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La promotion de l'agroécologie

  • Session : 2021-2022
  • Année : 2022
  • N° : 265 (2021-2022) 1

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  • Question écrite du 14/01/2022
    • de ANTOINE André
    • à TELLIER Céline, Ministre de l'Environnement, de la Nature, de la Forêt, de la Ruralité et du Bien-être animal
    Une nouvelle ASBL brabançonne wallonne, Terres vivantes, souhaite accélérer la transition de l'agriculture wallonne vers l'agroécologie. L'objectif est de contribuer à la survie et à l'épanouissement d'un maximum d'agriculteurs wallons.

    « Nous sommes interpellés par le déclin rapide et inquiétant de l'agriculture familiale en Wallonie », explique Alain Peeters, administrateur-délégué de l'association.

    « L'agroécologie, qui s'est développée au début des années 80, est l'alternative. Nous utilisons ainsi les services rendus par la biodiversité en utilisant les légumineuses fourragères, la luzerne ou le trèfle. Restaurant la vie du sol et fixant l'azote, ces plantes permettent d'éviter l'achat de produits de synthèse et d'engrais azotés. »

    Quelles mesures la Wallonie va-t-elle déployer pour soutenir plus particulièrement l'agroécologie, notamment au sein de la nouvelle PAC ?

    Selon le Centre national de coopération au développement, la Coopération belge au développement consacre seulement 16 % de son budget dédié à l'agriculture au soutien de l'agroécologie. Quel est le budget total de notre Région pour l'agroécologie ?

    Dès lors que le Gouvernement wallon a déclaré dans son Plan de relance vouloir :

    - « Sensibiliser les exploitants et acteurs locaux à l'agroécologie et développer des outils digitaux de soutien à la transition » ;
    - « Intensifier la formation aux métiers verts (métiers en lien avec la protection de la biodiversité, de la relocalisation alimentaire, de l'agroécologie, et cetera) », quels moyens financiers sont désormais dédiés à ces deux ambitions gouvernementales?

    Mis à part la sensibilisation et la formation, quels moyens financiers supplémentaires sont mis en place pour les acteurs agroécologiques déjà installés et pour en convaincre d'autres à les rejoindre dans une approche d'agriculture plus raisonnée ?
  • Réponse du 10/02/2022
    • de TELLIER Céline
    La PAC ne soutient pas l’agroécologie en tant que telle, mais offre des aides pour tous les agriculteurs qui souhaitent mettre en œuvre des pratiques plus favorables à l’environnement et au climat ainsi qu’à la biodiversité, qu’ils soient dans une démarche agroécologique ou non.

    Dans le cadre du premier pilier, plusieurs mesures soutiendront ces pratiques ; nous pouvons citer l’éco-régime « maillage écologique » qui rémunère le service écosystémique rendu par les éléments structurants du paysage, jachères et autres dispositifs favorables à la biodiversité. L’éco-régime « cultures favorables à l’environnement » encourage la culture des légumineuses fourragères, mais également de cultures moins intensives, les mélanges céréales-protéagineux, et les cultures avec plantes compagnes ; l’éco-régime « prairies » prend en compte les prairies composées de trèfle et un soutien spécifique pour les protéagineux est en cours d’étude.

    Les écorégimes doivent représenter 25 % du budget du 1er pilier de la PAC.

    Dans le cadre du deuxième pilier, les mesures agroenvironnementales continueront à offrir un soutien aux pratiques plus respectueuses de la biodiversité, du climat et de l’environnement. Ainsi, pour citer des exemples, nous avons les parcelles et bandes aménagées, les prairies naturelles et les prairies à haute valeur biologique.

    Au niveau des investissements, les agriculteurs qui réalisent des investissements « verts » bénéficient d’un taux d’aide majoré.

    Le second pilier de la PAC doit consacrer au moins 30 % de son budget à des mesures en faveur de l’environnement, du climat et de la biodiversité.

    À côté de ces soutiens octroyés via la PAC, il existe d’autres initiatives.

    Ainsi, dans le cadre du programme de coopération européenne Interreg V, la Wallonie et l’UE apportent un soutien à un projet relatif à l’agroécologie (Transaé). Les partenaires wallons sont le CRA-W et Greenotec. Des partenaires français comme le Parc Naturel des Caps Marais d’Opale ou l’Université de Picardie d’Amiens ainsi que flamands (avec INAGRO) participent également au projet.

    Ce projet vise, outre le partage d’expériences entre les partenaires sur les pratiques agroécologiques, à suivre un réseau d’agriculteurs « pilotes » qui se sont inscrits dans ces pratiques depuis plusieurs années et à communiquer sur leurs résultats et partager leurs expériences notamment au travers de vidéos. Un certain nombre d’outils sont déjà disponibles sur le site internet du projet. Sur le versant wallon, une dizaine d’agriculteurs sont ainsi accompagnés par le CRA-W.

    Ce projet vise, outre le partage d’expériences entre les partenaires sur les pratiques agroécologiques, à suivre un réseau d’agriculteurs « pilotes » qui se sont inscrits dans ces pratiques depuis plusieurs années et à communiquer sur leurs résultats et partager leurs expériences notamment au travers de vidéos. Un certain nombre d’outils sont déjà disponibles sur le site internet du projet. Sur le versant wallon, une dizaine d’agriculteurs sont ainsi accompagnés par le CRA-W.

    Le budget du projet s’élève à 1,8 million d’euros.

    Il faut également citer un autre projet qui a été inscrit dans le Plan de relance de la Wallonie. Il s’agit du projet « Soutenir la transition environnementale – Plans d’actions Agroécologie » (fiches-projet 206 à 209).

    Les 8 actions prévues doivent favoriser un développement de pratiques agroécologiques et une aide au revenu des agriculteurs qui s’engagent dans la protection de l’environnement, de la biodiversité et du climat.

    6 millions d’euros seront alloués à ces projets qui se dérouleront de 2022 à 2024.