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Les dossiers abordés lors du Conseil des ministres européen du 16 et 17 décembre 2021 et la position qui y a été soutenue

  • Session : 2021-2022
  • Année : 2021
  • N° : 66 (2021-2022) 1

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  • Question écrite du 23/12/2021
    • de BIERIN Olivier
    • à DI RUPO Elio, Ministre-Président du Gouvernement wallon
    Le 16 et le 17 décembre a eu lieu un Conseil européen.

    Monsieur le Ministre-Président peut-il me faire part des dossiers à l'ordre du jour ?

    Quelle a été la position défendue par la Belgique à cette occasion ?

    Quelle a été la position défendue par la Wallonie lors de la consultation intrabelge préparatoire ?
  • Réponse du 07/09/2022
    • de DI RUPO Elio
    Le Conseil européen des 16 et 17 décembre 2021 a été préparé en intrabelge lors des réunions de concertation qui se sont tenues les 30 novembre 2021 et 7 décembre 2021.

    Six points figuraient à l’ordre du jour de ce Conseil.

    Un état des lieux de la pandémie de Covid-19 a été effectué. La stratégie de vaccination et la question de la dose de rappel ont été discutées avec en toile de fond l’aggravation de la situation épidémiologique suite à l’émergence du variant Omicron. L’importance de vaincre la méfiance vis-à-vis de la vaccination et de lutter contre la désinformation était également au cœur des préoccupations. Les domaines de coordination au sein de l’UE ont été abordés, tels que la validité des certificats Covid par exemple, ainsi que la question de la vaccination au niveau mondial. Il a été rappelé la nécessité de soutenir les pays qui en ont le plus besoin grâce au mécanisme Covax. La Belgique a mis en avant les besoins de décliner la lutte contre la désinformation en fonction des différents publics cibles et à la référence aux moyens thérapeutiques autres que les vaccins. Elle a plaidé pour plus de volontarisme en matière de coopération internationale.

    La question du renforcement de la préparation et de la capacité de réaction de l’UE aux crises à venir a été abordée lors de ce Conseil. Les conclusions du Conseil des Affaires générales du 23 novembre 2021 ont été soutenues. La Belgique s’est positionnée sur certains points tels que la coopération consulaire, les aspects transfrontaliers et la mise en réseau des centres de crise nationaux.

    La problématique des prix de l’énergie a fait l’objet d’une discussion. Plusieurs divergences ont été constatées sur la compétence de l’Union européenne à intervenir en la matière. Les leaders européens n’ont pas pu s’entendre sur une rédaction consensuelle. In fine, ce thème a tout simplement été retiré des conclusions.

    Des échanges ont eu lieu sur les questions de sécurité et de défense. Il s’agissait avant tout de réagir au projet de « Boussole stratégique », qui tient compte des relations entre l’UE et l’OTAN. Ce projet a été présenté par le Haut Représentant J. Borrel.

    Les aspects extérieurs des migrations ont été abordés. La Présidence slovène n’est pas parvenue à faire évoluer les discussions de manière significative. La Belgique a fait part de son insatisfaction. La raison principale est que le Conseil européen renonçait une fois encore à aborder le besoin d’une réforme durable de la dimension interne de la migration ou de la réforme du Règlement Dublin.

    Enfin, diverses questions sur les relations extérieures ont été traitées. Le Conseil européen a abordé la situation en Biélorussie et la crise humanitaire qu’a engendrée l’instrumentalisation des migrants et des réfugiés aux frontières polonaises. Les responsables européens se sont mis d’accord sur l’adoption d’un 5e paquet de sanctions. Ils ont aussi validé l’examen de nouvelles mesures provisoires d’urgence. Ils ont appelé une nouvelle fois à la libération immédiate des prisonniers politiques. Il en va de même pour la fin de la répression de la société civile et des médias indépendants et à l’organisation de nouvelles élections présidentielles libres et régulières.

    La crise ukrainienne a été également discutée. Le Conseil européen a appelé la Russie à apaiser les tensions et a réaffirmé son soutien à l’Ukraine. Les Européens veulent privilégier la voie diplomatique, en favorisant le format de Normandie. Ce format replacerait les acteurs européens au cœur de ces échanges. En cas d’agression, les leaders ont mis en garde contre une réaction massive de l’UE.

    Brièvement, le Conseil a abordé le partenariat avec le voisinage méridional. Il a demandé l’accélération des travaux. Il a aussi été question de la préparation du Sommet Union européenne – Union africaine des 17 et 18 février 2022.

    L’ensemble des points de relations extérieures faisaient consensus entre les autorités belges.