La maladie de la vache folle et son impact sur la santé en Wallonie depuis 40 ans
- Session : 2021-2022
- Année : 2021
- N° : 206 (2021-2022) 1
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Question écrite du 23/12/2021
- de LENZINI Mauro
- à MORREALE Christie, Ministre de l'Emploi, de la Formation, de la Santé, de l'Action sociale, de l'Egalité des chances et des Droits des femmes
Cette maladie causée par un agent infectieux non conventionnel (le prion) a provoqué l'émoi de la population surtout lorsque dans les années 90, certains scientifiques démontraient la transmissibilité de la maladie de l'animal à l'homme via la consommation de produits carnés. La durée de l'incubation était mal connue, mais le monde médical craignait le pire et d'aucuns envisageaient un bilan dramatique avec plusieurs dizaines de milliers de victimes dans un délai de 20 à 30 ans.
Fort heureusement, cela ne semble pas avoir été le cas.
Existe-t-il en Wallonie un observatoire de cette maladie ?
Le nombre de victimes est-il connu pour ces 40 dernières années ?
Réponse du 15/02/2022
- de MORREALE Christie
Il existe 4 formes de MCJ :
- la forme sporadique (87 %), qui n’est pas associée à des facteurs de risque connus ;
- la forme héréditaire, ou familiale (8 %), qui implique une mutation génétique transmissible ;
- la forme iatrogène (2 %), contractée par l’exposition au prion lui-même dans le cadre d’actes médicaux (utilisation de matériel infecté, transplantations) ;
- le variant de la MCJ (vMCJ), décrite pour la première fois en 1996 au Royaume-Uni. Cette forme a été associée à une épidémie touchant le bétail de ce pays à l’époque, à savoir l’encéphalopathie spongiforme bovine ou maladie de la vache folle. Les patients atteints de la MCJ ont probablement été infectés par la consommation de viande de bœuf contaminée
L’incubation de cette forme de la maladie (MCJ) semble être de 10 ans selon l’évaluation et les observations faites par l’ECDC. Le diagnostic est difficile et seule l’autopsie peut confirmer ou infirmer.
Il existe un système de surveillance des maladies infectieuses où la MCJ doit être déclarée à l’inspecteur d’hygiène fédéral dès suspicions afin de prendre les mesures ad hoc de prévention.
Sciensano collecte l’ensemble des données pour la Belgique via un système de vigie basé sur les résultats des autopsies.
L’incidence annuelle de la MCJ en Belgique varie entre 0,5 et 2 cas par million d’habitants. Au total, entre 1998 et 2018, 275 cas probables ou confirmés ont été rapportés (96,5 % sporadiques, 2,5 % cas familiaux et 0,4 % iatrogène).