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L'étude sur les impacts environnementaux et climatiques des outils numériques

  • Session : 2021-2022
  • Année : 2022
  • N° : 234 (2021-2022) 1

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  • Question écrite du 14/01/2022
    • de SCHYNS Marie-Martine
    • à BORSUS Willy, Ministre de l'Economie, du Commerce extérieur, de la Recherche et de l'Innovation, du Numérique, de l'Aménagement du territoire, de l'Agriculture, de l'IFAPME et des Centres de compétences
    À l'ordre du jour du Conseil des ministres du 23 décembre dernier était inscrit un point intitulé : « Étude sur les impacts environnementaux et climatiques des outils numériques. Recommandations ».

    Monsieur le Ministre peut-il nous en dire davantage sur cette étude ? Quels sont ses objectifs dans le cadre de cette étude ?

    Qui sont les experts et acteurs qui réalisent cette étude ? Quels sont les outils numériques visés par cette étude ?

    Quelles sont les recommandations qui ont été émises ? De quelle manière les recommandations vont-elles être mises en œuvre et selon quel timing ?

    Quel doit être selon lui le rôle des outils numériques dans le cadre de la transition climatique et environnementale ?
  • Réponse du 01/02/2022
    • de BORSUS Willy
    Mon cabinet a mandaté en 2020 l’Agence du Numérique pour la réalisation d’une étude qui mesure l’impact des technologies numériques sur l’environnement. Cette étude, qui se décline en deux phases, a permis dans un premier temps de dresser un état de l’art, une méthodologie, un tour des bonnes pratiques internationales en termes de politiques publiques alliant numérique et environnement, ainsi que la simulation de scénarios sur la base de dimensions porteuses pour la Wallonie, donc en cohérence avec la DPR et les diverses stratégies régionales. Un atelier de consultation d’acteurs wallons stratégiques a été organisé afin d’enrichir les réflexions et de prendre connaissance des principales attentes.

    La première phase de l’étude a été réalisée par un consortium d’experts composé d’acteurs de recherche (Université de Liège et UCL) et d’entreprises wallonnes spécialisées dans la thématique numérique et environnement. Le consortium s’est aussi doté d’un comité consultatif composé d’acteurs wallons référents en la matière en vue de fournir une étude complète et pluridisciplinaire (avec une prise en compte du volet sociologique, des dimensions des stratégies régionales et du green deal européen, etc.).

    Les conclusions du consortium d’experts ont servi de base de réflexion afin d’inspirer l’Agence du Numérique dans la proposition de pistes de recommandations en adéquation avec les enjeux wallons et européens. La deuxième phase de l’étude a permis de générer un rapport qui propose des ambitions porteuses orientées Green IT et IT 4 Green. La prise en compte de ces deux volets permet, d’un côté, de réduire l’empreinte environnementale du numérique, et de l’autre, de capitaliser sur les nouvelles avancées en vue d’accélérer l’économie circulaire et la transition environnementale dans son ensemble.

    Le rapport soumis au Gouvernement le 23 décembre dernier présente des recommandations à mettre en œuvre à court, moyen et long terme. Chaque recommandation est rattachée aux mécanismes wallons à amplifier (déjà en cours ou à venir), comme ceux définis dans le cadre de la S3, du plan de relance ou de Circular Wallonia par exemple. Sur la base des apports de la première phase de l’étude et de l’expertise de l’Agence du Numérique, de nouvelles recommandations sont aussi proposées principalement pour le volet Green IT.

    L’état de l’art a permis d’identifier l’impact du numérique sur l’environnement d’une manière globale tout en illustrant des exemples d’application de technologies numériques bien précises.
    Dans la seconde phase de l’étude, plusieurs technologies ont été identifiées comme prometteuses pour accélérer la transition environnementale wallonne. Ces technologies font référence à celles proposées par les acteurs wallons et celles identifiées dans le cadre des stratégies régionales.

    Les recommandations s’articulent autour de quatre domaines qui sont les suivants : rendre les systèmes de production plus durables, soutenir des solutions et des usages numériques plus respectueux de l’environnement, mobiliser les acteurs autour de business modèles basés sur le partage, l’économie circulaire et fonctionnelle, et finalement, renforcer la circularité, la valorisation et le réemploi aussi bien des matériaux que des ressources. Un accent a été mis sur la sensibilisation des acteurs et leur mobilisation dans des projets porteurs, dont des projets RDI visant à proposer de nouvelles solutions numériques de rupture apportant une réelle valeur ajoutée à la problématique environnementale et circulaire.

    Pour ce qui est de la mise en œuvre de ces recommandations, la Wallonie va, dans un premier temps, capitaliser sur les mécanismes déjà existants et planifiés dans le cadre des stratégies régionales pour atteindre certains objectifs proposés dans le rapport soumis au Gouvernement. De plus, un groupe de travail interministériel va être créé pour analyser plus en détail la faisabilité des pistes de recommandations proposées.

    Les outils numériques doivent jouer un rôle d’accélérateur et de facilitateur de la transition climatique et environnementale. Les avancées de certaines technologies offrent diverses possibilités de réduction des coûts, de précision et d’optimisation. À titre d’exemple, il est possible de réduire significativement les émissions de GES ou encore d’accroître la valorisation des ressources grâce à de nouvelles techniques permettant, de traiter, d’utiliser et de recycler des matériaux nouveaux ou des déchets en fin de vie.