Le Réseau Autonome des Voies Lentes (RAVeL) de l'Amblève
- Session : 2021-2022
- Année : 2022
- N° : 343 (2021-2022) 1
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Question écrite du 14/01/2022
- de DODRIMONT Philippe
- à HENRY Philippe, Ministre du Climat, de l'Energie, de la Mobilité et des Infrastructures
L'évaluation appropriée des incidences pour ce projet a été finalisée le 3 juillet 2020 et l'ébauche d'un cahier spécial des charges pour l'étude de conception a été envoyée au SPW le 24 novembre 2020.
Depuis lors, la crise sanitaire du Covid et les inondations du mois de juillet 2021 ont bien évidemment impacté et ralenti le planning des différents projets en cours.
Néanmoins, je souhaitais faire part à Monsieur le Ministre de l'inquiétude des partenaires du projet qui sont toujours dans l'attente d'un retour du SPW concernant le cahier des charges sans lequel il leur est impossible d'avancer dans ce dossier très important pour l'essor économique et touristique de la région.
Il y a aujourd'hui quasiment un an que le projet est à l'arrêt.
Un avis du SPW datant de début 2021 mentionne également la nécessité d'incorporer le tracé à la voirie régionale afin de créer le RAVeL de l'Amblève. Cette décision d'incorporation lui appartient.
Dès lors, Monsieur le Ministre pense-t-il qu'il serait possible d'accélérer la procédure ou du moins, de débloquer la situation ?
Il précisait également en 2020 que le Plan RAVeL 2020-2024 prévoyait des crédits en 2023 et 2024 pour les phases 1 et 2 du RAVeL de l'Amblève.
Qu'en est-il aujourd'hui ?
Réponse du 08/02/2022
- de HENRY Philippe
Si l’ambition est de renforcer et d’accélérer le processus, des priorités sont arrêtées. Un des grands objectifs prioritaires du Plan RAVeL 2020-2024 adopté par le Gouvernement wallon le 9 juillet 2020 est de favoriser l’achèvement d’itinéraires entamés. Parmi ceux-ci figurent en première ligne le RAVeL de l’Ourthe, entre Liège et Durbuy.
Concernant le RAVeL de l'Amblève, l’Amblève sera préalablement incorporée au RAVeL, cette nouvelle branche reliera le RAVeL de l’Ourthe à sa confluence avec l’Amblève jusqu’à Aywaille. Elle traversera les communes de Sprimont, Comblain-au-Pont et Aywaille.
Le projet traverse plusieurs zones Natura 2000. Une évaluation appropriée des incidences a en effet été réalisée. Le rapport final déposé en juin 2020 a été validé par un comité d’accompagnement intégrant le Département de la Nature et des Forêts, démontrant la faisabilité du projet.
Si le tracé a d’ores et déjà été élaboré, l’étude du projet dans le détail doit encore être menée.
Il est envisagé de scinder ce tracé, d’une longueur de l’ordre de 10 km, en six tronçons :
1. la Zone du pont de Scay d’une longueur de 1.5km. La durée des travaux est évaluée à 3 ans ;
2. le tronçon liant le Pont de Scay à Halleux, d’une longueur de 1.3km. La durée des travaux est évaluée à 3 ans ;
3. la zone du moulin de Halleux, d’une longueur de 2.7km, La durée des travaux est évaluée à 2 ans ;
4. la zone de Martinrive, d’une longueur de 1.3km. La durée des travaux est évaluée à 2 ans ;
5. le tronçon liant Raborive à la station d’épuration d’Aywaille, d’une longueur de 2km. La durée des travaux est évaluée à 2ans ;
6. le tronçon liant la station d’épuration d’Aywaille – Centre Aywaille : 1.4 km, La durée des travaux est évaluée à 2 ans.
Outre les travaux usuels d’aménagement de voirie, cinq passerelles et deux encorbellements doivent être aménagés.
Sur les 10km, la Région wallonne dispose, sur environ 8,5km, de servitudes de halage sur des chemins communaux. Cette servitude s’étend sur des propriétés privées pour le solde. Le droit doit être affermi par cession des chemins par les communes. Compte tenu de la largeur prévue pour le RAVeL, des expropriations s’avèrent nécessaires pour atteindre la largeur utile aux travaux et à la gestion. Par ailleurs une expropriation complète en terrain privé doit être réalisée pour une partie de l’itinéraire. Du temps est donc nécessaire pour mener à bien les expropriations et l’obtention des droits.
Le budget total à charge de la Région wallonne est très important. En décembre 2018, il était estimé à plus de 8 000 000 d’euros.
Le maximum sera fait pour tenir les délais, mais les ressources seront encore durant de nombreux mois, affectées principalement à la sécurisation et la reconstruction des berges suite aux inondations calamiteuses, ainsi qu’à la finalisation du RAVeL de l’Ourthe.