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L'étude sur l'abattage à la ferme

  • Session : 2021-2022
  • Année : 2022
  • N° : 263 (2021-2022) 1

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  • Question écrite du 14/01/2022
    • de KELLETER Anne
    • à TELLIER Céline, Ministre de l'Environnement, de la Nature, de la Forêt, de la Ruralité et du Bien-être animal
    Dans le cadre de l'étude relative à la concrétisation de l'abattage à la ferme en Wallonie, l'équipe de recherche a organisé une consultation des éleveurs la semaine dernière. Cette étude, financée à hauteur de 100 000 euros par la Région wallonne, est censée explorer la faisabilité du développement de l'abattage à la ferme.

    Selon les auteurs, plusieurs modalités d'abattage pour les ongulés (bovins, porcs, ovins, caprins) ont été envisagées : un camion d'abattage mobile, la mise à mort à la ferme avec transport vers un abattoir fixe, ou un scénario mixte couplant mise à mort à la ferme et transport de la dépouille vers un camion d'abattage. Le développement d'un camion d'abattage pour les volailles a également été envisagé. À côté de cela, l'étude a aussi approfondi les aspects techniques, économiques et législatifs de l'abattage à la ferme. Une consultation des acteurs du secteur a également eu lieu.

    Avec tous ces éléments, la Wallonie devrait maintenant disposer des données nécessaires pour définir une stratégie de développement de l'abattage à la ferme.

    Rappelons que ce mode d'abattage permet de répondre à la fois à des demandes d'augmentation du bien-être animal et de développement des circuits courts alimentaires. Son développement est souhaité par un certain nombre d'éleveurs.

    Quels enseignements principaux Madame la Ministre tire-t-elle de l'étude de faisabilité ?

    Une stratégie de développement de l'abattage à la ferme sera-t-elle définie ? Si oui, dans quel délai ?

    Quelles seront les prochaines étapes dans la concrétisation de la mise en place de l'abattage à la ferme ?
  • Réponse du 24/01/2022
    • de TELLIER Céline
    Comme l’honorable membre, je suis convaincue que l’abattage à la ferme permet d’améliorer sensiblement le bien-être des animaux. Comme l’ont montré les travaux de l’association Nature & Progrès, le bien-être animal constitue d’ailleurs la motivation première des éleveurs intéressés par cette pratique. L’association souligne aussi que l’abattage est, pour l’instant, le « maillon faible » des circuits courts. Beaucoup d’éleveurs souhaitent relocaliser cette étape au sein de leur exploitation.

    En bonne concertation avec mon collègue Ministre de l’Agriculture, nous avons en effet mandaté l’ULiège en vue de réaliser une étude sur les conditions de faisabilité techniques, économiques et légales des différentes méthodes possibles.

    L’étude devait initialement se terminer à la fin de l’année 2021. Vu l’ampleur de la thématique et l’importance des rencontres à organiser avec différents acteurs (abattoirs, ateliers de découpe, éleveurs, grand public), l’équipe de recherche a demandé un allongement de la durée de l’étude de trois mois, sans dépassement de l’enveloppe budgétaire initialement prévue. En vue de permettre aux chercheurs de travailler dans des délais corrects et d’aboutir à un résultat concluant, le Ministre Borsus et moi-même avons accordé ce délai supplémentaire.

    L’étude se terminera donc le 31 janvier 2022, et le rapport final devra être remis au début du printemps. Vous comprendrez donc qu’avant la rédaction de ce rapport, il m’est difficile d’en tirer des enseignements.

    Ceci dit, je profite de la question de l’honorable membre pour rappeler que le respect des animaux d’élevage concerne leurs conditions de vie, mais aussi de mise à mort. Nous devons soutenir les éleveurs qui souhaitent développer des alternatives innovantes dans ce sens. La manière dont nous traitons les animaux constitue une responsabilité collective. Je me réjouis donc d’avancer sur la concrétisation de ce projet, qui répond à une demande forte, et permettra d’améliorer le bien-être des animaux, tout en participant au développement des circuits courts.