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L'abattage à la ferme

  • Session : 2021-2022
  • Année : 2022
  • N° : 262 (2021-2022) 1

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  • Question écrite du 14/01/2022
    • de TZANETATOS Nicolas
    • à TELLIER Céline, Ministre de l'Environnement, de la Nature, de la Forêt, de la Ruralité et du Bien-être animal
    L'instauration en Wallonie de l'abattage à la ferme est une perspective réjouissante pour tous, tant du point de vue du bien-être animal que de la valorisation du circuit-court.

    En collaboration avec le Ministre Borsus, Madame la Ministre a débloqué un budget de 100 000 euros afin de financer une étude sur le sujet de l'abattage à la ferme qui doit objectiver sa pertinence et définir sa possible mise en œuvre. Dans ce cadre, la Faculté de Médecine vétérinaire de l'Université de Liège a démarré des recherches début mai 2021.

    Les résultats de cette étude étaient attendus courant du dernier trimestre 2021.

    Peut-elle indiquer les résultats de cette étude ? Quel regard porte-t-elle sur ces résultats ? Les juge-t-elle concluants ?

    Suite à ces résultats, quelle est son action afin d'aboutir dans ce dossier ?
  • Réponse du 24/01/2022
    • de TELLIER Céline
    Comme l’honorable membre, je suis convaincue que l’abattage à la ferme permet d’améliorer sensiblement le bien-être des animaux. Comme l’ont montré les travaux de l’association Nature & Progrès, le bien-être animal constitue d’ailleurs la motivation première des éleveurs intéressés par cette pratique. L’association souligne aussi que l’abattage est, pour l’instant, le « maillon faible » des circuits courts. Beaucoup d’éleveurs souhaitent relocaliser cette étape au sein de leur exploitation.

    En bonne concertation avec mon collègue Ministre de l’Agriculture, nous avons en effet mandaté l’ULG en vue de réaliser une étude sur les conditions de faisabilité techniques, économiques et légales des différentes méthodes possibles.

    L’étude devait initialement se terminer à la fin de l’année 2021. Vu l’ampleur de la thématique et l’importance des rencontres à organiser avec différents acteurs (abattoirs, ateliers de découpe, éleveurs, grand public), l’équipe de recherche a demandé un allongement de la durée de l’étude de trois mois, sans dépassement de l’enveloppe budgétaire initialement prévue. En vue de permettre aux chercheurs de travailler dans des délais corrects et d’aboutir à un résultat concluant, le Ministre Borsus et moi-même avons accordé ce délai supplémentaire.

    L’étude se terminera donc le 31 janvier 2022, et le rapport final devra être remis au début du printemps. Vous comprendrez donc qu’avant la rédaction de ce rapport, il m’est difficile d’en tirer des enseignements.

    Ceci dit, je profite de la question de l’honorable membre pour rappeler que le respect des animaux d’élevage concerne leurs conditions de vie, mais aussi de mise à mort. Nous devons soutenir les éleveurs qui souhaitent développer des alternatives innovantes dans ce sens. La manière dont nous traitons les animaux constitue une responsabilité collective. Je me réjouis donc d’avancer sur la concrétisation de ce projet, qui répond à une demande forte, et permettra d’améliorer le bien-être des animaux, tout en participant au développement des circuits courts.