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La suppression de trains due au Covid-19 et son impact sur la multimodalité wallonne

  • Session : 2021-2022
  • Année : 2021
  • N° : 323 (2021-2022) 1

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  • Question écrite du 21/12/2021
    • de GALANT Jacqueline
    • à HENRY Philippe, Ministre du Climat, de l'Energie et de la Mobilité
    À cause de contaminations et de quarantaines au sein de son personnel, la SNCB se voit contrainte de supprimer temporairement certaines lignes.

    Après avoir supprimé une dizaine de trains à cause du coronavirus, la SNCB a franchi un pas supplémentaire en supprimant 120 trains chaque jour. L'entreprise ferroviaire est confrontée à une augmentation du nombre de contaminations au coronavirus.

    Cette situation implique la suppression temporaire et planifiée d'une centaine de trains sur un total de 3 800 (soit environ 2,5 %), à partir du lundi 6 décembre. Concrètement, outre la suppression de certains trains P, plusieurs lignes sont réduites, voire supprimées. « Ce sont des trains très peu fréquentés », justifie la porte-parole de la SNCB.

    Avec le renforcement des mesures Covid prises par le Gouvernement, le nombre de voyageurs a de nouveau chuté à 70 % des chiffres de fréquentation d'avant la crise sanitaire.

    Quel est l'impact de ces suppressions sur la multimodalité wallonne ?

    Est-il vrai que la Wallonie a été plus touchée par ces suppressions ?

    Monsieur le Ministre a-t-il été concerté par son collègue du Fédéral ? Le cas échéant, quelle position a-t-il défendue ?

    Il semble que la Wallonie a été plus touchée par ces suppressions que les autres régions du pays. Dans le cas où il confirme ce fait, a-t-il entrepris des dispositions particulières ?

    Un impact de ces suppressions sur la multimodalité wallonne a-t-il été calculé par ses services ?
  • Réponse du 27/01/2022
    • de HENRY Philippe
    La SNCB a en effet dû prendre la décision de supprimer temporairement une centaine de trains depuis le 6 décembre 2021 en vue de réduire le nombre de trains supprimés en temps réel, et donc de manière imprévue, par manque de personnel à la suite de l’évolution du taux d’absentéisme de son personnel (Covid). La SNCB indique que le choix de ces trains (2,2 % de l'offre nominale) se base sur les suppressions les moins impactantes pour les voyageurs et vise à garantir une offre claire et prévisible, répondant un maximum aux besoins de mobilité.

    Néanmoins, et pour rassurer, de la liste des suppressions effectuées disponible en ligne sur le site de la SNCB, il ne ressort pas que la Wallonie est plus touchée par ces suppressions, surtout en tenant compte du nombre important de trains supprimés en Flandre.

    Nous n’avons pas connaissance actuellement d’impacts dommageables sur la multimodalité wallonne, le télétravail de 4 jours par semaine étant en vigueur depuis 3 semaines et l’enseignement partiellement à distance ayant été décidé par le dernier Comité de Concertation.

    Pour preuve : à titre d’exemple, durant la semaine du 29/11 au 05/12, la SNCB n’a transporté que 589 000 voyageurs par jour de semaine en moyenne, ce qui correspond à 64 % des volumes de la même semaine en 2019. Durant la semaine suivante, du 06/12 au 12/12, l’utilisation était même en dessous de 60 % des volumes de 2019.

    Enfin, sur les 4 dernières semaines, le taux d’occupation moyen en heure de pointe est passé à 35 % alors qu’il était de 52 % en situation pré-Covid et sur l’ensemble de la journée, le taux d’occupation moyen était de 25 % alors qu’il était de 37 % en situation pré-Covid.
    Une analyse d’impact en termes de réseau structurant de transport public n’a pas été menée, étant donné le caractère conjoncturel de la mesure de la SNCB.

    Si ces mesures s’avéraient devenir structurelles, cela mériterait en effet que le SPW-MI étudie la situation de plus près.