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L'évolution du réseau d'approvisionnement en "Compressed Natural Gaz" (CNG) pour les véhicules équipés de ce dispositif

  • Session : 2021-2022
  • Année : 2022
  • N° : 349 (2021-2022) 1

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  • Question écrite du 14/01/2022
    • de EVRARD Yves
    • à HENRY Philippe, Ministre du Climat, de l'Energie, de la Mobilité et des Infrastructures
    L'envolée du prix du gaz pèse lourdement sur les conducteurs qui ont fait le choix de s'équiper d'un véhicule équipé du dispositif CNG réputé propre.

    Outre cet aspect développé dans ma question précédente, une autre contrainte pour les propriétaires de véhicules munis du dispositif CNG est le nombre de stations proposant ce type de carburant. Le réseau devait évoluer significativement depuis 2019. Fin 2021, on dénombre un peu moins de 150 stations qui vendent du CNG en Belgique. Mais quand on regarder la carte recensant ces stations, il est aisé de constater que le nombre de stations reste beaucoup plus faible en Wallonie qu'en Flandre. Au sud du sillon Sambre et Meuse, il n'existe que 6 stations CNG.

    Devant cette situation à laquelle s'ajoutent les difficultés liées à l'augmentation du prix du gaz, le risque est bien réel que cette filière ne soit plus du tout attractive pour les conducteurs qui pourraient bien faire le choix de revenir à des moteurs diesel ou essence.

    Monsieur le Ministre pourrait-il faire le point sur la situation actuelle du réseau d'approvisionnement et en parallèle, sur l'état du parc actuel des véhicules CNG (véhicules privés et de transport comme les bus ou les camions) ?

    Quelles sont les perspectives d'agrandissement du réseau de pompes CNG ?

    Le peu de pompes en Wallonie freine-t-il de manière significative les entreprises wallonnes à s'équiper de véhicules CNG, notamment pour les sociétés de transport ?
  • Réponse du 07/02/2022
    • de HENRY Philippe
    Le parc wallon en voitures CNG en 2020 compte 1 263 véhicules sur 1 820 995. Il compte également 463 camionnettes sur 245 611, 3 bus sur 5 286 et 36 camions sur 39 998.

    La Wallonie compte environ 35 stations CNG, principalement réparties sur le sillon Sambre et Meuse, le Hainaut et l’axe Charleroi-Bruxelles. Elle compte également 2 stations au gaz naturel liquéfié, à l’usage du transport routier longue distance.

    Le gaz naturel est considéré par le projet de règlement européen sur les infrastructures de carburants alternatifs comme un « carburant alternatif dans une phase transitoire » avant le développement massif des carburants alternatifs « émissions zéro » et des carburants renouvelables.

    L’installation de stations CNG est essentiellement tributaire de la présence du réseau de gaz naturel. La plus grande distance entre 2 stations CNG est Bastogne-Eupen, 105 km, ce qui est un peu long, je le concède. La distance maximale pour une gestion fluide du transport routier gaz devrait être de 60 km.

    Plusieurs projets sont toujours en cours de concrétisation. Soit parce qu’ils sont actuellement toujours à l’étape d’étude ou en attente de raccordement au réseau du GRD.

    Il sera probablement important de voir dans quelle mesure la crise actuelle sur le marché du gaz aura un impact sur les investissements prévus. Je constate en effet un certain émoi face à la hausse brutale du CNG.

    Je rappelle que le déficit dans le nombre d’infrastructures entre le Nord et le Sud du pays doit être relativisé puisque l’opérateur majeur en Flandre est DATS qui a privilégié les investissements en Flandre avant de s’attaquer progressivement à la Wallonie.

    Le Plan de relance prévoit un axe sur le déploiement de stations. Je pense que le déploiement à soutenir devra s’inscrire dans une démarche d’efficience économique et de décarbonation réelle du carburant.

    Les stations au biométhane directement reliées à des unités de biométhanisation ont montré une certaine stabilité dans leurs prix. Il y a probablement une leçon à tirer de ce constat en y voyant une piste sérieuse dans laquelle investir.