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Les conséquences des travaux de l'échangeur de la N4 et de la N25

  • Session : 2021-2022
  • Année : 2022
  • N° : 335 (2021-2022) 1

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  • Question écrite du 14/01/2022
    • de ANTOINE André
    • à HENRY Philippe, Ministre du Climat, de l'Energie, de la Mobilité et des Infrastructures
    Après les récents travaux relatifs aux impétrants et ceux relatifs à l'abattage des arbres entre le rond-point dit de la planche à voile et l'autoroute E411, les usagers de la N4 et de la N25 se demandent quand les premiers coups de pelle du futur échangeur à l'indonésienne vont être réalisés.

    Cet échangeur est un des principaux carrefours de Wallonie.

    Quelles seront donc les mesures d'accompagnement d'ores et déjà arrêtées afin de permettre le passage le plus fluide possible de la circulation vers Louvain-la-Neuve, Gembloux et Nivelles ainsi que l'accès à l'E411 ?

    Y aura-t-il des itinérances de délestage ou du trafic alterné voire des déviations ?

    Au nom des services de Monsieur le Ministre, qu'a-t-il imaginé pour limiter les encombrements de circulation ?

    Par ailleurs, de très nombreuses inquiétudes ont été exprimées concernant la sécurité des usagers faibles de l'échangeur, c'est-à-dire les vélos. Or, c'est un élément déterminant pour la future liaison cyclable des deux capitales Bruxelles-Namur.

    Quelles seront les initiatives entreprises afin de garantir le passage et la sécurité des cyclistes ?

    À plusieurs reprises, Monsieur le Ministre a exprimé son intérêt pour la réalisation de cette liaison cyclable entre Namur, Gembloux, Louvain-la-Neuve et ensuite Bruxelles. Comment compte-t-il l'intégrer dans les travaux de l'échangeur ?

    Quel est le budget pour ces importants travaux d'adaptation ?

    Confirme-t-il le calendrier avancé par ses services ?

    Compte-t-il, au passage, installer un parking de covoiturage afin de favoriser une mobilité regroupée ? Si oui, quels en seront les diverses caractéristiques techniques et les basculements intermodaux envisagés ?

    A-t-il d'ores et déjà consulté les différentes communes concernées et les représentants des usagers faibles pour concerter les solutions retenues ?
  • Réponse du 09/02/2022
    • de HENRY Philippe
    Les mesures de circulation en vue des travaux de l’échangeur de la N4 et de la N25 ont déjà été présentées et validées mi-2021 par les trois communes concernées par le projet : Ottignies-Louvain-la-Neuve, Mont Saint Guibert et Chaumont-Gistoux. Sans entrer dans les détails, le phasage du projet s’exécute en deux phases principales.

    La première phase consistera à un travail hors chaussée (côté sud de la N25a, principalement dans les champs) pour préparer les futures voiries et élargir la plateforme côté Gembloux. Pendant ce temps, les impétrants effectueront les poses des câbles et conduites côté Nord. Cette phase est prévue entre la mi-2022 et le début 2023. Elle aura assez peu d’impact sur la mobilité générale. Une seule bande devrait être neutralisée et cette bande est principalement occupée par du stationnement à l’heure actuelle.

    Ensuite dans la deuxième phase, entre le début 2023 et le début 2024, le travail se concentrera au « centre » du projet, pour la création des ouvrages d’art, hors circulation automobile qui contournera l’ensemble sur les nouvelles voiries créées en phase 1. Cette phase aura un système de circulation théoriquement capable d’assurer la fluidité de la zone du carrefour N4-N25.

    Lors du chantier, un nombre de bandes minimum est à maintenir en permanence à savoir 1 bande par sens sur l’ensemble des voiries et 3 bandes sur la N25a (1 bande N4E411 et 2 bandes E411N4). Certaines phases, comme la phase d’asphaltage de la couche de revêtement, nécessiteront des mesures particulières, mais très courtes dans le temps. Le maximum sera fait pour limiter l’impact de ces petites phases particulières.

    Il n’y aura donc pas d’itinéraire de délestage à proprement parler, car les pôles d’intérêt sont très nombreux dans les environs et le maillage des voiries est très important. Bien entendu, la N238 sera à privilégier pour les usagers voulant accéder à Louvain-la-Neuve, Wavre ou Bruxelles. Les autres usagers devront emprunter les travaux. Comme pour tous travaux de voiries, il peut y avoir des difficultés au moment de la mise en place de la signalisation de chantier et la capacité théorique des voiries est parfois largement diminuée par le comportement des usagers. Néanmoins, les phases de travaux étant assez longues, les usagers auront le temps de s’habituer à la situation et ne seront pas surpris par un nouvel itinéraire changeant toutes les semaines.

    Pour les modes actifs, il est prévu le maintien de la liaison cyclable nord/sud à proximité de la N4, à charge de l’entreprise de l’organiser au mieux, de façon sécurisée à travers son chantier. Cette piste devra au minimum être stabilisée pour une bonne praticabilité des modes actifs.
    La liaison entre la N4 et la rue des 3 Burettes, sur l’assiette du cheminement existant sera également maintenue.

    À l’heure actuelle, il n’existe pas de cheminement cycliste le long de la N25a et le marché ne prévoit pas d’en créer un provisoire pour le chantier. Néanmoins, les usagers venant de Corroy-le-Grand auront deux itinéraires pour rejoindre Louvain-la-Neuve d’un côté (Chemin de Nil, Rue du Laid Burniat, Rue de Mèves, Rue du Génistroit) ou Corbais (Chemin de Grez, Chemin de Corbais, Rue Haute). Ces itinéraires ont été discutés avec les communes et même s’ils sont légèrement plus longs, ils ont été jugés plus sécuritaires qu’intégrer des cyclistes dans un chantier d’une telle ampleur.

    Le budget prévu suite à l’estimation d’avant-projet est de 10,1 M€ à charge de la SOFICO et 3 M€ à charge de l’InBW financé par les budgets SOWAFINAL. Le métré du projet vient cependant d’être finalisé et cette estimation doit être réévaluée.

    Enfin, le projet comporte un parking de covoiturage de 136 places de voitures et 56 places vélos. L’emplacement de nouveaux quais BUS à proximité a également été intégré.