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La rénovation des vestiges du château comtal de Mons

  • Session : 2021-2022
  • Année : 2022
  • N° : 149 (2021-2022) 1

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  • Question écrite du 14/01/2022
    • de GALANT Jacqueline
    • à DE BUE Valérie, Ministre de la Fonction publique, de l'Informatique, de la Simplification administrative, en charge des allocations familiales, du Tourisme, du Patrimoine et de la Sécurité routière
    Grâce à un subside wallon, les vestiges du château comtal de Mons – comprenant les murailles du château, la tour Nord et le mur d'enceinte entre les tours César et Nord-Est – seront restaurés. Cette forteresse existe depuis près de 900 ans au moins puisque les premiers vestiges sont datés du XIIe siècle, avec une chapelle. C'est à la fin du XIIIe siècle qu'une partie des murailles ainsi que la tour César auraient été construites. À cette époque, l'enceinte comtale est englobée dans celle de la ville, sans accès direct vers l'extérieur.

    Le château a perdu sa fonction militaire dès que le Beffroi, situé à quelques mètres, fut érigé. Il garda notamment sa fonction administrative avant de devenir un hospice. Au XIXe siècle, les murailles sont détruites et le site devient l'actuel parc.

    Ces vestiges de l'ancien château comtal sont classés comme Monument et se situent au pied du beffroi qui est repris au patrimoine mondial de l'UNESCO.

    Pourquoi avoir décidé d'accorder ce subside ?

    Quels travaux seront réalisés sur le site de l'ancien château comtal ?

    L'administration du patrimoine aura-t-elle un regard sur la conduction des travaux ?
  • Réponse du 24/01/2022
    • de DE BUE Valérie
    La restauration d’une partie des vestiges du château comtal, monument classé, a en effet fait l’objet d’une subvention de l’ordre de 240 000 euros, à l’issue d’une procédure patrimoniale menée par la Ville de Mons, maître de l’ouvrage, et encadrée par l’AWaP. Cette collaboration avec l’AWaP sera maintenue durant l’exécution des travaux, conformément au Code du Patrimoine. L’AWaP sera associée aux réunions de chantier pour veiller, d’une part, à la bonne exécution conformément à l’autorisation accordée et, d’autre part, à la bonne utilisation des fonds publics.

    Les interventions concernées ici, à savoir le tronçon de rempart reliant la Tour César à la Tour Nord-Est, ainsi que la restauration de cette dernière, s’inscrivent dans la continuité d’un projet global de restauration des anciennes fortifications formant l’enceinte du château comtal, projet entamé en 2016.

    Les travaux consistent notamment en un déjointoiement/rejointoiement des murailles, la mise en place d’un système de drainage, ainsi que l’aménagement des abords directs, avec notamment l’adoption de mesures pour faciliter l’entretien ultérieur des parties restaurées. Ainsi, la régie foncière de la Ville a mené des démarches auprès des propriétaires voisins afin de pouvoir disposer, via acquisition ou servitude, d’une bande de terrain de l’autre côté du mur. Ce trottoir sera pavé et permettra de faire circuler un échafaudage mobile.

    Les deux cheminements piétons existants à proximité de la tour Nord-Est seront reliés par une nouvelle courbe matérialisant l’espace où se tiendront les visiteurs pour visualiser les vestiges sous-jacents, soulignée par une balustrade métallique visuellement intégrée. Les anciens murs de cave sont conservés en tant que traces et utilisés pour délimiter une aire de marche suffisamment large pour contenir quelques visiteurs, accompagnés éventuellement d’un guide.

    Après ces éléments techniques, je souhaite conclure en rappelant ma volonté de mettre en avant notre patrimoine UNESCO. Les travaux entrepris ici se situent au pied du Beffroi. Au-delà de la restauration des vestiges, il s’agit donc de donner à un bien patrimonial reconnu au niveau mondial les abords de la qualité qu’il mérite.