs et combinent leurs études avec une activité indépendante.

    Quelle est l'analyse de Monsieur le Ministre de cette soif d'entreprendre croissante chez les jeunes ?

    Quelles sont les actions mises en œuvre pour soutenir et développer l'entrepreneuriat chez les jeunes ?
  • Réponse du 13/01/2022
    • de BORSUS Willy
    Les chiffres évoqués témoignent effectivement du développement de l’esprit d’entreprendre chez les jeunes. Nous ne pouvons que nous en réjouir. Cela dit, il convient de poursuivre nos efforts en la matière.

    En effet, les jeunes entrepreneurs peuvent rencontrer divers freins pour accéder à l’entrepreneuriat. Citons en premier le manque d’expérience, mais également le manque de carnet d’adresses et le manque de confiance en soi.

    Sur le terrain, la situation de chaque jeune entrepreneur peut varier fortement. Il convient dès lors de prévoir des outils qui puissent être utilisés dans des situations très diverses.

    La crise sanitaire et ses conséquences économiques n’ont pas arrangé la situation des jeunes entrepreneurs et de celles et ceux qui souhaitent se lancer dans l’entrepreneuriat. Les difficultés liées au contexte économique, par exemple l’augmentation significative du coût des matériaux, n’ont pas arrangé les choses.

    Depuis 2015 déjà, la Wallonie soutient cinq incubateurs pour étudiants-entrepreneurs (Mons, Charleroi, Namur, Louvain-la-Neuve et Liège) dans un dispositif régional cohérent afin de mettre en place une méthodologie pour pallier ces freins et favoriser la création d’entreprises par les jeunes. Ces incubateurs ont développé une offre de services adaptée aux étudiants-entrepreneurs dont les besoins et la posture sont fondamentalement différents de ceux d’un porteur de projet plus âgé et qui s’est déjà confronté au monde du travail. Les étudiants sont dans une phase de leur vie propice à entreprendre (pas de charge de crédit, ni de famille, peu de contraintes, disponibilité de temps, d’énergie et d’idées…).

    Le taux de création d’entreprise moyen pour ces projets est de 35 % suivant l’incubation.

    Outre le soutien et la coordination des incubateurs étudiants-entrepreneurs et concernant la promotion de l’entrepreneuriat chez les jeunes de manière globale, la Sowalfin organise et coordonne le dispositif « Générations Entreprenantes ». Ce dispositif a pour objectif le développement de l’esprit d’entreprendre chez les jeunes au travers des compétences entrepreneuriales transversales telles que la créativité, la confiance en soi, l’esprit d’équipe, le sens des responsabilités, la collaboration ou encore la persévérance.

    La Sowalfin propose également de former les acteurs de l’enseignement à l’esprit d’entreprendre.

    Par ailleurs, le porteur de projet qui souhaite créer son entreprise peut de manière globale, selon les cas, bénéficier d’un accompagnement spécifique par un CEEI (Centres européens d'entreprise et d'innovation) s’il développe un projet innovant, auprès d’une Agence Conseil s’il développe un projet coopératif, auprès d’une SAACE (Structure d’accompagnement à l’autocréation d’emploi) s’il souhaite créer son propre emploi, ce qui relève de la compétence de la Ministre Christie MORREALE.

    Il peut également bénéficier des conseils et de l’expertise des structures « classiques » d’accompagnement telles que l’UCM, les Chambres de commerce, etc.

    Le rôle de la formation dans la préparation des jeunes, ou des moins jeunes, à la création de leur propre entreprise est à souligner également. À l’issue de la formation de chef d’entreprise organisée par l’IFAPME, il est à noter que 15 % des diplômés créent directement leur entreprise. Et ce pourcentage va croissant avec l’expérience professionnelle accumulée.
    Des formations à la gestion sont organisées, de même que des formations à l’élaboration d’un Business Plan dans le cadre des chèques-formation à la création d'entreprise de la Région wallonne.

    La Sowalfin mène une concertation avec l’ensemble des opérateurs de sensibilisation et d’accompagnement en se basant sur les principes suivants : Partenariat, Cohérence et Évaluation. Afin d’assurer une démarche d’amélioration continue, la Sowalfin met actuellement en place un mécanisme d’évaluation. Celle-ci se concrétise chaque année par un exercice d’autoévaluation par les opérateurs et la Sowalfin, et tous les trois ans, par l’intervention d’un organisme externe indépendant.

    En conclusion, de nombreuses actions sont menées afin de stimuler l’esprit d’entreprendre auprès des jeunes et ainsi les encourager à créer leur propre activité.

    Les jeunes qui se lancent bénéficient également d’un accompagnement spécifique et adapté à leurs besoins, ainsi que d’un accès facilité au financement afin de leur permettre de se lancer dans les meilleures conditions. Citons entre autres l’accompagnement pré- et post-création d’entreprise grâce aux structures d’appui existantes et notamment l’accompagnement par des pairs, que ce soit via le Réseau Entreprendre ou par les entrepreneurs en résidence présents chez les incubateurs  ou encore l’accès au financement simplifié notamment grâce au Prêt Coup de Pouce de la Sowalfin.