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Le recyclage du verre plat en Wallonie

  • Session : 2021-2022
  • Année : 2022
  • N° : 258 (2021-2022) 1

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  • Question écrite du 11/01/2022
    • de CLERSY Christophe
    • à TELLIER Céline, Ministre de l'Environnement, de la Nature, de la Forêt, de la Ruralité et du Bien-être animal
    Le verre est éternel : il a la chance d'être recyclable à 100 % et peut être recyclé un nombre infini de fois sans modification de ses propriétés et ce, à moindre coût énergétique.

    Madame la Ministre pourrait-elle me préciser les filières qui ont été mises en place en Wallonie concernant le verre plat ?

    Quel est le gisement global estimé dans notre région et quelle est la part qui est effectivement recyclée ?

    Quelles mesures a-t-elle prises par ailleurs afin de développer une véritable filière de recyclage concernant le verre plat en Wallonie ?
  • Réponse du 08/02/2022
    • de TELLIER Céline
    Le recyclage du verre et du verre plat en l’occurrence présente en effet des avantages importants tant sur le plan économique que sur le plan environnemental. Il permet en effet de remplacer des matières premières, de réaliser des économies d’énergie substantielles et par corollaire de diminuer les émissions atmosphériques. À titre d’exemple, l’ajout d’une tonne de verre réenfourné, également appelé calcin ou groisil, dans un four verrier évite la consommation de 1 200 kg de matières premières et l’émission de 300 kg de CO2.

    Toutefois, afin de respecter les contraintes du processus de production et les objectifs de qualité fixés par le secteur verrier, il est crucial que le calcin soit de qualité optimale. Autrement dit, il faut que sa composition soit la plus proche possible de la composition du produit et qu’il contienne le moins d’impuretés possible.

    La première qualité de déchets de verre qui existe est la fraction pré-consumer issue des industries de production et de transformation (découpe) du verre. Afin de faciliter la circularité des matières, ces flux de déchets ont été reconnus comme sous-produits, suite à l’adoption de l’arrêté du Gouvernement wallon du 28 février 2019 portant exécution de l'article 4bis du décret du 27 juin 1996 relatif aux déchets concernant la reconnaissance des sous-produits . Ce changement de statut concerne non seulement les flux de verre réintégrés directement dans la production du site dont ils sont issus, mais également des flux provenant d’une autre usine de production ou d’une usine de transformation.

    Pour des raisons de confidentialité, il est impossible de fournir des statistiques précises sur les quantités concernées, mais sur base des données communiquées par le secteur à la Commission des déchets lors des travaux préparatoires de l’arrêté précité, on peut considérer qu’à l’échelle wallonne, ces gisements représenteraient plus de 50 000 tonnes/an.

    La deuxième qualité de déchets de verre qui existe est la fraction post-consumer, issue majoritairement de la démolition et déconstruction de bâtiments. L’ordre de grandeur de ce gisement est équivalent, voire supérieur à celui des résidus pré-consumer. Certains circuits de collecte sont déjà opérationnels, mais le tri à la source n’est pas encore généralisé. Dès lors, le projet d’arrêté favorisant la hiérarchie des déchets, qui sera prochainement présenté au Gouvernement wallon, inclut parmi ses dispositions le tri à la source et la collecte sélective des déchets de verre plat, afin de disposer de la fraction la plus pure possible, en vue de stimuler les filières de recyclage.

    Enfin, l’appel à projets déchets-ressources lancé en décembre 2021 offre la possibilité aux secteurs concernés de déposer des projets liés notamment au tri des déchets et à la collecte sélective des déchets de construction et démolition en particulier, en vue de faciliter le recyclage t le développement de projets pilotes de prétraitement et de valorisation.